Face au changement climatique, les refuges alpins sont en danger

Publié le 5 janvier 2025 à 07h35. / Modifié le 5 janvier 2025 à 07h36.

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En fonction des courants, le vent et parfois la neige s’engouffrent entre les parois du bivouac situé à 2980 mètres d’altitude. Surplombant le Haut Glacier d’Arolla, à deux pas de la frontière italienne, le refuge des bouquetins se contorsionne, suivant les mouvements de la moraine glaciaire sur laquelle il a été érigé en 1975. Le retrait du géant de glace et la fonte du pergélisol, liées au changement climatique, provoquent l’effritement des terres. Une partie du petit bâtiment octogonal étant désormais située à près d’un mètre du sol, il est nécessaire, presque chaque année, de caler le bivouac pour qu’il reste plat et sécurisé. Avant qu’il ne soit trop tard, la section du Club Alpin Suisse Val de Joux – propriétaire du refuge – a décidé de prendre les devants, en lançant un projet de nouveau bivouac.

« Nous avons préféré lancer ce projet dans de bonnes conditions, plutôt que dans l’urgence, après une catastrophe. Nous voulons investir dans l’avenir, faire en sorte que le refuge soit situé sur un emplacement stable et ainsi éviter les petits travaux réguliers qui coûtent cher », souligne Laetitia Santana, responsable de la commission de rénovation du Refuge des bouquetins. Cette dernière fait partie des cinq cabanes suisses déjà impactées par le changement climatique. La cabane Trift dans l’Oberland bernois et le bivouac Mittelaletsch dans le Haut-Valais ont été détruits par des avalanches et seront reconstruits dans des endroits plus sûrs, tandis que la Rothornhütte et la Mutthornhütte – situées dans le Haut-Valais – ont été ou seront déplacées en raison de la fonte des eaux. pergélisol.