Image parandreas160578 de Pixabay
Le Maroc, avec sa stratégie ambitieuse en matière d’énergies renouvelables, s’engage à franchir une nouvelle étape : celle de la fabrication de batteries électriques. L’objectif est clair : devenir l’un des leaders mondiaux de cette industrie stratégique à l’horizon 2030. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de transition énergétique et économique qui pourrait propulser le Royaume au cœur de la révolution de la mobilité électrique.
Selon un rapport du magazine belge Global Fleet, le Maroc ambitionne de devenir le premier exportateur mondial de batteries électriques, en ciblant principalement l’Europe et l’Amérique. Cette stratégie repose sur des avantages géographiques et économiques indéniables. La proximité de l’Europe, principal marché des véhicules électriques, et la richesse des ressources naturelles marocaines, comme le phosphate, crucial pour la fabrication des batteries lithium-fer-phosphate (LFP), sont des atouts majeurs.
Outre sa position stratégique, le Maroc bénéficie de son expérience dans le secteur automobile. Depuis 2018, elle est devenue le leader incontesté de l’industrie automobile en Afrique, attirant des géants comme Renault et Stellantis. Cette expertise pourrait être facilement transposée à la production de batteries. L’exemple du projet « Gotion Power », porté par la société chinoise Gotion High-Tech, illustre cette dynamique avec un investissement de 6,3 milliards de dollars pour une usine à Kénitra, visant une production de 100 gigawattheures par an.
Le Maroc mise également sur une transition énergétique verte avec des investissements dans des parcs solaires et éoliens, pour alimenter de manière durable la production de batteries. Le gouvernement a déjà lancé des initiatives pour renforcer la recherche et l’innovation technologique, notamment dans les batteries LFP, reconnues pour leur robustesse et leur longévité.