Paris 2e : un Orient si proche

Tous trois travaillaient chez Dalia voisine : Or Bitan et ses deux colocataires, Victor Yasar et Léon Desarmegnin. Le premier, né à Tel-Aviv, a travaillé à Eyal Shani, à Abraxas, Miznon, boulevard Ibn Gabirol, comme ici à Paris, rue des Ecouffes, ainsi qu’au Shouk, le second est kurde, originaire de Turquie, tandis que le troisième, né en France, est d’origine tunisienne. Tous trois ont eu l’idée d’une charcuterie moderne, avec son long comptoir à l’entrée, devant la cuisine, ses vingt couverts, son service en continu, son brunch savoureux le week-end.

Victor, Or et Léon © GP

Au programme de la maison : une cuisine levantine aux idées venues de tout le Moyen-Orient. Le nom du lieu « leven » signifie lèvres en kurde. Et tout ici rend hommage à une sorte de Moyen-Orient idéal, gourmand et convivial. Houmous, zhoug et zaatar, corn ribs, persil, citron, aïoli au chili Urfa, pommes de terre cuites à la braise, oignons nouveaux, crème fraîche, zhoug, parmesan, chou pointu grillé, tahini (pâte de sésame qui constitue un condiment très courant en Israël cuisine d’aujourd’hui), mélasse de dattes, zhoug, graines de courge sont livrés dans des mezzés joyeux et épicés à partager.

Maillot © GP

Or Bitan excelle en assaisonnement épicé mais trop, savoureux et joyeux. Un exemple ? La crème « chichi » de butternut, cumin, ail, gremolata. Ou l’exquis labneh rekevé de zaatar à l’huile d’olive, comme le gozleme – un pain kurde fait maison avec de la feta et des épinards. On adorera aussi l’agneau au yaourt grec, les herbes fraîches, les grenades, les cornichons ou encore la kofta de bœuf et d’agneau, le tahini, les oignons grillés, servis dans du « durum », le pain plat d’origine turque, fait maison, et, pour les végétariens, les pleurotes, les champignons shiitake. , portobello mariné au Baharat servi avec des oignons rouges au sumac.

Agneau et kofta © GP

Pour apaiser la chaleur des épices, la limonade maison fait son effet. Il y a quelques vins en escortes légères, comme le « pied de mur » des Chemins de l’Arkose, que nous avons découvert à Trou Gascon d’une manière inédite. Et, en dessert, le « gâteau aux carottes violettes », aux noix, crème fraîche, cannelle, carottes violettes, sirop de piment d’Espelette, ou encore le malabi à la fleur d’oranger, coulis de kiwi, noix de coco râpée, cacahuètes et grenades sont joliment délicieux. Ajout doux et ambiance très conviviale.

Gâteau aux carottes violet © GP

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