Le grand prix MotoGP Solidarité de Barcelone conclut la saison 2024 après cinq GP dans la partie asiatique de notre territoire, ce qui déstabilise un peu, et très brièvement, un Johann Zarco est néanmoins ravi de courir en Catalogne…
Comme d’habitudenous rapportons ici ses propos lors de son débriefing, sans la moindre mise en forme, et ce soir directement retranscrits du français.
Johann Zarco : « On aura fait trois Grands Prix à domicile cette année (rires), Le Mans et deux Barcelone, et effectivement c’est plutôt cool de venir ici pour nous, de faire cette comparaison avec le mois de juin. On sent quand même qu’on a évolué au classement, et donc ça sera intéressant de voir cette évolution par rapport à juin, et si on peut disputer le top 10 comme j’ai pu le faire sur les courses asiatiques. Ce sont des courses qui m’ont fait beaucoup de bien, bien à l’équipe, bien à Honda, bien à Lucio et à moi avant tout. Parce qu’être dans ce que j’ai annoncé en début d’année ça fait du bien, ça donne de la crédibilité et ça m’a fait beaucoup de bien. Et un effet un peu étrange, en rentrant chez nous après 2 mois de tournée à l’étranger, c’est qu’on a l’impression que la saison est terminée, alors qu’il faut encore se recentrer pour jouer ici. Alors là, je vois que j’ai besoin d’un peu de temps pour m’y remettre. Comme si faire toutes les courses ensemble me mettait dans un rythme, puis je monte sur le vélo et ça me semble normal de prendre des angles fous et d’aller à 350 milles à l’heure. Et là, le fait qu’il fasse un peu plus frais, tout ça, j’ai encore du mal à me dire que ça y est, demain ça recommence, même si c’est la fin, mais ça recommence. Il y a une petite contradiction dans ma tête, mais je suis content : c’est toujours une montée d’adrénaline de rouler en MotoGP, et en fait après avoir arrêté une semaine, je sens que j’en ai déjà à nouveau besoin.
Avez-vous plus d’attentes par rapport à ce week-end ou par rapport au test de mardi ?
« Plus de ce week-end ! Performer, enfin performer, faire ce qu’on aimerait jouer les 10, se qualifier directement en Q2, ça serait le mieux, ce sont les petits objectifs du week-end. Mardi, c’est juste un travail mental, faire des tours et essayer de nouvelles choses, mais pas de pression pour mardi, et ce sera un mardi beaucoup plus facile que le mardi de l’année dernière à Valence, où j’ai changé de moto, où Ici on dira que j’ai pris mon vrai pas en arrière, déjà mardi il y a un an. Là, ce ne sera pas pareil mardi, alors
la journée d’essai de mardi, si le temps le permet, sera agréable.
Nakagami a déclaré qu’à partir de lundi, il rejoindrait les ingénieurs pour tenter de conseiller Somkiat Chantra pour mardi. Avez-vous quelque chose de prévu pour fonctionner davantage comme ça ?
« Non, ici je fais mon métier de pilote, je donne mon ressenti aux ingénieurs. Et oui, Taka aura ce rôle d’entraîner encore au mieux Chantra et de l’accompagner lors des essais pour l’aider à comprendre toutes les spécificités d’un MotoGP, mais du coup ce n’est pas mon rôle, et Taka est très bien placé. »
En relation avec les inondations de Valence, on vous a demandé des objets à vendre aux enchères. Avez-vous pu faire quelque chose ?
« Oui, j’ai pu faire don d’un casque. Ce n’est pas facile de dire ce que nous pouvons donner ou pas, car après tout le tour, même nous, pilotes, parfois nous devons compter un peu sur notre matériel pour terminer la saison, car il aurait pu y avoir des chutes, et cetera. Mais oui, là je peux proposer un casque, et chacun propose quelques trucs pour aider au maximum. Cela m’a donné un peu d’émotion de voir tout ce qui s’est passé, et c’est bien d’avoir le dernier Grand Prix ici en Catalogne, car Dorna a fait en sorte que ce Grand Prix puisse aider la municipalité de Valence. »
Toute la saison, on s’est dit qu’il n’était pas possible pour Ducati de laisser Martin repartir avec le numéro un chez Aprilia. Nous sommes avant la finale et ils ne vont pas faire de coups bas. Pour vous, en tant qu’ancien pilote Ducati, cela correspond-il à la philosophie que vous avez vue ?
“Cela correspond pleinement à l’esprit Dall’Igna, plus qu’à l’esprit Ducati, et l’esprit Dall’Igna a toujours bien servi Pramac, déjà l’année dernière et cette année au maximum, et je pense que ce serait beau pour Pramac d’avoir le titre des pilotes. Nous avons eu le titre par équipes l’année dernière, maintenant ils peuvent avoir le titre pilotes, et pour Jorge avant de changer de marque, ce serait vraiment le meilleur. Je pense que c’est la classe de Dall’Igna.
La saison se termine, vous êtes le premier pilote Honda, vous avez remporté les 8 heures de Suzuka, comment êtes-vous perçu par Honda, si vous avez eu des contacts privilégiés lors du Grand Prix du Japon ?
« Je ne pense pas avoir eu de contacts privilégiés là-bas, mais aux 8 heures de Suzuka on a fait un joli pas dans la confiance des Japonais, car j’ai rejoint une équipe 100% japonaise, et du coup je me suis retrouvé à dire un peu qui leur convenait mieux, et je pense qu’ils ont vraiment apprécié cela. Car mine de rien, en effet, dans une équipe MotoGP, tous mes commentaires sont faits aux Européens qui discutent ensuite avec les Japonais. Là, c’était moi vivant avec les Japonais, et l’Européen doit aussi s’adapter aux Japonais. Et je pense qu’ils ont apprécié ça, que je l’ai bien fait. Et puis, le tour outre-mer, pour avoir fait la différence par rapport aux autres pilotes Honda et pour avoir commencé à suivre les autres motos, à se battre avec les autres motos, là aussi la confiance commence à grandir avec Honda. Cela peut prendre du temps, ce que m’a dit Lucio, mais une fois établie, cette confiance est très solide, et du coup je suis content de la vision de toutes les décisions prises. et voir que les choses avancent.
MotoGP Zarco Barcelone
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