«Nous traitons les infections chez les enfants», Lucas, volontaire de la protection civile de Mayen

«Nous traitons les infections chez les enfants», Lucas, volontaire de la protection civile de Mayen
«Nous traitons les infections chez les enfants», Lucas, volontaire de la protection civile de Mayen

Depuis trois semaines, Lucas Bargues, Mayennais, bénévole de la Protection Civile, est à Mayotte pour apporter son aide. Premiers secours, déblayage et ravitaillement, il rend compte de la situation sur place.

Publié : 12h13 – Modifié : 12h58 Alexis Vellayoudom

Lucas Bargues, habitant de Mayen, aide les enfants à nettoyer les décombres

Crédit : RD

Comme plusieurs centaines d’habitants de la métropole, il a répondu à l’appel à l’aide des Mahorais. Pendant trois semaines, Lucas Barguesbénévole à la Protection Civile de Mayenne depuis 5 ans, est à Mayotte pour « aider l’île à se relever » après le passage du cyclone Chido le 5 décembre. Sur place, le Mayennais assure les premiers secours, aide au déblaiement et approvisionne les populations en vivres. et de l’eau. Témoignage.

« Des bidonvilles complètement dévastés »

Il n’a pas vraiment hésité quand est venu le temps de s’impliquer, touché par ce qu’il a lu, entendu ou vu dans la presse. “J’avais terminé mon contrat à l’EHPAD de Montsûrs et j’étais disponible. J’ai vu qu’il y avait beaucoup de travail en termes de logistique et de premiers secours. C’est encore une opportunité qui ne se présentera plus d’aller à l’étranger pour apporter secours et soutien à la population. »confie celui qui va bientôt reprendre ses études d’infirmier à l’IFSI de Mayenne. Le jeune homme de 22 ans fait partie de la troisième vague de la Protection Civile s’envoler pour Mayotte, avec 50 bénévoles, dont des infirmiers et des médecins, vers Saint-Denis de La Réunion pour y passer une nuit puis revenir à Mayotte.

Lucas Bargues a constaté les dégâts, vus du ciel
Lucas Bargues a constaté les dégâts, vus du ciel

Crédit : Alexis Vellayoudom

Depuis le hublot, avant même l’atterrissage, l’habitant de Mayen constate les dégâts : «on voit des maisons sans toit, des bidonvilles complètement dévastés, même si la plupart des parties ont été reconstruites dans les premiers jours. Mais il y a encore des morceaux de tôle partout, des déchets énormes, des morceaux de toiture au niveau des champs. Déjà, on se jette directement dans le bain« . Lui et son équipe ont atteint leur base, « un grand hangar » au nord-est de l’île à Longoni.

Soins pour éviter les infections
Soins pour éviter les infections

Crédit : Alexis Vellayoudom

-

Chaque soir, avant de regagner leurs lits picots, leurs missions leur sont assignées. Très tôt le matin (ndlr : il fait très chaud l’après-midi à Mayotte), Lucas alterne entre la préparation des palettes de denrées alimentaires, destinées aux villages et bidonvilles, et l’aide au dédouanement. “Il reste beaucoup de débris, notamment dans les écoles ou collèges qui n’ont pas rouvert. Et on commence à travailler sur tout ce qui risque ou menace de tomber sur la voie publique« .

Soins dans les bidonvilles

L’autre grande partie de sa mission est la prestation de soins. Le jeune homme, titulaire d’un diplôme de secourisme PSE2, travaille dans les dispensaires et participe aux patrouilles de santé dans les villages et bidonvilles avec un vieux bibliobus transformé en bus médical. “Nous sommes bien accueillis, les gens sont très contents de nous voir. Après, il y a des villages où l’aide n’est pas forcément la bienvenue, auquel cas on prend ses distances. En général, quand on s’installe quelque part, Il y a très souvent des parents qui viennent nous voir avec leurs enfants touchés par des maladies ou des infections. Là-bas, on est plus sûr de pouvoir soigner ou traiter tout ce qui est infectieux.», raconte le Mayennais.

“J’ai été surpris par la forte pluie”
“J’ai été surpris par la forte pluie”

Crédit : Alexis Vellayoudom

Au cours de sa mission, Lucas va rencontrer mère nature. Un mois seulement après le passage du cyclone Chido, et les larmes du cyclonemoins puissant, tombe sur Mayotte. “J’ai été très surpris par la forte pluie. Je n’ai jamais vu ça de ma vie“Sa base était inoffensive, mais au sud de l’île, le village de Mbouini, l’un des rares endroits épargnés par Chido, a été durement touché.”Elle était complètement inondée. Les habitants n’avaient même pas les pieds dans la rue. Deux jours plus tard, nous avons engagé une équipe pour aider à nettoyer ce village», explique Lucas. La crainte est désormais de le voir revenir puisque le cyclone s’est retourné, mais Lucas, dont le retour en Mayenne est prévu ce week-end, sait que le peuple mahorais va se relever. “J’ai été étonné et surpris par la joie de vivre des Mahorais. Ils gardent toujours leur sourire malgré ce qui s’est passé et les pertes qu’ils ont pu subir« .

Le témoignage de Lucas Bargues, volontaire mayennais pour la Protection Civile à Mayotte

D’autres articles qui pourraient vous intéresser


 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Dominer n’est pas gagner – ASSE
NEXT Zambo Anguissa, un Lion plein de mordant