Les premières audiences du commissaire William Kaplan, nommé par le gouvernement fédéral pour enquêter sur les relations de travail à Postes Canada, auront lieu en janvier.
La Commission d’enquête sur les relations de travail a été créée par le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, après un mois de grève aux Postes, de la mi-novembre à la mi-décembre.
Le ministre a d’abord demandé au Conseil canadien des relations industrielles de se prononcer afin de déterminer s’il considérait encore possible que les deux parties parviennent à une entente d’ici la fin 2024 sur le renouvellement des conventions collectives. Toutefois, cela n’a pas été jugé possible.
Ministre fédéral du Travail et des Aînés, Steven MacKinnon. (Photo d’archives)
Photo : La Presse Canadienne / Sean Kilpatrick
La reprise des activités postales a finalement été ordonnée pour le 17 décembre, au grand désarroi du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qui représente 55 000 membres à travers le pays. LE STTP vu là une violation flagrante de nos droits garantis par la Charte
Droits et libertés du Canada.
Les conventions collectives actuelles ont été prolongées jusqu’au 22 mai.
Le rapport du commissaire est également attendu le 15 mai, soit une semaine avant l’expiration de cette prolongation des accords.
Le commissaire a déjà rencontré séparément la direction et les syndicats, la veille de Noël, pour discuter de l’organisation technique de la commission d’enquête, a rapporté le Syndicat des postiers.
Les premières audiences devraient avoir lieu en janvier. D’autres réunions suivront en février et mars.
La Commission d’enquête a un vaste mandat, notamment la formulation de recommandations sur les questions suivantes :
- la structure, les droits et les responsabilités du Syndicat et de Postes Canada en matière de négociation collective ;
- les obstacles qui empêchent le syndicat et l’employeur de parvenir à des conventions collectives négociées ;
- tout autre changement à apporter.
Postes Canada connaît depuis plusieurs années des difficultés financières en raison de la concurrence des entreprises privées.
La société d’État souhaite notamment offrir la livraison les fins de semaine, ce qui doit être négocié entre les parties. La manière d’y parvenir est devenue le principal sujet de controverse.
Dans le passé, voyant les difficultés rencontrées par Postes Canada, le Syndicat avait soumis plusieurs propositions pour aider la société d’État à diversifier ses activités, par exemple l’accès à des bornes de recharge pour véhicules électriques et un service de vigilance pour certaines personnes âgées.