Samuel Montembeault a perdu l’amour du Québec

L’annonce est tombée comme une tonne de briques sur le monde du hockey montréalais : Samuel Montembeault sera le gardien partant ce soir contre le Lightning de Tampa Bay.

Après un week-end qui a confirmé sans l’ombre d’un doute que Jakub Dobeš est le véritable numéro un du Canadien, cette décision suscite des interrogations, des frustrations, et surtout une profonde incompréhension.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cinq victoires en cinq départs, un pourcentage d’arrêts de ,940, une moyenne de buts alloués de 1,55 et un blanchissage.

Dobeš a prouvé qu’il est prêt, qu’il est confiant et qu’il est le meilleur choix pour garder les buts du CH.

Cependant, malgré cette brillante démonstration, Martin St-Louis et l’équipe dirigeante persistent à vouloir offrir à Montembeault un rôle qu’il ne mérite plus.

Selon Stéphane Waite, l’ancien entraîneur des gardiens du Tricolore, la réponse est simple : la progression de Dobeš doit être « lente et contrôlée » et Montembeault mérite de rester numéro un.

“Il ne faut pas aller trop vite avec Dobeš”dit-il. Un discours glacial qui semble totalement déconnecté de la réalité actuelle de l’équipe.

Montembeault, auteur d’une performance catastrophique contre Toronto avec six buts accordés dans une humiliante défaite 7-3, n’a absolument rien fait pour mériter de trouver le chemin des filets aussi rapidement.

Au contraire, cela représente aujourd’hui un frein à la dynamique du club.

Le malaise est palpable au sein du vestiaire montréalais. Les joueurs eux-mêmes semblent avoir pris position en faveur de Dobeš, comme l’a suggéré le capitaine Nick Suzuki après la victoire contre les Rangers :

« Il est la raison pour laquelle nous avons gagné. Ses deux arrêts incroyables en prolongation nous ont sauvés. »

Quand un capitaine s’exprime ainsi, c’est qu’il parle au nom du groupe. Suzuki n’est pas seul : Brendan Gallagher, Juraj Slafkovsky et d’autres joueurs ont laissé entendre qu’ils se sentaient plus en confiance avec Dobeš derrière eux.

Pourquoi alors briser cette dynamique en rappelant Montembeault, alors que tout laisse présager une transition naturelle et inévitable vers le jeune prodige tchèque ?

Le Centre Bell a déjà tranché. Lors du dernier match contre les Rangers, les chants de « Dobeš ! » Des dobés ! » a résonné tout au long de la soirée, envoyant un message sans équivoque.

Toutefois, cette décision de ramener Montembeault ne fait qu’alimenter le feu, alimentant la frustration d’une base de partisans qui en ont assez des décisions politiques et du favoritisme injustifié.

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Les réseaux sociaux sont également en ébullition. Les critiques sont nombreuses, ses partisans remettant en question la logique d’une telle gestion.

Certains y voient même une tentative désespérée de sauver l’ego de Montembeault, plutôt qu’une véritable décision basée sur la performance.

“On essaie de réparer quelque chose qui n’est pas cassé”» a commenté un fan en ligne, résumant parfaitement le sentiment général.

L’alternance prônée par Stéphane Waite, qui suggère un ratio de deux matches pour Montembeault et un pour Dobeš, est non seulement injuste, mais dangereuse.

Dans un sport où la confiance est un facteur clé, cette décision pourrait briser la dynamique de l’équipe et compromettre les efforts des joueurs qui se sont battus pour arracher deux précieux points face aux Rangers.

L’argument selon lequel Montembeault « mérite » de demeurer numéro un ne tient plus la route.

Le hockey est un sport où le mérite se gagne sur la glace, et la réalité est que Dobeš a prouvé, dans un échantillon limité mais révélateur, qu’il est prêt à porter le fardeau d’un gardien de but titulaire.

En persistant à donner des opportunités à Montembeault malgré ses performances incohérentes, le Canadien risque de retarder l’inévitable. Chaque match que Dobeš passe sur le banc est une occasion perdue de consolider sa confiance, d’accumuler de l’expérience et de s’imposer définitivement comme le gardien du futur du club.

Avec un contrat de 3,15 millions de dollars sans clause de non-échange, Montembeault est vulnérable à un échange, et ce soir pourrait être la preuve ultime que son avenir ne réside plus à Montréal.

Ramener Montembeault devant le filet ce soir contre Tampa Bay est une décision qui défie toute logique. Même si Dobeš a démontré qu’il était l’homme de la situation, cette décision semble être une tentative malavisée de s’accrocher à un statu quo qui n’existe plus.

Les supporters, les joueurs et même certains membres des médias l’ont compris : Dobeš est numéro un. Ignorer cette réalité pourrait coûter cher au Canadien, non seulement en termes de performance, mais aussi en termes de crédibilité.

Si Montembeault trébuche encore ce soir, la pression deviendra insupportable, et Martin St-Louis n’aura d’autre choix que de tourner définitivement la page.

Le message est clair : l’ère Montembeault est révolue, et celle de Jakub Dobeš est bel et bien entamée.

 
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