Un influenceur algérien condamné à huit mois de prison pour apologie du terrorisme et incarcéré en Seine-Saint-Denis

L’homme a été suivi sur TikTok par 830 000 personnes. Lors de sa garde à vue, il a qualifié ses menaces contre la de simples plaisanteries, selon une source proche du dossier.

Publié le 16/01/2025 09:22

Mis à jour le 16/01/2025 10:31

Temps de lecture : 2min

Le palais de justice de Bobigny (illustration). (GUILLAUME GEORGES / MAXPPP)

Un influenceur algérien de 29 ans a été condamné mardi à huit mois de prison pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et incarcéré à la maison d’arrêt de Villepinte, a appris franceinfo jeudi 16 janvier de source proche du dossier. Cet homme, suivi sur TikTok par plus de 830 000 personnes, a été jugé en comparution immédiate et condamné avec mandat de dépôt. Une condamnation confirmée à franceinfo par le parquet de Bobigny, qui précise que cet homme est également interdit d’accès au réseau TikTok pendant six mois.

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Tout est parti d’un reportage le 9 janvier sur la plateforme Pharos d’un activiste algérien, Chawki Benzehra, pour dénoncer les propos tenus en arabe par l’influenceur. Dans la vidéo postée par ce dernier, des commentaires tels que « le terrorisme reviendra », « je lance une bombe sur la Défense », “Je descends à la campagne et j’attrape, je massacre” ont été détenus, selon une source policière à franceinfo.

Cet homme de 29 ans a été interpellé à son domicile lundi à Bondy par des policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI). En garde à vue, a déclaré à franceinfo une source proche du dossier, cet homme a affirmé que les propos en question avaient été déformés et qu’il faisait référence à un attentat commis en Algérie au palais du gouvernement en 2007. Concernant les menaces qu’il a proférées, il évoque des blagues simples.

La préfecture de Seine-Saint-Denis a prononcé une mesure OQTF à son encontre et l’a placé en centre de rétention administrative (CRA). Cette condamnation intervient alors qu’un autre influenceur, « Doualemn », était maintenu en détention administrative mercredi. La cour d’appel de Paris a rejeté le recours formé par les avocats contre l’ordonnance de prolongation du placement en maison d’arrêt. L’Algérie avait refusé son retour, obligeant l’avion qui le transportait à faire demi-tour. Il a été arrêté à Montpellier.

D’autres influenceurs algériens et franco-algériens ont été interpellés depuis le début de l’année, à Brest, Lyon et Grenoble.

 
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