Les huit flops de l’année 2024 en Indre-et-Loire

Les huit flops de l’année 2024 en Indre-et-Loire
Les huit flops de l’année 2024 en Indre-et-Loire

Si l’actualité 2024 a été en de nombreux points « au sommet » en Indre-et-Loire, elle a aussi été marquée par des échecs, de grandes déceptions et des chutes. Ce sont des « flops » : nous en avons sélectionné huit parmi les plus marquants.

Pas d’atterrissage à Tours dans le brouillard

Les ennuis volent dans les escadrons, c’est bien connu. Pour l’aéroport de Tours, ils correspondent à des déroutements de vols pour cause de brouillard : pas moins de six en 2024 ! Avec la dernière en date le soir du réveillon, le mardi 24 décembre. Et deux le même jour, le 23 novembre, avec des vols Ryanair au départ de Marrakech (Maroc) et de Porto (Portugal).

> A LIRE AUSSI. Vols détournés : l’avenir de l’aéroport de Tours est-il menacé ?

Les voyageurs devaient attendre cinq heures dans la zone d’embarquement. La piste n’était pas praticable en raison du froid extrême, qui a empêché un produit de sécher comme prévu, malgré les tentatives visant à augmenter la température au sol pour accélérer le processus. Mi-novembre, les passagers partis de Marrakech à 6h30 n’ont atterri à Tours qu’à 15h40 alors qu’ils étaient arrivés sur zone à l’heure prévue, 9h05.

Mais le brouillard n’a pas permis l’atterrissage. L’avion est parti pour Rennes (Ille-et-Vilaine) puis est revenu. En octobre, un vol avec 190 passagers avait déjà été détourné vers Rennes, puis les voyageurs sont rentrés à Tours en bus. Désormais, en cas de brouillard, la direction de l’aéroport dit préférer retarder le décollage jusqu’à ce que la nappe se soit dissipée plutôt que de prendre le risque de ne pas pouvoir atterrir comme prévu.

Au lieu d’atterrir à Tours, certains avions se sont posés à Rennes ou à Brest.
© (Photo archives NR, Hugues Le Guellec)

La chute du cirque Georget

Au début de l’été, le maître de piste du cirque éponyme, Hervé Georget, a été mis en examen et placé en détention provisoire pour viols et agressions sexuelles sur mineures. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre 2006 et 2016. L’ancien co-partenaire du cirque familial est toujours présumé innocent, mais la révélation de cette affaire a ébranlé l’entreprise familiale basée à Luynes. Le chapiteau a été démonté en septembre.

Le sujet a également été porté devant le conseil municipal de la ville, avec un aspect politique et financier. En décembre, l’association Anticor 41 a annoncé avoir dénoncé des soupçons de « détournement de biens publics ». Dans le viseur, le maire de Luynes continue de se défendre : « Nous avons toujours fait les choses correctement, de manière transparente et en toute légalité. » Les enquêtes se poursuivent.

Le cirque Georget accueillait chaque année son village de Noël.
© (Archives photographiques NR)

La dissolution fait tourner les têtes dans le Chinonais

Emmanuel Macron a fini par le reconnaître lors de ses vœux : la dissolution de l’Assemblée nationale a déstabilisé le paysage politique français. La quatrième circonscription d’Indre-et-Loire est un petit laboratoire de ce qui se passe au niveau national.

Fabienne Colboc, députée macroniste, en a fait les frais (seule parlementaire issue de la majorité sortante défaite). Arrivée troisième derrière le RN et le NFP au premier tour, elle s’est retirée au nom du Front républicain, ce qui a ouvert la voie à la victoire du socialiste Laurent Baumel.

L’ancienne députée avait vu dans la candidature LR le moyen de la faire tomber. Des élus locaux LR (encarts ou assimilés) qui – comme leurs homologues nationaux – ont perdu leur boussole. Tiraillés entre la montée en puissance de l’extrême droite et celle du bloc central, ils sont restés silencieux entre les deux tours. Hégémonique il y a encore quelques années, LR ne sait plus où se situer.

Fabienne Colboc est la seule députée sortante à ne pas avoir été réélue après la dissolution.
© (Photo N°)

Métropole de Tours : les élus toujours remarqués par la justice

En 2024, côté échecs, les élus locaux ne sont pas en reste. Après l’affaire de l’injure raciste à la Métropole de Tours (jugée cette année), deux élus sont mis en examen par la justice. Le premier, Christopher Sebaoun, conseiller municipal de la majorité de Tours, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête relative à un trafic de stupéfiants. Simple consommateur, il a été libéré au bout de vingt-quatre heures avec une ordonnance pénale, qui sera prononcée en 2025.

