Le maire écologiste de Besançon lance un appel à l’État. Ce samedi, Anne Vignot, conseillère de la ville du Doubs, a dénoncé « un système mafieux » après que trois commerces de la commune ont été criblés de balles en une semaine.
« Aujourd’hui, nous avons un gang qui se lance dans une forme d’intimidation contre les entreprises. Cela ressemble à un système mafieux », a déploré l’élu, qui a demandé des « moyens supplémentaires » aux autorités dans une déclaration à la presse.
Trois entreprises ciblées en sept jours
Dans la nuit de vendredi à samedi, un restaurant grill a été, selon elle, la cible de tirs qui ont laissé plusieurs impacts de balles sur la façade et les fenêtres.
C’est le troisième établissement mitraillé en sept jours dans la ville. Le week-end précédent, un bar à chicha avait été visé la nuit à Avanne-Avenay (Doubs), à une dizaine de kilomètres de Besançon. Et dans la nuit de mardi à mercredi, un barbier a essuyé des tirs, a-t-elle énuméré.
À chaque fois, les lieux étaient déserts et il n’y a eu aucun blessé. Mais le maire de Besançon s’inquiète de ces épisodes à répétition.
«Ces mafieux prennent la population en otage»
“Ces mafieux prennent la population en otage” et “quand on est face à un système mafieux, c’est une obligation souveraine de venir le démanteler”, réclame le maire.
-Interrogé, le parquet de Besançon a indiqué qu’une information judiciaire était en cours. Les investigations ont été confiées au commissariat de Besançon et à la section de recherche de la gendarmerie du Doubs pour la première fusillade, la commune d’Avanne-Avenay étant en zone gendarmerie.
Anne Vignot réclame également « une politique nationale forte et engagée, avec des moyens supplémentaires », notamment « des renforts de la police nationale, des enquêteurs, et une police scientifique renforcée ».
Des CRS déployés à Besançon
La préfecture du Doubs a annoncé samedi soir le déploiement de CRS 83 à Besançon. Sa mission sera de « soutenir » la police nationale afin de « multiplier les opérations de contrôle et de sécurisation » dans différents quartiers.
Le maire s’interroge également sur la politique française en matière de lutte contre la drogue.
“Bien sûr, nous devons être très fermes face à la criminalité, il y a des tueurs et dans ce cas-ci, nous sommes répressifs.” Mais il faut aussi « travailler avec les consommateurs, et donner à certains produits une capacité de régulation », estime-t-elle.
