Après avoir réalisé deux acquisitions de laboratoires en 2024, le Groupe LSL Pharma a d’autres ambitions majeures pour 2025. Au cœur de celles-ci : le développement de nouveaux produits ophtalmiques dans son usine Stéri-Med.
« Il y a une opportunité incroyable, car il y a très peu d’usines capables de fabriquer des onguents ophtalmiques », souligne Luc Mainville, vice-président exécutif et chef des finances de LSL.
Steri-Med, à Upton, en fait partie. On y fabrique notamment une pommade ophtalmique à l’érythromycine, généralement appliquée sur les yeux des nouveau-nés.
Le nombre de fabricants est si limité que l’an dernier, Stéri-Med a été appelé à fournir des onguents ophtalmiques aux États-Unis, car ils se retrouvaient en pénurie. La Food and Drug Administration (FDA) leur a accordé pour l’occasion une approbation temporaire – le laboratoire espère également recevoir son approbation permanente dans les prochaines semaines.
Luc Mainville et François Roberge, président et chef de la direction du Groupe LSL Pharma, souhaitent utiliser les installations et l’expertise de Stéri-Med pour développer des versions génériques de plusieurs produits oculaires ophtalmiques spécialisés qui ne sont actuellement fabriqués par personne, étant donné que le volume de consommateurs est pas jugé suffisant par plusieurs grandes sociétés pharmaceutiques.
Toutefois, investir dans un grand nombre de ces petits marchés est un créneau jugé intéressant pour Stéri-Med. Une nouvelle ligne de production sera installée dans ses locaux en 2025 et permettra d’accélérer les activités de développement de produits, en plus de quintupler les capacités de production.
Quatre laboratoires
Le siège social de LSL Pharma, à Boucherville, regroupe les bureaux administratifs pour faire fonctionner ses quatre laboratoires.
Si Stéri-Med est spécialisée dans l’ophtalmologie, les trois autres sont davantage dédiées à la production de comprimés, poudres, crèmes et liquides, principalement destinés à des clients externes.
Il y a d’abord eu le laboratoire LSL, à La Pocatière. Les deux autres ont été acquises en 2024 : Virage Santé, à Lévis, et Dermolab Pharma, à Sainte-Julie.
Plusieurs médicaments génériques sans ordonnance que l’on voit fréquemment dans les rayons des pharmacies sont produits par LSL : on peut penser par exemple aux comprimés des marques Personnelle, Life ou Biomedic.
Objectif 100 millions
François Roberge vient du domaine pharmaceutique. Luc Mainville, ancien associé en fusions et acquisitions chez KPMG, s’est joint à lui spécifiquement pour l’aider à réaliser son plan de croissance.
Les deux hommes voient grand : ils veulent porter LSL à un chiffre d’affaires de 100 millions. Ils ne ferment pas la porte à d’autres acquisitions.
«Je crois vraiment au secteur manufacturier québécois et canadien. On l’a un peu vu avec le COVID, ce que ça peut créer, les problèmes d’approvisionnement, quand ça vient de l’extérieur. Si on avait eu Dermolab à l’époque, on aurait pu faire des sirops ou de l’acétaminophène pour les enfants», raconte François Roberge.
Le Groupe LSL est une société publique, cotée en bourse depuis le 1est Mars 2023. François Roberge est le principal actionnaire, avec plus ou moins 20 % des actions.
Le chiffre d’affaires en 2023 était d’environ 8 millions, et il est estimé à 18 millions pour 2024. L’entreprise prévoit de dépasser la barre des 30 millions d’ici 2025. Après neuf mois en 2024, elle a déclaré une perte de 1,2 million.
Au total, le Groupe LSL emploie un peu plus de 200 personnes.
3 millions
C’est le montant que l’entreprise de transformation du bois Les Bois du Fjord, située au Saguenay–Lac-Saint-Jean, investit dans un projet d’agrandissement de son usine de Saint-Ambroise. Cela comprend « l’ajout d’un système automatisé de tri et de classification du bois, comprenant quinze boîtes permettant l’empilage mécanique, ainsi qu’une imprimante à jet d’encre pour marquer les grades directement sur le bois », explique le président de l’entreprise, Dany Tremblay. Le gouvernement du Québec et Investissement Québec soutiennent l’entreprise avec des prêts totalisant 2,5 millions.
Healthybud lève 1,5 million
La société d’aliments et de friandises pour chiens Healthybud a levé 1,5 million de dollars pour accélérer son expansion en Amérique du Nord. La moitié de ce montant provient d’Investissement Québec et le reste d’investissements privés. John Hart, fondateur et ancien PDG d’Eagle Pack Pet Food, fait partie des investisseurs notables. Situé à Montréal, Healthybud se spécialise dans les repas crus lyophilisés et les friandises favorisant le bien-être animal. L’entreprise vise un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’ici fin 2026.
Du nouveau pain pour St-Méthode
La Boulangerie St-Méthode continue d’élargir sa gamme de produits avec un nouveau pain, appelé Grains Gourmets. Ceci s’ajoute aux options de sa gamme santé, l’entreprise mettant en avant sa teneur en fibres et en protéines végétales, en plus du fait qu’il est sans graisse ni sucre ajoutés. Il comprend également de la farine de tournesol, un sous-produit de la production d’huile de tournesol. «En récupérant cet ingrédient riche en protéines et en fibres, la Boulangerie St-Méthode valorise une ressource souvent sous-utilisée tout en réduisant le gaspillage alimentaire», affirme l’entreprise d’Adstock, en Chaudière-Appalaches, dans un communiqué.
Sale of Construction Materials Létourneau
Les frères Jocelyn et Gaétan Létourneau ont vendu leurs deux centres de rénovation, situés à Sherbrooke et Waterville, à la femme d’affaires Geneviève Gagnon. Les Matériaux de Construction Létourneau, dont les principaux clients sont de grands entrepreneurs en construction de l’Estrie, emploient 60 personnes et poursuivront leurs activités sous la même marque de commerce. Geneviève Gagnon était déjà à la tête de plusieurs entreprises liées à la construction, soit les quincailleries GAGNON, les usines de fabrication Évolution Structures ainsi que les services d’achats du groupe Évolution Distribution.