Le second, Bertrand Ritouret, maire de Luynes et vice-président de la Métropole de Tours, fait l’objet d’une enquête pour « détournement de domaine public » après un signalement de l’association Anticor 41. L’association entend notamment dénoncer les liens entre le maire de la commune et le cirque Georget.

Christophe Sebaoun et Bertrand Ritouret.
© (Montage NR)

Année sombre à la faculté de médecine de Tours

Une banderole représentant une femme nue, inconsciente, dans un gigantesque verre à cocktail, s’éjaculant sur… Les Carabins de Tours l’ont brandie en guise de « blague » lors d’une soirée en bord de Loire, fin septembre. Les associations étudiantes et féministes n’y voient qu’une illustration de la « hypersexualisation et culture du viol », “symptomatique” dans le monde des étudiants en médecine.

Un événement survenu cinq mois après la condamnation (en première instance) de Nicolas W. pour viols et agressions sexuelles commis à la Faculté de médecine de Tours. Fin novembre, comme pour enfoncer le clou, le syndicat Sud Santé Social révélait également l’existence de fresques à caractère sexuel dans les internats médicaux du CHU de Tours.

La banderole réalisée par les étudiants en troisième année de médecine de Tours a été déployée lors d’une soirée étudiante.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Deux barrages à aiguilles cèdent

Avec le passage de la tempête Kirk et l’augmentation du niveau et du débit des rivières, les barrages à aiguilles sur le Cher ont été mis à rude épreuve cet automne. Celui de Chisseaux, situé à la frontière entre Indre-et-Loire et Loir-et-Cher, a fini par céder dans la nuit du 10 octobre 2024. Quelques jours plus tard, celui de Vallagon à Bourré, sur la commune de Montrichard -Val-de-Cher (Loir-et-Cher) qui a cédé sous la pression des eaux.

Même si le bilan est moins dramatique qu’en 2012 (six barrages avaient cédé en raison d’une montée brutale des eaux), la gestion de ces aléas climatiques par le Nouvel Espace du Cher (Nec) a été critiquée et source de polémiques. . Par la voix de son président Jacques Paoletti, le Nec a promis de reconstruire ces infrastructures.

Le barrage à aiguilles de Chisseaux s’est rompu dans la nuit du 10 octobre.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Un leader en pleine tourmente

La chute. Lui qui fut l’un des tops de l’année 2023 après avoir été champion du monde de burger avec l’équipe de se retrouve désormais dans la catégorie des flops. Benoît Sanchez, étoile montante de la gastronomie à Tours, ne travaille plus dans les restaurants Tatoué Toqué. La faute à des problèmes de gestion de restaurant qui l’ont amené à se brouiller avec son ancien partenaire. Le restaurant Tours-Nord change de nom et est placé en redressement judiciaire. Quant à celui du centre-ville de Tours, il a gardé le nom mais le chef n’est plus aux fourneaux depuis la fin du printemps. Benoît Sanchez travaille aujourd’hui dans un restaurant d’une petite supérette de la métropole Touraine.

Benoît Sanchez, le Tatoué Toqué, restaurateur spécialisé dans les burgers haut de gamme, dans son restaurant de Tours centre, le 17 novembre 2023. Il a été plusieurs fois récompensé pour ses créations.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

Triste fin du club de football de Joué en Touraine

Après une lente agonie, l’été 2024 aura sonné le glas du club de football de Joué de Touraine (JFCT) : une liquidation judiciaire a été annoncée vendredi 9 août, laissant sur le côté les 585 licenciés. Le club n’a jamais réussi à surmonter les difficultés internes qui le minaient depuis des mois. La charte signée avec la Ville et la préfecture d’Indre-et-Loire pour endiguer les violences qui ont rythmé les saisons et la cure d’austérité proposée pour assainir les comptes n’auront pas suffi.

Pour proposer une alternative, une école municipale de football (EMF) a été créée et a ouvert ses portes fin septembre 2024. Elle est dirigée par Bogdan Vasiljevic, ancien chef des médiateurs de la Ville de Joué-lès-Tours, entraîneur depuis l’âge de 16 ans. Un autre club de football emblématique du département est toujours dans la tourmente… Tours FC. Son sort sera scellé début 2025. A suivre !

La saison a été chaotique au stade Jean-Bouin.
© (Photo archives NR, Alexandre Métivier)

 
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