le jeune Louis Papelard joue gros dans la Red Bull Rookies Cup

le jeune Louis Papelard joue gros dans la Red Bull Rookies Cup
le jeune Louis Papelard joue gros dans la Red Bull Rookies Cup

jeIl enchaîne les mots à toute vitesse, comme lorsqu’il roule en moto. Avec une confiance en soi et une assurance indispensable lorsqu’on arrive à 220 km/h au bout d’une ligne droite.

Louis Papelard, 15 ans, est un garçon pressé. Obsédé par un seul objectif : devenir pilote moto professionnel. «Les seules limites qu’on a, ce sont celles qu’on se fixe», affirme l’adolescent de Trois-Palis, qui a une occasion en or de se rapprocher de son rêve.

L’élève de 1concernant du lycée Charles Augustin de Coulomb d’Angoulême participe aux sélections pour la Red Bull Moto GP Rookies Cup, jusqu’à jeudi, à Guadix (Espagne). Il fait partie des 200 jeunes pilotes à fort potentiel sélectionnés par l’organisateur Dorna Sports. Le combat s’annonce acharné. Seuls les 13 meilleurs auront la chance de participer aux sept manches du championnat la saison prochaine.

Ce serait une aubaine pour les Charentais. La Rookies Cup, destinée aux très jeunes pilotes, est l’antichambre de la Moto 3, elle-même un tremplin vers le Moto GP via la Moto 2. L’incubateur de talents financé par la marque de boissons énergisantes a, entre autres, révélé le Français Johann Zarco, vainqueur de la première édition en 2007, et l’Espagnol Jorge Martin, actuellement leader du championnat du monde Moto GP, sacré en 2018.

Autre avantage et pas des moindres : la gratuité. Motos, mécaniciens, ingénieurs… Les principaux frais sont pris en charge par la Rookies Cup. « Nous n’avons à payer que le transport et l’hébergement », explique Louis Papelard. « Tout le monde a le même vélo. La différence se fait au niveau du pilotage et des réglages mineurs. »

4e du championnat de France Superbike

Le Charentais s’est révélé cette saison en prenant 4e du championnat de France Superbike (catégorie NSF250), qu’il a conclu par un 4e lieu, le week-end dernier, au Castellet. Une belle performance pour celui qui a découvert la catégorie après son titre de champion de France mini OGP en 2023. « C’est sa première saison sur une grosse moto. On passait de 130 à 220 km/h en vitesse de pointe », illustre Wilfried Papelard, le papa de Louis.

« Les seules limites que nous avons sont celles que nous nous fixons. »

La performance du garçon est d’autant plus remarquable qu’il n’a pas combattu avec les mêmes armes que ses concurrents. Vainqueur au Mans en début de saison et longtemps en tête du général, Louis Papelard a reculé dans la hiérarchie faute de moyens pour faire évoluer sa Honda. « Certaines équipes ont des data ingénieurs et un mécanicien par moto, contrairement à nous », souligne le pilote du Team Berry Performance. « L’écart entre nous et la concurrence s’est creusé au fil de la saison. »

“Je sais qu’ils vont nous préparer des pièges”

Cette semaine, Louis Papelard débutera à armes égales avec des adversaires qui, comme lui, ne manquent pas de détermination. Depuis mardi, les jeunes pilotes effectuent une série d’essais chronométrés avec les mêmes motos. Et ce ne sont pas forcément les plus rapides qui seront retenus.

« Ils jugent notre capacité à analyser la moto », explique l’adolescent, parti à la pêche aux informations. « Je sais qu’ils vont nous préparer des petits pièges pour voir si nous pouvons les détecter. » Le comportement général des pilotes sera également scruté. Affable et à l’aise en anglais, le Charentais peut compter sur son bavardage pour charmer le paddock.

Qu’il soit sélectionné ou non, il espère rejoindre la saison prochaine l’European Talent Cup (ETC), plus réputée que le championnat de France Superbike. Plusieurs équipes l’ont repéré, selon son père. « Ils rivalisent avec les meilleurs de l’ETC », assure-t-il.

Mais contrairement à la Rookies Cup, la European Talent Cup nécessite des moyens financiers. Le ticket d’entrée est d’environ 95 000 €. C’est 60 000 € de plus que le budget actuel (35 000 €) du jeune pilote, qui aurait besoin de 25 000 € de plus pour rivaliser avec les plus grandes équipes du championnat de France Superbike, auquel il pourrait participer à nouveau s’il ne trouve pas quelque chose de mieux.

En attendant un mécène, Louis Papelard effectue six entraînements hebdomadaires, une moitié à moto sur le circuit de Saint-Genis-de-Saintonge, l’autre moitié pour parfaire sa condition physique (musculation, course à pied, cyclisme). ).

« Il se donne beaucoup de mal », reconnaît Wilfried Papelard, ancien pilote, qui connaît l’importance de se forger un mental d’acier. « Il dépanne parfois gratuitement nos partenaires l’été ou dort sous une tente au pied du camping-car. » Un apprentissage à la dure pour rattraper et un jour dépasser les fils à papa qui intègrent le Moto 3 sans aucune difficulté grâce au compte bancaire de leur père.

Une connexion revendiquée avec Sébastien Charpentier et Gregg Black

Louis Papelard ne manque pas de modèles en Charente. A commencer par son mentor Sébastien Charpentier, double champion du monde Supersport (2005, 2006), qui l’a accompagné dans son début de carrière. Il y a aussi Julien Pilot, Maxim Pellizotti, et Gregg Black, la référence avec ses trois titres mondiaux d’endurance. « Il me donne des conseils, par exemple sur le plan mental. C’est une personne très accessible, qui ne se montre pas”, apprécie Louis Papelard, qui espère partir en stage en Espagne avec son aîné. « Il me l’a proposé. J’espère que cela arrivera. »
Cette profusion de pilotes de haut niveau en Charente peut créer un environnement favorable à la future carrière du jeune pilote. « Les passionnés de sports mécaniques sont nombreux en Charente », souligne Wilfried Papelard, à la recherche de partenaires pour financer la carrière de son fils. « Il suffit d’une seule personne pour croire en lui. »

 
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