De passage à Martigues hier soir pour voir jouer ses coéquipiers, Lucas Soldner a évoqué son terrible accident vasculaire cérébral survenu lors du match contre Ajaccio. Un événement tragique dont le joueur se remet assez rapidement.
Bon, première question, comment vas-tu après ce terrible coup contre Ajaccio ? Est-ce que c’est mieux ?
Oui, c’est mieux. C’est terrible ce qui s’est passé à Ajaccio. J’avais peur et tout le monde dans l’équipe avait peur. Mais ça va beaucoup mieux et je me remets progressivement en forme. Donc c’est cool.
Comment se passe votre convalescence ? Êtes-vous en train de récupérer physiquement et mentalement ?
Mentalement, je vais bien parce que je suis heureux d’être en vie. Je suis au centre de rééducation de Mulhouse et les médecins s’occupent parfaitement de moi. J’ai recommencé à courir au centre de rééducation, course à pied, musculation et tout, mais à faible intensité.
Parce que le sang ne doit pas monter trop vite jusqu’à la tête et que mon rythme cardiaque s’accélère trop vite. Donc physiquement, je récupère aussi, c’est juste le fait de parler qui a compliqué les choses. Mais je fais des séances d’orthophonie tous les jours, c’est le plus gros travail à faire.
Quand pourrez-vous retourner sur le terrain ?
Je ne sais pas encore… J’ai rendez-vous en février avec le médecin qui m’a opéré et il me donnera plus d’informations sur la suite de la rééducation. Mais je suis en convalescence, après, je ne sais pas si ce sera pour cette saison ou la saison prochaine.
J’espère pouvoir rejouer. C’est ce qui me motive, c’est ce qui m’aide à m’en sortir au quotidien et j’ai envie de rejouer avec cette équipe.
-Cela a-t-il été un choc pour vous et toute votre équipe ?
C’était dur parce que j’étais vraiment dans l’équipe. Nous étions au top. Le groupe est cool, je me suis bien amusé avec eux et je pense que j’étais à un niveau que je n’avais jamais atteint auparavant.
On était deuxième du championnat et j’étais premier passeur du championnat, donc il y a eu tout ce qui a un peu fonctionné pour moi et ce coup-là a été un coup dur. Juste avant les vacances, quitter l’équipe comme ça, c’est nul, mais après comme ça. Je suis en vie, c’est la chose la plus importante, donc je suis heureux d’être en vie. Maintenant, je vais tout faire pour récupérer le plus rapidement possible.
J’imagine que vous avez reçu des messages de soutien de la part de vos coéquipiers, du club. Cela a dû vous aider dans cette épreuve ?
Oui, les coéquipiers, le club, la ville et même tout le volley France. Ils m’ont soutenu. Je ne pouvais pas lire tous les messages parce que j’étais à l’hôpital et je ne savais ni lire, ni écrire, ni parler.
Mais ma mère et ma sœur m’ont lu tous les messages. C’était un soutien indescriptible. Le club, les managers, les coéquipiers et toute la France du volley comptaient beaucoup pour moi.
Cela m’a énormément touché. Maintenant, je suis motivé comme jamais auparavant pour rebondir, repartir à zéro et recommencer à jouer au volley-ball pour aider l’équipe.