La nomination de la sociologue Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a suscité de vives réactions au Sénégal. Si certains saluent cette décision, d’autres y voient une nomination controversée, alimentant un large débat sur les réseaux sociaux.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé huit (08) nouveaux membres du CNRA, dont la sociologue Aoua Bocar Ly Tall.
Dès l’annonce de cette nomination, les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre, notamment sur les plateformes numériques.
« Il est temps de signaler la fin de la récréation. Nous avons trop longtemps toléré l’inacceptable. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation dans laquelle nos propres dirigeants, ceux en qui nous avons placé toute notre confiance, se permettent de nous humilier en paroles et en actes. Comment accepter que des adversaires qui nous ont combattu avec acharnement soient désormais nommés à des postes stratégiques, tandis que nos propres camarades, ces brillants intellectuels qui ont sacrifié leur temps, leur énergie et parfois leur sécurité pour porter haut le projet de notre parti, soient écartés ou marginalisés. ? », a écrit un fervent défenseur du parti Pastef, un texte devenu viral sur Facebook.
Un autre militant du parti au pouvoir ajoute : « Finalement, Diomaye n’a rien appris du cas de Samba Ndiaye, cela a ouvert la porte au sabotage du projet ». Une vague d’indignation des militants de Pastef suite à la nomination de Samba Ndiaye au poste de PCA du SN-HLM a défrayé la chronique et créé une onde de choc au sein de la classe politique.
« Ils nomment ceux qui ont des noms, mais les vrais combattants sont marginalisés », a répondu un autre internaute, ajoutant que « Macky Sall avait initié de telles pratiques, créant ainsi des frustrations. Il est temps d’arrêter ce genre de rendez-vous. Certes, tous les Sénégalais méritent le même traitement, mais il y a des exceptions.
Si les critiques persistent, certains appellent à juger Aoua Bocar Ly Tall sur ses actions futures plutôt que sur des hypothèses ou des préjugés.
« Donner sa chance à un intellectuel de cette trempe est une avancée pour le Sénégal. Pourquoi juger avant même de voir les résultats ? Qu’elle fasse ses preuves», ont déclaré quelques personnes, dont la majorité est issue des rangs de l’opposition.
A travers ce débat, une question fondamentale se pose : comment garantir que les nominations dans les institutions publiques reflètent à la fois la compétence, la diversité et la transparence nécessaires pour renforcer la confiance des citoyens ?
Les plateformes numériques ont joué un rôle central dans la diffusion des critiques et du soutien, démontrant ainsi leur influence croissante dans les débats publics.
