(Montréal) Les premières audiences du commissaire William Kaplan, nommé par le gouvernement fédéral pour enquêter sur les relations de travail à Postes Canada, auront lieu en janvier.
Mis à jour hier à 14h35
Léa Lévesque
La Presse Canadienne
La Commission d’enquête sur les relations de travail a été mise sur pied par le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, après un mois de grève à la Poste, de la mi-novembre à la mi-décembre.
Le ministre a d’abord demandé au Conseil canadien des relations industrielles de trancher s’il considérait toujours possible que les deux parties parviennent à une entente d’ici la fin 2024 sur le renouvellement des conventions collectives. Et cela n’était pas considéré comme possible.
La reprise des activités postales a finalement été ordonnée pour le 17 décembre, au grand désarroi du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qui y a vu « une violation flagrante de nos droits protégés par la charte ».
Le STTP, affilié à la FTQ au Québec, représente 55 000 membres partout au pays.
Et les conventions collectives actuelles avaient été prolongées jusqu’au 22 mai.
Le rapport du commissaire est également attendu le 15 mai, soit une semaine avant l’expiration de cette prolongation des accords.
Le commissaire a déjà rencontré séparément la direction et les syndicats, la veille de Noël, pour discuter de l’organisation technique de la commission d’enquête, a rapporté le Syndicat des postiers.
Les premières audiences devraient avoir lieu en janvier ; des réunions supplémentaires suivront en février et mars.
La commission d’enquête a un vaste mandat, comprenant notamment la formulation de recommandations sur les modifications aux conventions collectives en vigueur.
Son mandat prévoit également la formulation de recommandations sur la structure, les droits et les responsabilités, tant du syndicat que de Postes Canada, en matière de négociation collective.
Cela comprend également l’examen des questions qui empêchent le syndicat et l’employeur de parvenir à des conventions collectives négociées.
Le mandat comprend également la formulation de recommandations sur tout autre changement à apporter.
Postes Canada connaît depuis plusieurs années des difficultés financières, face à la concurrence des entreprises privées.
L’entreprise souhaite notamment proposer la livraison le week-end, ce qui doit être négocié entre les parties. La manière d’y parvenir est devenue le principal point controversé.
Dans le passé, voyant les difficultés qu’éprouvait Postes Canada, le syndicat avait soumis plusieurs propositions pour aider l’entreprise à diversifier ses activités, comme l’accès à des bornes de recharge pour véhicules électriques et un service de vigilance pour les aînés.