Par
rédaction.78actu
Publié le
24 janvier 2025 à 14h19
Le recours déposé par un dentiste algérien de La Celle-Saint-Cloud contre son radiation de l’ordre des chirurgiens-dentistes des Yvelines a été rejetée par le Conseil d’État dans un arrêt du 13 décembre 2024 qui vient d’être rendu public.
Le médecin en question – à la tête du cabinet OraCare, situé avenue André-René-Guiber – a été désavoué il y a plus d’un an par le conseil national de l’ordre de sa profession. L’instance avait entériné, le 16 novembre 2023, une décision prise trois mois plus tôt par le conseil régional d’Île-de-France de l’arrêté du chirurgiens dentistes.
Un cabinet proche des Champs-Élysées
Le praticien avait « obtenu son diplôme en 2001 à Alger et fondé une clinique dentaire à Alger en octobre 2016 avec deux autres associés », recontextualise le Conseil d’Etat dans son arrêt. « Après que son diplôme algérien ait été reconnu équivalent au diplôme français, il a été autorisé à exercer en France en 2017 », ajoute la juridiction administrative.
L’intéressé s’était alors, dans un premier temps, inscrit au janvier 2018 au conseil de l’ordre régional de Paris, où il avait un bureau avenue Franklin-Delano-Roosevelt, à proximité immédiate des Champs-Élysées.
« Après avoir été radié à sa demande de créer son cabinet à La Celle-Saint-Cloud […]le conseil départemental des Yvelines l’a inscrit sur sa table le 23 juin 2022, l’autorisant par exemption de poursuivre son activité à Paris pendant trois mois», rappelle encore le Conseil d’Etat.
« Non-respect de la condition de moralité »
Mais il avait été « convoqué » en avril 2023 devant ses pairs après un « rapport » rendu le 18 février 2023 par le président de l’ordre régional des dentistes d’Alger. Le praticien de 47 ans avait alors été radié du barreau pour « non-respect de la condition de bonnes mœurs » exigée par le Code de la santé publique. « Nul ne peut figurer sur cette liste s’il ne remplit pas les conditions […] moralité, indépendance et compétence nécessaires », précise le texte.
-“La décision d’enregistrement ne peut être retirée que si elle est illégale”, est-il également écrit. Un chirurgien-dentiste ne peut être inscrit que sur un seul tableauqui est celui du département où se situe sa résidence professionnelle. Un chirurgien-dentiste inscrit dans un Etat ne faisant pas partie de l’Union européenne ne peut être inscrit sur un tableau de l’ordre auquel il appartient. »
Faute à Alger comme à Paris
Or, dans cette affaire, « après son inscription au tableau de l’ordre des Yvelines », le dentiste « a continué à être inscrit, en Algérie, au tableau de l’ordre tenu par le conseil régional d’Alger et à y exercer la médecine dentaire et pas seulement une formation ou entraînement», soulignent les juges suprêmes. « En revanche, il a exercé sa profession à Paris au-delà de la période pour laquelle il avait bénéficié d’une autorisation transitoire », constate le Conseil d’Etat.
« En basant […] sur de tels actes, contrairement respectivement à l’interdiction de la double inscription au rôle et au principe de l’unicité de l’entreprise la formation restreinte du conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes n’a pas entaché sa décision d’inexactitude matérielle », estime le tribunal.
« Une persistance à vouloir tromper les autorités »
Il n’a pas non plus « appliqué de manière inexacte » Code de la santé publique “compte tenu de la nature et de la gravité des faits ainsi que de la persistance de l’intéressé à vouloir tromper les autorités ordinales”, soutient le Conseil d’Etat.
Le dentiste de La Celle-Saint-Cloud a donc vu son recours rejeté. Il était aussi condamné à payer 3 000 €au conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes pour les frais de justice engagés par l’organisme.
GF (PressPepper)
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