Flore a couru à travers le désert marocain

Flore a couru à travers le désert marocain
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Par Éditorial Vitré
Publié le

5 et 24 mai à 11h46

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Flora Barry, 47 ans, originaire de Châteaubourg, près de Rennes (Ille-et-Vilaine)participé à la Marathon de sable avec son amie Cathy Quenet. Elle raconte son aventure.

Comment décrire cet événement qui s’apparente à une succession de 6 marathons ?

Le Marathon des Sables Légendaire est en fait l’équivalent de 6 marathonsil y a 6 jours de compétition avec successivement des distances de 31 km, 41 km, 85,6 km, 43 km, 33 km et 21 km.

C’est une course de management, car il faut tenir toute la semaine avec la gestion de l’hydratation, le port d’un sac d’environ 10-12 kg, la chaleur qui monte à 46°C au plus chaud, la vie au bivouac, les inévitables ampoules, car le sable est très fin et s’intègre les baskets malgré les guêtres.

Il faut alterner marche et course, car le parcours est extrêmement varié, il y a des plaines caillouteuses, des oueds secs, des terrains sur lesquels on peut courir, de nombreuses dunes de sable ou des ergs. Il faut monter et descendre constamment et on s’enfonce dans le sable.

Il y a aussi des lacs asséchés, plaines sablonneuses au sol meuble et aux djebels, ces petites montagnes rocheuses aux descentes et arêtes parfois techniques.

Compte tenu du nombre élevé de participants, peut-on créer des relations privilégiées avec les gens ?

Que ce soit au bivouac ou sur les étapes, nous sommes tous logés à la même enseigne. Avec 60 nationalités différents, tous réunis dans un même objectif, tout est très simple, tout le monde se parle, s’encourage.

Sur nos dossards il y a notre prénom et le drapeau de notre pays d’origine, quand quelqu’un nous dépasse ou que nous dépassons, nous savons immédiatement dans quelle langue parler.

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Nous sommes comme une grande famille, mention spéciale aux équipes du staff qui s’occupent vraiment de nous.

Chaque matin avant le départ de la course, nous chantons et dansons. C’est une ambiance unique au milieu du désert, la nuit ou au lever du soleil, une communion de tous les participants.

Au camp, j’étais dans une tente pour femmes, nous étions 8 dont 5 françaises, deux du Mexique et un de Hong Kongnous nous sommes tout de suite sympathisés et allons rester en contact pour peut-être se revoir dans quelques années sur d’autres challenges.

Le soutien apporté les uns aux autres durant cette semaine a créé des liens particuliers et uniques.

Que mets-tu dans ton sac pour une journée de course ?

Nous partons en totale autonomie pour une semaine, matelas, sac de couchage, tenue, nourriture, gamelle, pellets allume feu. Chaque matin, nous devons laisser la tente vide.

Le sac doit peser entre 6,5 kg et 15 kg, le mien pesait 9,5 kg sans eau et 11 kg avec de l’eau. Le plus lourd est la nourriture lyophilisée. Tout est calculé, chaque jour il faut repartir avec au moins 2000 calories.

A partir de l’étape 3, le sac est devenu plus léger et à partir de étape 4J’ai pu mettre mon sac de couchage dans le sac (sinon il était noué sous le sac).

Pour ma part, c’est le port du sac qui a été le plus dur, notamment sur les deux premières étapes.

La joie de Flora à l’arrivée. ©Photo fournie par Flora Barry

Quelles sont les conditions de vie au bivouac ?

Chacun apporte sa nourriture pour une semaine, il y a de très bons plats lyophilisés, nous avons aussi pris nos dosettes de café pour le matin.

Chaque jour, nous avons une canette de 5 litres d’eau qui nous sert pour nos repas, nos toilettes et nos boissons. Nous utilisons des lingettes pour l’hygiène et les détergents sont très limités.

Nous dormons sur nos matelas pneus ou de la mousse. Les trois premières nuits ont été un peu fraîches dès 2 heures du matin, les suivantes plutôt chaleureuses.

Les nuits étaient courtes de 20h à 21h jusqu’à 4 ou 5h du matin

Les deux dernières nuits que nous avons passées une tempête de sablenous étions couverts de sable et de toutes nos affaires aussi.

Le coût de la participation (environ 4 000 €, avion compris) vous semble un peu élevé ?

Le coût de cette course peut effectivement paraître élevé, mais totalement justifié au vu des logistique déployéele bivouac est installé chaque jour au milieu du désert.

Nous devons transporter des tentes, du matériel médical, des coureurs. Il y a 20 camions, 78 véhicules, 1 hélicoptère, il faut gérer l’énergie, les déchets, la sécurité, le balisage des circuits et l’assistance médicale.

Il y a 380 collaborateurs pour plus de 900 coureurs, dont 80 personnes issues du domaine médical. Cette année, l’organisateur a créé 80 postes pour les locaux.

Pour réduire mes coûts, j’ai eu la chance d’être parrainée par La Collecte Médicale, l’entreprise dans laquelle je travaille depuis 2011, basée à Châteaubourg et qui m’a fait confiance.

Quels moments vous ont marqué ?

Arrivée au bivouac le premier jour. Nous descendons du bus et le personnel et berbère faites-nous une haie d’honneur en chantant et nous marchons sur un tapis rouge.

Chaque arrivée d’étape est une petite victoire remplie d’émotion. Ensuite, on se recentre pour le lendemain, car tout peut arriver et rien n’est gagné avant la dernière étape. Chaque matin dans le sas de départ, le rituel musical avec tous les coureurs restera un souvenir mémorable.

Chaque arrivée à point de contrôle tous les 10-12 km environ avec l’accueil du personnel aux petits soins pour nous, c’était incroyable. Le personnel remplit nos bouteilles puis nous allons sous la douche. Ils nous aspergent d’eau glacée, nos cheveux, la casquette, le cache-cou et nous laissons frais une vingtaine de minutes jusqu’à ce que ça sèche.

Un merci ?

Oui bien sûr, je suis très reconnaissant à Collection Médicalemes amis de l’UA Châteaubourg avec qui je cours depuis 13 ans, les Joggers du Couesnon et Je Cours à Rennes pour leur soutien lors des entraînements et bien sûr mon mari qui m’a soutenu dans ce challenge.

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