PORTRAIT. Ancien chef cuisinier, il ouvre une pension pour chats dans son jardin

PORTRAIT. Ancien chef cuisinier, il ouvre une pension pour chats dans son jardin
PORTRAIT. Ancien chef cuisinier, il ouvre une pension pour chats dans son jardin

l’essentiel
Après avoir travaillé vingt ans dans la restauration, il troque les fourneaux pour ouvrir une pension pour chats dans son jardin. Rencontre avec le Lotois Christan Beyne, qui a décidé de changer de vie.

De la rue, on aperçoit plusieurs chalets dans le jardin de cette jolie maison de Labastide-Marnhac. « Pendant les travaux, tout le monde s’arrêtait pour nous demander ce qu’on faisait ! rigole Christian Beyne. Ce dernier vient d’ouvrir sa pension pour chats « Chalets félins 46 », après avoir travaillé plus de vingt ans dans la restauration.

«Je pensais à ce projet depuis longtemps. Nous y avons pensé pendant le confinement. J’étais à la maison et c’était super. J’ai pris le temps, j’étais avec mes enfants. J’étais là pour le petit-déjeuner, le déjeuner, les devoirs et même le soir, avant, je les rencontrais vite quand ils rentraient de l’école, mais j’allais travailler”, raconte celui qui travaillait à la Chartreuse. Il poursuit : « Au début, lancer une pension pour chats était une plaisanterie pour quitter la restauration. Mais à force de plaisanter…”. Sa compagne, Charline, qui l’a beaucoup soutenu dans cette aventure, ajoute : “En déconnant, on a commencé à prendre des mesures dans le jardin !” Et c’est ainsi qu’est née l’envie de construire une pension pour chats devant son domicile et de changer d’activité.

Une petite maison à l’extérieur du chalet où les chats peuvent grimper.
DDM Aouragan Texier

La famille Beyne possède deux chats. « Quand on part en vacances, on les met dans une pension à Montat. Mais c’était souvent complet, il fallait réserver six mois à l’avance. Dans le département, il n’y a pas grand chose pour les chats. Il y avait quelque chose à faire», dit Christian.

Dix petites cabanes pour chats

Christian bénéficie d’une aide « démission et reconversion » et est suivi par la Chambre des métiers. « Nous ne devrions pas nous tromper. Financièrement, il fallait rester raisonnable», concède-t-il. Ce dernier passe l’Acaced, formation nécessaire pour accéder aux activités et métiers, notamment l’élevage canin/félin. Une fois que le Lotois est sûr de son projet, il ne reste plus qu’à se lancer.

-

Tout d’abord, il faut modifier le terrain en pente de la maison. Le défilé des artisans. « Au début, nous souhaitions construire un seul bâtiment. Mais nous voulions abattre le moins d’arbres possible, ce n’était donc pas possible », explique Christian. Ce dernier a donc opté pour plusieurs petits chalets. Il les construit lui-même, avec l’aide du père de Charline. Ils y passent tout l’été. Sur le terrain, se trouvent 10 chalets pouvant accueillir jusqu’à trois chats d’une même famille, ainsi qu’un petit bureau. « C’est dans notre jardin, donc nous voulions quelque chose de mignon et en harmonie avec la nature », explique l’ancien chef. Le propriétaire de la pension pour chats Montat a aidé le couple. « Elle nous a donné de très bons conseils. A Noël, elle était pleine, alors elle nous envoyait des clients. Et on peut toujours faire garder nos chats chez elle pour partir en vacances ! », s’amuse Christian.

« Avec mon ancien métier, j’étais un peu à cran »

Tout est pensé pour le confort des chats. Chaque chalet porte le nom des enfants du couple : Kitty, Grosminet… Le chalet, chauffé, dispose de plusieurs étagères sur lesquelles les chats peuvent grimper ainsi que différents arbres à chat. A l’extérieur, des petites terrasses ont été aménagées. Grâce à une chatière, les chats peuvent décider de sortir ou non (tout en restant dans un verrou de sécurité). Toutes les cases sont visibles les unes des autres. Et surtout certains ont vu le poulailler familial, un petit plus pour les familles qui ont laissé leurs boules de poils. « On y passe toute la journée, de 7h30 jusqu’à 23 heures. Il faut être patient. Avec mon ancien travail, j’étais un peu nerveux. Là, ça me permet de me détendre avec les chats. Il y a un travail intéressant à faire sur leur personnage. Nous nous adaptons à chacun d’eux. Nous avions une grand-mère de 16 ans : nous descendions tous les jours car elle ne grimpait plus. et son jambon le soir », raconte Christian. La nourriture n’est pas fournie, cela permet aux Lotois de vraiment s’adapter aux habitudes des animaux.

L’un des chats du couple pose dans un chalet.
DDM Aouragan Texier

Les chalets félins ont ouvert leurs portes début décembre. Pendant les vacances, la pension était pleine à 60%. De quoi commencer en douceur. « Sept chalets ont été pris. Et certains chats faisaient de longs séjours. Nous donnons régulièrement des nouvelles des chats à leurs propriétaires. Pour Noël et le Nouvel An, nous avons essayé de réaliser de petites décorations », raconte Christian. Et dans la clientèle, pas que des Lotois : « On avait des Parisiens qui venaient voir leur famille. Leur chat ne s’entendait pas avec celui de Lot, ils avaient donc loué un AirBnB pour les séparer. Au passage, ils ont vu la pension et ont décidé d’y déposer leur chat ! Nous le reverrons, c’est sûr.

Christian est ravi de cette nouvelle activité. « C’est le premier Noël que je peux passer avec mes enfants », sourit-il. Il conclut : « J’espère que ça marchera. C’est agréable de s’occuper des chats, et mine de rien, on s’attache à eux. Je n’ai plus l’impression que je vais travailler !

More information: https://www.leschaletsfelins46.fr/ or on Facebook “Les chalets félins 46”.
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

-

PREV Basket Landes, Bourges, Charleville et Tarbes en demi-finales
NEXT Martel. Le repas de poulet farci a été un succès