Par
Claire Loilier
Publié le
20 janvier 2025 à 17h15
« Enfants affamés = enfants en danger », scandent les manifestants. Une centaine d’entre eux sont venus manifester ce lundi 20 janvier 2025 contre le décision du Conseil Départemental du Calvados remplacer aide mensuelle aux familles pauvres par une aide ponctuelle. Cette aide, prévue par l’article L222-2 du code de la famille, prévoit qu’une allocation mensuelle, ou secours exceptionnel, peut être versée aux familles en difficulté par le département.
« Ajouter de la misère à la misère »
Selon Dominique Fauvel, militante de l’Association de solidarité avec tous les immigrés (ASTI 14), cette aide qui était d’environ 160 euros pour un enfanta bénéficié à 1 800 familles du département, dont 200 familles sans papiers, « qui n’ont plus droit à aucune autre aide », prévient-il. “Cette décision ajoute de la misère à la misère”, renchérit Bénédicte Vacquerel, membre de la Cimade. Selon le Département, cette aide concerne 900 familles.
Aucune de ces familles n’est assurée de bénéficier de l’aide exceptionnelle de secours mise en place depuis le 1er juillet 2024, qui sera versée ponctuellement selon de nouveaux critères : un accident de la vie, un décès ou une maladie, ou encore un changement de situation familiale.
Les familles seraient exclues du système
According to Bénédicte Vacquerel, ces nouveaux critères excluent En fait des familles en situation irrégulière qui, ne pouvant travailler dans des conditions régulières, ont peu de chance de voir leur situation changer. Il leur est donc impossible d’avoir accès à cette aide d’urgence exceptionnelle. « Ils sont exclus alors même qu’ils n’ont droit à aucune autre aide financière », insiste le militant de la Cimade.
Un changement qui permet néanmoins d’établir un cadre pour l’aide départementale aux familles
La directrice de la Commission de l’enfance, Marie-Christine Quertier, issue de la majorité départementale, explique ce passage aux aides d’urgence exceptionnelles par le fait que cette aide aux familles “n’est pas un minimum social comme le RSA, ça ne peut pas être automatisé« .
-Une aide de secours exceptionnelle peut être versée sur plusieurs mois. Les familles qui souhaitent en bénéficier doivent rencontrer un travailleur social, qui évaluera leur situation, approuvera ou non leur demande et recommandera le montant de l’aide à verser.
Cette révision du règlement, effective depuis l’été 2024, permet de « définir le cadre de ce dispositif d’aide ponctuelle. »
Marie-Christine Quertier reconnaît cependant que la suppression de cette aide mensuelle aura pour conséquence de « laisser les familles sans aucune aide financière, mais c’est à l’Etat de prendre en charge elles ».
Retour aux aides mensuelles demandées
« Ce sont les enfants qui sont impactés par cette décision, donc cela relève de la compétence du Département », répondent les associations, qui font pression sur l’institution pour qu’elle retire sa décision.
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