le Quai d’Orsay dénonce “une attitude assez hostile” de la part des autorités algériennes “depuis un certain temps”

Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, réagit sur franceinfo aux propos du ministère algérien des Affaires étrangères après le retour d’un influenceur expulsé en Algérie par la .

Publié le 11/01/2025 19:56

Temps de lecture : 2min

Christophe Lemoine, porte-parole du Quai d’Orsay, le 24 octobre 2024. (UMIT DONMEZ / ANATOLIE)

« Depuis quelques temps, les autorités algériennes ont adopté une attitude assez hostile à l’égard de la France »selon le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, invité sur franceinfo samedi 11 janvier. Il réagissait aux propos du ministère algérien des Affaires étrangères après le retour à Paris d’un influenceur expulsé vers son pays par la France. L’Algérie rejette les accusations “escalade” et « humiliation de la France » et a dénoncé un « Campagne de désinformation » contre l’Algérie.

“Il n’y a pas de désinformation dans toute cette séquence”assure Christophe Lemoine. “Nous avons une relation avec les Algériens qui est très longue, historique, très dense, avec beaucoup d’échanges”ajoute le porte-parole du Quai d’Orsay. “Nous avons de nombreuses questions de partenariat sur lesquelles nous travaillons et nous souhaitons fonder la relation que nous entretenons avec l’Algérie sur une perspective d’avenir.

Toutefois, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères reconnaît que “nous avons atteint un seuil extrêmement inquiétant avec l’Algérie”et ça « l’épisode du licenciement de l’influenceur algérien cette semaine est un élément qui a aggravé la situation » entre les deux pays. Une décision “superbe”, estime Christophe Lemoine.

Côté français, le porte-parole du Quai d’Orsay répète que la « posture de dialogue […] existe toujours à Paris », et que cette relation entre les deux pays “mérite du sérieux dans les termes”, “il faut que ce soit sérieux, ouvert et franc” et qui « doit normalement pouvoir fonctionner sur la base du dialogue, des échanges, des solutions trouvées ensemble ».

Christophe Lemoine préfère ne pas commenter la durée de cette crise diplomatique : «C’est difficile à dire. Il y a plusieurs éléments ces dernières semaines qui montrent un certain raidissement de la part d’Alger.» Sur les leviers possibles dont dispose la France pour répondre à l’Algérie, “c’est une réflexion qui est en cours entre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et notamment son ministre Jean-Noël Barrot, et le ministère de l’Intérieur”, explique Christophe Lemoine.

 
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