David Alonso, leader incontesté du Championnat du Monde Moto3, est arrivé au Japon la semaine dernière avec l’opportunité de mettre fin à la course au titre.
Les choses n’ont cependant pas été faciles au cours d’un week-end où les conditions de piste changeantes ont laissé peu de temps aux équipes pour rassembler beaucoup d’informations en vue de la préparation de la course. Au départ, le numéro 80 a été dépassé par nombre de ses adversaires. Avant de les effacer à leur tour pour finalement l’emporter.
Avec plus d’une centaine de points d’avance au moment de franchir le drapeau à damier – alors qu’une centaine sont encore en jeu – le Colombien s’est emparé du titre mondial, à quatre épreuves de la fin de la saison, devenant ainsi le premier représentant de son pays à le faire, ainsi que le premier champion sud-américain, toutes catégories confondues, depuis plus de quarante ans.
Ce sacre, remporté après une dixième victoire cette saison, lui permet d’égaler le palmarès de Marc Marquez, Joan Mir et Fausto Gresini dans les plus petites classes. Alonso se rapproche également du record d’un certain Valentino Rossi. Le Docteur ayant gagné onze fois en 125cc, lors de la saison 1997.
Ce succès a été accueilli avec beaucoup d’enthousiasme par les pilotes MotoGP, alors que la popularité de celui qui a rejoint le paddock l’année dernière ne cesse de croître.
Appréciés pour sa grande sympathie, ainsi que sa soif de progrès, quelques pilotes de la catégorie reine sont allés le saluer directement dans la voie des stands, avant le podium, puis lui ont dit quelques mots sur cet exploit.
« Je l’aime beaucoup, je l’aime vraiment beaucoup. Surtout parce qu’il a du charisme, » commente notamment Marc Marquez à la fin de la course principale à Motegi. Il a les pieds sur terre. Il demande constamment ce qu’il peut améliorer. Alonso vient souvent me voir juste pour lui donner des conseils. »
« Alonso me rappelle Quartararo »
Très proche du Colombien depuis son arrivée en Moto3 l’an dernier, le multiple Champion du Monde insiste néanmoins sur le fait qu’il ne sert à rien de vouloir précipiter son ascension.
« Ce titre est vraiment mérité. Il faut maintenant qu’il en profite : il est champion du monde Moto3. Il ne faut pas faire pression sur le dos des enfants, continue-t-il. L’année prochaine, il sera promu en Moto2 et il fera des erreurs. C’est normal. Il a besoin de temps, mais nous verrons. J’espère et je souhaite qu’il devienne un grand champion à l’avenir. »
De son côté, Aleix Espargaro analyse la performance de ce dernier, confiant que les souvenirs des débuts du champion du monde français MotoGP 2021, Fabio Quartararo, reviennent à l’esprit de David Alonso.
« La course d’aujourd’hui était une masterclass, il a failli marcher, poursuit le numéro 41 devant la presse espagnole. Ce que j’aime le plus, c’est le fait que chez cet enfant, il est toujours calme et heureux. Ça transmet du bonheur, j’aime beaucoup les gens qui rient et qui transmettent du bonheur. Il me rappelle beaucoup Fabio Quartararo. »
En 2025, le pilote Aspar effectuera la transition souvent considérée comme la plus compliquée du Championnat du Monde. Pour ce faire, il rejoindra la structure Moto2 de son équipe actuelle. Le rookie de cette saison MotoGP 2024, avait réalisé un mouvement similaire au sein de la structure Ajo (KTM). Il a ensuite connu une saison d’adaptation difficile, avant de dominer la classe en 2023, lors de sa deuxième participation.
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