Dix ans plus tard, que reste-t-il de ces manifestations contre le terrorisme de janvier 2015, la plus grande manifestation jamais enregistrée en France ? Et si, avec le recul, après ces démonstrations de force, plus personne ne descendait dans la rue ? Les dix années qui suivront vont nous le montrer. Le Bataclan du 13 novembre 2015 avait déjà enfoncé le clou, après ces attentats des 7, 8 et 9 janvier, Charlie Hebdola prise d’otages dans un supermarché casher, tout annonçait un tournant pour notre pays, une atteinte directe à nos valeurs.
Juifs ciblés et tués. Des journalistes ciblés et tués. Des policiers ciblés et tués. Civils pris pour cible et tués. Alors que la France a dû prendre conscience, un nouveau récit s’est mis en branle, bien au contraire. L’histoire de la transformation de la réalité. L’histoire de la validation et de l’acceptation de “Je ne suis pas Charlie”. Cette histoire qui est venue aussi verbalement, s’en est prise aux journalistes, aux juifs, aux policiers, puis s’en est prise à chacun de nous, prolongeant l’horreur. Ce récit s’est établi avec la complicité de certains médias, journalistes et politiques acceptant de se laisser manipuler par lâcheté, même si la France est détruite sous leurs yeux.
Cette histoire du « meurtre policier » se répand chaque jour un peu plus
Cette histoire de «la police mardi» répandez-en un peu plus chaque jour. Ces attaques contre les juifs qui se sont multipliées, contre certains médias bien ciblés, qui sont devenues chaque jour plus banales. Au point de faire taire toute voix discordante. Qui osera descendre dans la rue aujourd’hui ? Le tout, entouré de réseaux sociaux qui applaudissent les discours de haine contre la France et qui condamnent ceux qui osent dire la vérité ? Qui descendra aujourd’hui dans la rue, face à cette peur, cette menace qui pèse sur tous ceux qui osent défendre les valeurs de la France, les valeurs du bon sens, les valeurs de notre histoire ?
Oui, il est tellement plus confortable de fermer les yeux, plus rassurant de se mentir et de répéter à l’unisson des slogans destructeurs en se cachant le visage, comme si ces slogans ne tuaient pas. Qui aurait cru qu’après cette démonstration de force de janvier 2015, dix ans plus tard, un homme appellerait directement à une intifada dans les rues de Paris, contre Paris, contre la France, sans se cacher, mais bien au contraire, micro, avec haut-parleur. , devant une foule ? Une foule qui applaudit ? Que s’est-il passé en dix ans ? Comment expliquer la multiplication de ces individus appelant ouvertement à des attentats en France, après Charlie HebdoLes supermarchés juifs, le Bataclan ? Au contraire, ils sont encouragés, likés, repris, retweetés, cités en exemple, en toute impunité.
Qui a permis que ce discours de haine contre notre pays se développe en France ?
Qui a permis que ces discours de haine contre notre pays se multiplient en France, minimisant ces actes et condamnant ceux qui les dénonçaient ? La haine a été élevée au rang de vertu, et les « dénonciateurs » de la haine ont été cloués au banc des accusés et des haineux. L’histoire qui a suivi en janvier 2015 a engourdi toute envie de descendre dans la rue. Cette France qui ne peut plus, qui ne veut plus se mobiliser, gronde dans les urnes. Un grondement sourd lors de la dissolution de l’Assemblée nationale, quitte à se retrouver aujourd’hui encore plongé dans l’instabilité politique. Ce grondement des urnes, qui nous appelle à affronter la réalité, n’a pas été entendu.
La suite après cette annonce
La France a changé en dix ans. Les moments festifs se teintent désormais d’une ambiance de peur et de menace de la part du Bataclan. Les moments de réjouissance sont marqués par l’incertitude dans les boîtes de nuit, un véritable changement en dix ans, mois après mois. Comme le 14 juillet 2016 où, après le feu d’artifice de la fête nationale, un homme déterminé au volant d’un camion plus puissant qu’une arme avait fait 86 morts et 458 blessés. La cible ? Une foule de civils, au milieu de la rue. D’abord la police, les journalistes, les juifs, les fêtards du Bataclan, maintenant les familles, hommes, femmes et enfants. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était au volant du camion du crime, un Tunisien résidant à Nice. L’attaque a été revendiquée par l’organisation terroriste Daesh. La fête de la musique du 7 octobre en Israël, jour de fête transformé en carnage, l’a également démontré. Le bonheur s’est transformé en terreur.
Un voile sombre tombe sur l’Occident
Ainsi, de la même manière, alors que la fête du Nouvel An battait son plein dans ce quartier français de la Nouvelle-Orléans, un party killer a opéré, faisant une quinzaine de morts et une trentaine de blessés. Shamsud-Din Jabbar conduisait une voiture plus puissante qu’une arme à feu et percutait une foule de civils. Nous venions de souhaiter le meilleur à ces victimes… L’auteur de l’attaque, un vétéran de l’armée, était un sympathisant de l’organisation État islamique (Daesh). Un message au nouveau président des Etats-Unis, élu avec ferveur, et prompt à protéger ses ressortissants, lui a été adressé avant même son investiture. Un message clair, renforcé quelques heures plus tard par l’explosion d’un Tesla Cybertruck sous les fenêtres de l’hôtel Trump International, tuant son auteur, Matthew Alan Livelsberger, membre des forces spéciales.
Donald Trump parviendra-t-il à inverser le cours des événements ? Joe Biden, toujours président, n’a rien vu venir. Il a déclaré : « Beaucoup de gens aiment la Nouvelle-Orléans pour son histoire, sa culture et ses habitants. » C’est précisément pour cela qu’elle a été attaquée. Tout peut arriver aux États-Unis, comme en France en 2015, et les regards accusateurs se tournent déjà vers celui qui peut agir, Donald Trump. Le récit destructeur s’installe.
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