Par
Thomas Corbet
Publié le
21 janvier 2025 à 18h34
Alors que la phase de groupes de Coupe des champions vient de s’achever et d’accoucher du tableau pour la phase finale, certains comme Antoine Dupont ont pu critiquer le format de la compétition qui a par exemple relégué Toulouse, 2e meilleur disque, à 5e lieu général. Sur cette question de format, de tirage au sort ou d’implication des équipes sud-africaines, l’EPCR apporte ses réponses verser A l’heure du Rugby.
La Champions Cup critiquée : l’EPCR répond
Ceux qui ont un peu de mémoire, la période n’étant pas si lointaine, se souviendront que sur le plan de son format, la Champions Cup a parcouru un long chemin. Mais oui, rappelez-vous : deux groupes d’une douzaine d’équipes, des allers-retours contre seulement deux adversaires pour établir un classement général…
Bref, ce retour à des groupes plus restreints a au moins eu le mérite de redonner de la clarté à la compétition, même si tout n’est pas toujours parfait. Comme le fait que les deux meilleures équipes ont eu le malheur d’être ensemble. Contacté par Actu Rugby, l’EPCR répond.
« La raison pour laquelle Bordeaux et Toulouse, les deux meilleures équipes de la phase de groupes, sont dans le même groupe réside dans le tirage au sort de la compétition, effectué chaque année en juillet après la fin de la saison de Top 14. Les équipes les mieux classées, garanties. à se retrouver dans différents groupes, ont été ceux ayant remporté les compétitions suivantes : la Champions Cup (Stade Toulousain), la Premiership (Northampton Saints), l’URC (Glasgow Warriors) et. le Top 14. Comme Toulouse a également remporté le Top 14, la dernière tête de série revient au finaliste de la Champions Cup, le Leinster Rugby », explique l’organisateur.
Le statut de vice-champion de France ne confère donc pas à l’UBB une place de tête de série. Et il se trouve que « malheureusement » cette saison, le vice-champion de France fait mieux que certains tenants du titre des autres compétitions qualificatives…
Le tirage au sort des autres équipes permet de créer des groupes globalement plus équilibrés et compétitifs. Le format précédent était souvent critiqué car les clubs les mieux classés se retrouvaient dans des groupes plus faciles, facilitant ainsi leur chemin vers les phases finales. Le tirage au sort actuel rend la compétition plus imprévisible et plus équitable.
Stade Toulousain not spared
C’est ce qu’ont dit les Rouge et Noir eux-mêmes et d’autres, le fait qu’ils aient terminé 2es de leur groupe derrière Bordeaux-Bègles tient pour beaucoup au fait qu’ils ont été contraints d’affronter les Sharks en Afrique du Sud alors que les Girondins avaient le privilège de les recevoir.
-Le tirage au sort ne prend pas en compte le classement du Top 14, mais se base uniquement sur les performances passées en Investec Champions Cup.
C’est malheureux sans doute, mais tels sont les aléas du sport. Les hommes d’Ugo Mola sont aussi probablement les premiers à admettre qu’ils auraient pu facilement empocher le point de bonus offensif qu’ils ont finalement manqué à Durban en rendant une meilleure copie.
Pour l’EPCR, c’est avant tout le signe d’un niveau de compétition qui ne pardonne pas les faux pas : « Le retour en poule a été une vraie réussite ces trois dernières saisons, générant de l’enthousiasme et de la compétitivité tout au long de la phase de poules. La lutte pour la qualification, le classement et l’avantage du terrain s’est poursuivie jusqu’aux derniers matches, soulignant l’imprévisibilité et l’intensité de la compétition. »
« Il est regrettable que la deuxième meilleure équipe en termes de points ait terminé cinquième au classement général, mais cela montre également l’importance pour les équipes de maximiser leurs points à chaque match. Ce système valorise la régularité et l’importance de chaque match, en soulignant que chaque match de poule compte”, poursuit-on.
Les équipes sud-africaines moins impliquées ?
Parmi les trois équipes sud-africaines engagées cette saison dans la Champions Cup, aucune n’a un palmarès brillant. Au total 12 matches pour seulement 2 victoires et le sentiment pour certains observateurs que les équipes de la nation arc-en-ciel n’ont pas complètement joué le jeu.
Du côté de l’organisateur, on préfère néanmoins retenir le positif : « Sur les deux dernières saisons, l’intégration des équipes sud-africaines a été une vraie réussite, tant sur le plan sportif et commercial que pour l’engagement des supporters. La saison dernière, les Hollywoodbets Sharks sont entrés dans l’histoire en devenant le premier club sud-africain à remporter l’EPCR Challenge Cup, prouvant ainsi leur engagement. »
De toute façon, il est difficile de plaire à tout le monde, car la vérité sur le papier n’est pas toujours celle du terrain. Mais c’est aussi ce qu’on appelle la glorieuse incertitude du sport.
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