Invité à prendre la parole à la barre du tribunal par la présidente Nelly Pradeau, le militaire à la retraite a enfilé son uniforme. « Cela fait deux ans que je suis à la retraite. Mais aujourd’hui, j’avais besoin d’être là. Je veux qu’ils sachent que ce jour-là, ils auraient pu nous ôter la vie, à moi et à mon collègue. »
Assis, les deux prévenus écoutent, tête baissée. Les faits remontent à plusieurs années déjà. Pourtant, parmi les trois militaires sur le banc des parties civiles, le souvenir de cette course-poursuite sur la RN88
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