le Refuge Aventure, un havre de paix pour les animaux abandonnés

le Refuge Aventure, un havre de paix pour les animaux abandonnés
le Refuge Aventure, un havre de paix pour les animaux abandonnés

Les animaux sont partout chez Estelle Almy. Des poules aux chevaux, ils sont tous regroupés sur près de 3 hectares, à Grenade-sur-l’Adour, depuis février 2024. Un premier espace est réservé aux furets, lapins et cobayes. Chaque matin, elle soulève les couvertures qui réchauffent les petites bêtes de la fraîcheur de la nuit. « C’est important qu’ils soient au chaud, explique Estelle.

Les lapins se déplacent librement, tandis que les cobayes sont dans une grande cage, sur l’herbe. « Ils tondent le gazon, donc nous déplaçons régulièrement leur enclos pour qu’ils aient toujours de quoi grignoter. » Tous les animaux qu’elle accueille sont abandonnés ou sauvés de l’abattoir.

Les cinq furets ont été amenés au refuge « parce que leurs propriétaires ne pouvaient plus ou ne voulaient plus s’occuper d’eux ». « Ce sont des animaux assez mal connus. Les gens pensent qu’il suffit de les mettre en cage, mais ils ont besoin d’espace, de sortir et de contact, comme les chiens ou les chats. Et ils peuvent mordre», raconte la jeune femme, qui porte quelques cicatrices de morsures précédentes.

71 chevaux sauvés

De l’autre côté du jardin, cinq chèvres, dont Oreo, la plus jeune et la plus câline « parce qu’il est en chaleur », explique en riant la propriétaire. Ils étaient destinés à l’abattoir. Tout comme les trois chevaux et deux poneys qui trottent un peu plus loin. Parmi eux, Aventure, une jument sauvée en 2012. « C’est le premier animal que j’ai sauvé. Le refuge porte son nom. » Au total, elle a pu sauver, et parfois placer en famille d’accueil, 71 chevaux.

Estelle Almy était basée au Pays Basque et possédait un autre refuge, qui a dû fermer parce que les factures étaient trop élevées. « Avec une trentaine de chevaux, les frais vétérinaires pourraient facilement atteindre 5 000 euros. »

Dans les Landes, la passionnée assure qu’elle n’accueillera pas plus d’une trentaine d’animaux, pour éviter une situation similaire. « Nous fonctionnons grâce aux dons. Même si l’on voudrait sauver tous les animaux, il existe une réalité économique. » Aujourd’hui, ce sont les aliments pour furets qui représentent la majorité du budget. « Ils se nourrissent de viande, de rongeurs et de croquettes. C’est très cher ! »


Les furets ont besoin de contact humain et de tendresse, comme les chiens ou les chats.

A.J.

Le refuge Adventure Shelter a connu ses premières difficultés économiques début novembre, lorsque la tempête Kirk a arraché le toit des boxes à chevaux. « J’ai lancé une collecte de fonds, car mon assurance ne couvrait pas ces frais, à ma grande surprise », soupire la jeune femme. 1 800 euros ont été récoltés pour démarrer les travaux de la nouvelle toiture.

« Médiation animale »

La petite ferme travaille avec plusieurs centres pour personnes handicapées. « Nous les mettons en contact avec des poneys, qui sont très sociables, ou des cobayes. Cela permet à certaines personnes autistes non verbales de s’ouvrir au contact des animaux. La médiation animale fonctionne très bien. »

Le bien-être des animaux, mais aussi des humains, est toute la mission d’Estelle Almy. Les animaux ouverts à l’adoption sont basés sur des critères stricts. « Nous nous assurons que la famille d’accueil connaît bien le geste qu’elle pose et qu’elle saura répondre à tous les besoins de l’animal. »


Les chèvres bénéficient de plusieurs hectares.

A.J.

 
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