L’effectif des CAP métiers agricoles par apprentissage de 2e L’année du CFPPA de Kernilien est de 10 étudiants pour cette année. Ils sont 2 à faire la formation sur 1 an. « Ils passent 12 semaines à l’école entre septembre et juin. L’horaire est d’environ 1 semaine d’école par mois et le reste du temps ils sont dans une ferme avec laquelle ils ont un contrat de salarié. A ce titre, ils disposent de 5 semaines de congés par an »décrit rapidement Chantal Bévillon, référente apprentissage CAP au CFPPA de Kernilien.
Une tenue réglementaire à porter au quotidien
Les 8 étudiants qui réalisent le CAP sur 2 ans sont partis à la découverte dans le cadre d’une coopération entre Kernilien et l’institut royal des techniciens spécialisés en élevage de Fouarat Kénitra, un établissement agricole et paramilitaire au Maroc. « L’objectif était de leur faire découvrir un autre horizon et en échange nous ferons découvrir notre établissement agricole et notre agriculture aux Marocains. Le voyage a été entièrement financé par Ocapiat »précise Chantal Bévillon. Les étudiants se sont retrouvés en immersion totale dans l’établissement agricole et paramilitaire. A leur arrivée, ils reçurent l’uniforme réglementaire qu’ils devaient porter quotidiennement. « Dès notre réveil à 6 heures du matin nous avons suivi le rythme des étudiants marocains. Nous étions avec eux au pensionnat, en classe et pendant les repas. Là, il n’y a ni couverts ni assiette pour manger, cela nous a un peu dérangé au début”témoigne Manon Bak Amouret, en CAP par apprentissage à Kernilien.
2 500 vaches en traite
« La ferme-école ressemblait à une ferme pédagogique locale avec 13 laitières, 2 veaux, quelques moutons et chèvres, des volailles, 3 autruches et un atelier de pondeuses en cage. Les vaches étaient attachées pendant la traite »indique Killian Bihan, en CAP par apprentissage. La délégation bretonne a également visité un centre d’insémination bovine et une ferme laitière appartenant au roi et totalisant 7 000 bovins. « 200 salariés travaillent dans cette exploitation où 2 500 vaches sont traites matin, midi et soir dans une salle de traite de 2 x 50 places. La production laitière quotidienne est de 80 000 litres »livre Manon Bak Amouret. Dans cette ferme, il n’y a qu’un seul bâtiment de 200 cases qui est utilisé pour les tests, les autres animaux sont à l’extérieur. Les étudiants auraient souhaité voir une exploitation représentative de ce qui s’y fait. « Les Marocains nous ont expliqué qu’il s’agissait plutôt d’exploitations de 60 vaches laitières avec des moutons à l’engrais en plus. Ils privilégient la diversification, il existe peu d’exploitations spécialisées. Il existe également de nombreuses petites exploitations agricoles de subsistance, dont la production est utilisée pour le commerce. Ce voyage a permis aux apprentis de découvrir d’autres pratiques agricoles. Ils ont également découvert que ce n’était pas encore l’habitude d’éduquer les filles aux carrières agricoles. »note Chantal Bévillon.
Nicolas Goualan
Mettre en valeur l’ouverture à l’étranger
Durant leur séjour au Maroc, les apprentis ont réalisé des vidéos et des photos pour préparer un diaporama qui sera diffusé à leurs maîtres apprentis. « Ce voyage était une première, nous souhaitons maintenir cela chaque année si possible. Nous allons revoir le programme afin de découvrir davantage de fermes représentatives de l’agriculture marocaine”ajoute Chantal Bévillon. Cette expérience sera également relayée sur les réseaux sociaux et sur le site du Kernilien CFPPA. « Nous souhaitons mettre en avant notre ouverture sur l’étranger afin d’inciter les futurs étudiants à rejoindre notre établissement pour se former aux métiers agricoles. »
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