Mahmood, la star italienne qui a conquis Angèle et l’Olympia de Paris

Mahmood, la star italienne qui a conquis Angèle et l’Olympia de Paris
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Son nom est affiché en lettres géantes sur la façade de L’Olympia. “Je n’avais jamais vu ça, j’en suis très content et ça m’émeut”, confie Mahmood à 20 minutes qu’il reçoit dans sa loge deux heures avant de monter sur scène. Son concert de ce lundi à Paris affiche complet.

La star italienne, habituée de la fashion week, adore la capitale française. Sans surprise, il dit en apprécier « la beauté ». Qu’on y respire « un air différent ». Ce n’est pas la première fois que l’auteur, compositeur et interprète de 31 ans se produit en France. Il avait notamment déjà rempli le Bataclan il y a deux ans : « Ici, l’énergie du public est toujours énorme. »

Il collectionne les disques d’or et de platine

Dans la salle du boulevard des Capucines, ce lundi, il y avait un contingent important d’Italiens expatriés mais aussi d’italophiles français ou qui l’ont connu à travers ses deux participations à l’Eurovision. Il s’est classé deuxième en 2019 avec Soldes – record d’or en France – et sixième, en 2022 en duo avec Blanco sur Brividi. Cette vitrine massive, sa beauté et son sens de la mode ont attiré l’attention du public – sur Instagram, il compte près de 2 millions d’abonnés – mais il serait trop simpliste de s’attarder sur ces considérations superficielles pour expliquer son succès.

Depuis qu’il s’est révélé sur la scène du Festival de la chanson italienne de Sanremo en 2019, où il est devenu le premier artiste de la catégorie « jeunes talents » à triompher, il a sorti trois albums, tous classés numéro 1 ou 2 des meilleures ventes et a collectionne les disques d’or et de platine avec une dizaine de singles.

En février, il a terminé « seulement » sixième à Sanremo, mais la chanson qu’il a présentée, Tuta Or, est celui qui a connu depuis le plus grand succès : il vient d’être sacré triple disque de platine en Italie, la chorégraphie du refrain est devenue virale et la chanson passe en boucle à la radio de l’autre côté des Alpes. Un petit phénomène.

« Il semble impossible d’avoir fait autant en si peu de temps »

Un tel succès, si rapide, lui fait-il peur ? Il dit non. « J’avance toujours, je me concentre sur le travail. Quand, parfois, je fais le point et repense à ce parcours, il me semble impossible d’avoir fait autant en si peu de temps, poursuit Mahmood. Mais je pense que le travail acharné finit toujours par payer. Mon dernier disque m’a pris deux ans. »

Cet album, Nei letti des autres (« Dans le lit des autres ») est selon lui « un retour aux origines », son plus personnel. Il l’a notamment écrit après l’incendie, à l’été 2021, de l’immeuble milanais où il vivait. Un choc pour lui, qui a dû retourner vivre un temps chez sa mère, comme il l’a confié aux médias lors de la sortie de l’opus. «J’ai essayé d’être le plus sincère possible, de me dévoiler le plus possible», explique le chanteur, qui ne laisse pourtant que peu filtrer sa vie privée.

Mahmood est l’image de cette nouvelle scène italienne décomplexée, ancrée dans la modernité, qui trace son chemin en opposition tranquille au conservatisme ambiant. Sa première victoire à Sanremo a fait sourciller Matteo Salvini, alors ministre de l’Intérieur. Face à la xénophobie répandue d’une partie de la population italienne, celui qui a choisi son nom de famille comme nom de scène et s’est fait appeler Alessandro a déclaré lors d’une conférence de presse : « Je suis né et j’ai grandi à Milan, ma mère est sarde et mon père égyptien. . Je suis 100% italien. » Mais aujourd’hui, les procès de légitimité sont terminés. Même les plus résistants doivent accepter l’idée que le trentenaire fait rayonner la chanson italienne à l’international.

« Quelque chose de l’ordre de la rupture »

Musicalement, Mahmood établit des ponts entre la variété, l’urbain et les sonorités venues d’ailleurs. Il ne se considère pas comme « un artiste pop classique ». « Faire de la pop, c’est se conformer à certains codes, produire à chaque fois des choses similaires. Dans ma musique, il y a quelque chose de l’ordre de la rupture, poursuit-il. C’est toujours difficile pour moi d’expliquer ce que je fais à quelqu’un. J’évolue constamment. La meilleure façon de me connaître est d’écouter ma musique. »

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La chanson Semper/Jamais circule depuis un mois, encore trop timidement, sur les radios françaises. Il le chante en français (une première pour lui qui a appris la langue à l’école mais « a tout oublié ») et en italien avec la Belge Angèle. «C’est une artiste que je respecte depuis longtemps. Nous nous sommes écrit sur Instagram. On s’est vu en studio ici à Paris… Elle a un parcours similaire au mien, dans la façon dont sa carrière a débuté », raconte-t-il.

La tournée européenne de Mahmood se poursuit après cette étape parisienne. Ce printemps, une quinzaine de dates l’attendent en Allemagne, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Pologne et Espagne. Son rêve serait de donner des concerts « dans plus de villes, de prendre [sa] musique ailleurs », comme au Brésil ou aux États-Unis.

Il n’est pas du genre à imaginer que conquérir le monde entier avec un répertoire en italien est une mission impossible : « Je n’aurais pas pensé remplir une salle comme l’Olympia et pourtant, c’est arrivé. Alors on ne sait jamais… »

 
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