La ligne Agadir-Dakar est un pilier essentiel pour le renforcement de l’intégration économique avec l’Afrique

La ligne Agadir-Dakar est un pilier essentiel pour le renforcement de l’intégration économique avec l’Afrique
La ligne Agadir-Dakar est un pilier essentiel pour le renforcement de l’intégration économique avec l’Afrique

Hibapress / Aziz EL Guennouni

Dans le cadre de sa couverture continue des dossiers économiques importants, Hibapress a reçu M. Jamal Diwani, leader du parti Istiqlal, parlementaire de la circonscription d’Agadir Edoutan et président de la commission des secteurs productifs du Parlement, pour nous faire part de son point de vue sur un un certain nombre de questions stratégiques qui suscitent des réactions au Maroc.

À la lumière des directives royales visant à renforcer la coopération commerciale entre le Maroc et les pays africains, quelle est l’importance d’établir une ligne maritime directe entre la ville d’Agadir et le Sénégal pour renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays ? ?

Le lancement d’une ligne maritime directe reliant la ville d’Agadir et la ville de Dakar constitue une étape historique vers l’activation des ambitions stratégiques entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal. Ce projet revêt une grande importance pour le renforcement de la coopération économique et commerciale, et contribue également au renforcement de la présence du Maroc sur les marchés ouest-africains. Cette ligne est considérée comme une étape importante dans le domaine des transports et des échanges commerciaux entre les deux pays, et renforce la position du Royaume du Maroc comme lien économique entre l’Afrique et l’Europe, dans le cadre de la vision royale clairvoyante de Sa Majesté. Le roi Mohammed. VI, que Dieu l’aide.

Pouvez-vous nous parler des bénéfices potentiels de cette ligne maritime pour les secteurs productifs marocains, notamment dans les domaines de la pêche, de l’agriculture et des industries manufacturières ? Comment évaluez-vous son impact sur l’amélioration des exportations marocaines vers l’Afrique de l’Ouest ?

Certes, la ligne maritime directe entre Agadir et Dakar aura des répercussions positives considérables sur les secteurs productifs au Maroc. Il permettra aux entreprises et aux exportateurs de réduire les coûts élevés du transport terrestre, facilitant ainsi l’arrivée rapide et rentable des camions chargés de marchandises à Dakar. Cette ligne contribuera également à faciliter le transport des marchandises, et améliorera également le transport des passagers, ce qui renforcera les liens économiques et commerciaux entre le Maroc et les pays d’Afrique de l’Ouest. Cette ligne maritime répondrait aux problèmes liés à la longue durée de navigation, qui représentait un obstacle à l’augmentation des taux d’échanges entre le Maroc et ses partenaires africains, ce qui aurait un impact positif sur l’économie marocaine. En outre, ce projet renforcera l’activation de la Zone de libre-échange continentale africaine, considérée comme une étape importante vers la réalisation de l’intégration régionale du continent. L’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, signé en 2018 et ratifié par 43 pays, a contribué à générer de nombreux gains dans des domaines tels que l’agriculture et la pêche, renforçant ainsi la sécurité alimentaire sur le continent.

Dans quelle mesure les nouvelles lignes maritimes, notamment la ligne Agadir-Sénégal, peuvent-elles contribuer au renforcement des liens commerciaux entre le Maroc et les pays côtiers atlantiques en général ? Comment ces lignes peuvent-elles se traduire par une augmentation des échanges commerciaux avec des pays comme la Gambie, la Guinée et la Côte d’Ivoire ?

Les nouvelles lignes maritimes, notamment la ligne maritime directe entre Agadir et Dakar, contribuent de manière significative au renforcement des relations commerciales entre le Maroc et les pays côtiers de l’Atlantique. Comme l’a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le protège, dans son discours à l’occasion du 48ème anniversaire de la Marche verte, où il a souligné que « la façade atlantique-africaine souffre d’un déficit d’infrastructures et d’investissements, malgré son qualifications humaines et ressources naturelles. Sa Majesté a souligné que le Maroc œuvre avec ses partenaires en Afrique pour trouver des solutions pratiques à ce défi, dans le cadre de la coopération internationale. Le projet de gazoduc Maroc-Nigéria, évoqué par Sa Majesté, s’inscrit dans cette stratégie. Il vise à promouvoir l’intégration régionale et la croissance économique commune, à encourager le développement de la bande atlantique, en plus de fournir de l’énergie à l’Europe. Ce projet s’inscrit dans la tendance qui a poussé le Maroc à lancer une initiative visant à renforcer la coopération entre les 23 pays d’Afrique-Atlantique. Les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays africains ont connu une croissance remarquable, passant de 36 milliards de dirhams en 2013 à 52,7 milliards de dirhams en 2023, soit une hausse de 45%. Ce projet s’inscrit dans la tendance qui a poussé le Maroc à lancer une initiative visant à renforcer la coopération entre les 23 pays d’Afrique-Atlantique. Les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays africains ont connu une croissance remarquable, passant de 36 milliards de dirhams en 2013 à 52,7 milliards de dirhams en 2023, soit une hausse de 45%. Les exportations marocaines vers les marchés africains se sont élevées à 32,7 milliards de dirhams en 2023, avec une croissance de 100% enregistrée par rapport à 2013, ce qui dépasse largement le taux de croissance des exportations marocaines vers le reste des marchés mondiaux.

Concernant les investissements dans les infrastructures maritimes, notamment les ports, les navires et les systèmes logistiques, quelles mesures faut-il prendre pour assurer le succès de cette compagnie maritime ? Quel est le rôle du Parlement pour encourager le secteur privé et le gouvernement à réaliser ces investissements ?

La vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sert de feuille de route vers la renaissance économique, puisque des investissements ont été réalisés dans le renforcement des infrastructures maritimes, dont l’exemple le plus marquant est le port atlantique de Dakhla. Ce port bénéficie d’un emplacement stratégique sur la côte atlantique. Elle est considérée comme une nouvelle porte d’entrée de l’Afrique sur l’océan, grâce à sa grande capacité de transport et à l’importance de sa localisation dans le transport maritime. Le port devrait devenir l’un des ports les plus importants de la façade atlantique africaine d’ici 2029. Le port atlantique de Dakhla s’inscrit également dans le nouveau modèle de développement lancé par Sa Majesté le Roi en 2013, qui vise à renforcer la coopération entre le Maroc et Pays africains, notamment dans la région du Sahel. Cet investissement s’inscrit également dans la stratégie portuaire nationale 2030, qui vise à développer les infrastructures portuaires du Maroc pour répondre aux besoins du commerce international. Concernant le rôle du Parlement, il peut contribuer de manière significative à motiver le secteur privé et le gouvernement à investir dans ces projets stratégiques en promulguant une législation appropriée et en offrant des incitations à l’investissement.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Sonko condamne fermement les manipulations
NEXT modifications pour le transfert de propriété