Le 1er juin 2018, le décret est entré en application. Elle touche de nombreux domaines dont le monde du sport (golf, football…), les cimetières, le ferroviaire,… cela ne touche pas le monde agricole. “”Depuis plus de six ans, nous avons rencontré les cabinets des différents ministres de l’Environnement. Le ministre Di Antonio avait présenté les amendements en première et en deuxième lecture, mais la chute du gouvernement avait bloqué le processus. Ensuite, le ministre Tellier (Ecolo) n’a pas donné suite à nos demandes »nous explique la secrétaire générale de l’Afgolf, Emilie Geury. Avec l’arrivée en juillet 2024 du ministre Coppieters, le dialogue a été rétabli. Jeudi, à 17 heures, les dirigeants de l’Afgolf se sont rendus au bureau d’Yves Coppieters pour entamer un dialogue constructif.
La fédération francophone n’a pas attendu cette réunion pour trouver des alternatives en lançant des groupes de recherche, mais le décret wallon ferme la porte à tout plan B car le produit phytosanitaire inclut tout. Concrètement, les produits autorisés sur les fraises bio que vous consommez ne peuvent pas être utilisés sur les légumes verts.
Les responsables des entretiens des 39 clubs de Wallonie et de Bruxelles doivent gérer 2.235 hectares de terrain, dont seulement 1 % représente les greens. “”Sans entretien, on assiste à l’apparition de trous qui empêchent la balle de rouler correctement et de champignons, à savoir les maladies les plus courantes : la fusariose et la tache du dollar. “
-Les dirigeants des clubs ont pris les devants pour préserver les golfs francophones. Chacun y va de sa « bonne idée », mais l’équation reste complexe. Partant du principe que l’humidité de la pelouse est à l’origine du problème, les gestionnaires d’infrastructures ont pris des mesures plus radicales en abattant certains arbres pour améliorer l’ensoleillement. D’autres éliminent mécaniquement la rosée du matin. “”L’impact sur l’environnement doit également être pris en compte dans ces mesures. Nous demandons donc d’établir un cadre dérogatoire avec un protocole très strict : utilisation en dernier recours, fermeture de la parcelle traitée pendant 12, 24 ou 48 h… Notre priorité reste la protection de l’environnement et de la santé humaine. “
Le temps presse car les clubs voient les greens se dégrader à vitesse grand V. Toutes les alternatives sont néfastes, inefficaces et coûteuses. Si la Flandre a pu accorder des dérogations à partir de 2018, il n’y a aucune raison pour que la Wallonie ne puisse pas s’aligner. La balle est dans le camp politique.