Une course qui n’est pas sans obstacles

Une course qui n’est pas sans obstacles
Une course qui n’est pas sans obstacles

Lancée en pleine traversée du désert et encadrée par de nouvelles règles, la course à la direction du PLQ pourrait bien être remportée par « les 2 meilleurs ».e « . Une chose est sûre, le prochain chef du plus vieux parti politique au Québec sera un homme, puisqu’aucun candidat n’est sur la ligne de départ, une situation déplorable aux yeux de plusieurs observateurs.

Un parti qui se cherche

Il va sans dire que le PLQ traverse une période sombre de son histoire après avoir subi une défaite historique lors des dernières élections générales où il n’a remporté que 21 sièges et 14,4 % des voix. Puis à sa tête, Dominique Anglade démissionne cinq semaines plus tard, miné par la contestation de son leadership qui s’amplifiait de jour en jour. Depuis, sous la direction par intérim du député Marc Tanguay, le parti politique a mis en place une série de mesures, dont un comité sur sa relance qui a, entre autres, fait naître l’idée d’adopter une Constitution québécoise. Toutefois, ces initiatives semblent avoir eu un impact mitigé sur l’électorat. Le site Qc125, qui compile des sondages à des fins de projection électorale, a attribué une récolte de 31 sièges au PLQ à la fin décembre, loin derrière le Parti québécois qui formerait un gouvernement majoritaire. Reste à savoir si l’élection de son nouveau chef permettra au PLQ de regagner le cœur de l’électorat, et particulièrement des francophones qui le boudent depuis plusieurs années.

Les règles du jeu, le facteur imprévisible

C’est le facteur imprévisible de cette campagne. Plutôt que de persister dans son système traditionnel de délégués, comme lorsque Philippe Couillard a remporté la dernière course à la chefferie, le PLQ a opté pour un vote dit « préférentiel » basé sur le suffrage universel. Il sera ainsi demandé aux membres de choisir les candidats par ordre de préférence. Si aucun d’entre eux n’est le premier choix de plus de 50% des votants, une seconde Le tour est entre les deux candidats les mieux placés en la matière. Les autorités du parti se tourneront alors vers le deuxième choix des militants. Le prochain chef du PLQ pourrait ainsi être « le meilleur second » », souligne Salim Idrissi. « Disons que M. choix, eh bien, M. Y pourrait aller de l’avant et remporter la chefferie », explique-t-il. Un candidat plus consensuel, qui ne se sera pas fait d’ennemis parmi les autres candidats, est ainsi avantagé, selon lui. L’importance accordée au vote des 25 ans et moins ne doit pas être négligée puisqu’ils détiennent un tiers des voix dans chaque circonscription. Sachant que chaque circonscription rapporte le même nombre de points, le vote de quelques jeunes dans certaines régions pourrait ainsi avoir un poids décisif.

L’absence des femmes, le facteur Rizqy

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE ARCHIVES

Marwah Rizqy

L’éléphant dans la pièce : la course à la direction du PLQ n’a aucune candidate féminine sur la ligne de départ. Un état de fait déploré par beaucoup, étant donné que la formation politique avait brisé le plafond de verre avec Dominique Anglade. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Plusieurs femmes avaient été contactées, notamment l’ancienne PDG d’Hydro-Québec Sophie Brochu. “Mais il faut être prudent avec ce genre de démarche car même si l’objectif est vertueux, il ne faut pas avoir une femme comme candidate pour que ce soit une figuration, juste cocher la case”, estime Salim Idrissi. Une autre femme que certains espéraient voir se présenter, la députée Marwah Rizqy, s’est également retirée définitivement, annonçant qu’elle ne se présenterait pas aux prochaines élections. Élue parlementaire de l’année en 2024, pour la deuxième fois, elle dispose sur le parti d’une influence à ne pas négliger. Elle n’a toutefois toujours pas apporté son soutien à un candidat, qui serait largement suivi. Elle a été l’une des rares, à contre-courant, à se ranger derrière Alexandre Cusson, seul adversaire de Dominique Anglade lors de la dernière course à la direction du parti. Un exercice avorté par son retrait.

 
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