La déroute inexplicable d’Équipe Canada junior

C’est la question que se posent tous les Canadiens depuis jeudi soir, à la suite de la défaite embarrassante du Canada contre la République tchèque au Mondial junior 2025.

Comment l’équipe canadienne a-t-elle pu s’écraser si misérablement ?

L’avion piloté par Dave Cameron n’a jamais volé très haut dans le ciel. Les victoires acquises lors des matchs préparatoires étaient intéressantes, sans plus, mais le tour préliminaire nous a donné une série de drapeaux rouges.

Les plus optimistes répétaient qu’il ne fallait pas céder à la panique, que le Canada pouvait encore terminer premier du groupe A.

Le vol espéré le 31 décembre n’a jamais eu lieu. Le moteur n’a jamais décollé et les doutes du début du tournoi se sont révélés justifiés.

Résultat : le Canada s’incline pour la deuxième année consécutive face à la République tchèque, ce qui remet au premier plan la fameuse question.

Pour quoi?

Des choix controversés

Dave Cameron sur son banc donnant des instructions à ses joueurs. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

Regardons la composition de l’équipe, privée de quatre joueurs du top 10 du dernier repêchage de la Ligue nationale de hockey, l’attaquant Beckett Sennecke et les défenseurs Carter Yakemchuk et Zayne Parekh, Tij Iginla ayant été mis hors de combat juste avant le camp de sélection. .

La sélection de seulement deux Québécois a fait débat parmi nous, mais il n’y a pas de choix plus controversé que la non-sélection de Michael Misa, le deuxième meilleur marqueur de points de la Ligue junior de l’Ontario, malgré ses 64 points en 33 rencontres.

Le pari était sur la polyvalence, des acteurs capables de remplir des missions très précises. Le problème, c’est que les buteurs choisis par les dirigeants canadiens n’ont pas marqué.

Pour une équipe qui n’a marqué que 13 buts en cinq matchs, contre 29 pour la République tchèque et les États-Unis ! — nous parlons d’un échec assez retentissant.

À court d’explications

Le Canada mené par Dave Cameron a perdu en quarts de finale pour la deuxième année consécutive, jeudi soir. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

Figé derrière son banc, l’entraîneur-chef Dave Cameron n’a réussi à convaincre personne durant le tournoi. Il a d’abord eu du mal à expliquer la contre-performance de son équipe contre la Lettonie, puis la victoire étriquée contre l’Allemagne.

L’indiscipline de sa formation ? La réponse de l’Ontarien a été stupéfiante, tout comme le niveau d’énergie et la cohésion de ses hommes lors des rencontres.

“C’est une question individuelle, une question de caractère”, se limitait-il à dire au début de la tempête. Ils [les joueurs] doivent décider comment se comporter et je suis sûr qu’ils le feront.

Alors que le « bruit extérieur » devenait de plus en plus fort, Dave Cameron a déclaré qu’il ne pouvait pas se permettre de laisser des joueurs de côté, que la compétition était trop courte pour être réprimandée.

Des joueurs épuisés ?

Plutôt que de donner un électrochoc à ses ouailles, qui en auraient bien besoin, le sélectionneur a opté pour le repos, jugeant ses joueurs épuisés, alors même qu’ils jouaient à domicile, devant leurs supporters, sans avoir à s’adapter. au décalage horaire.

Pour remédier à la situation, Cameron a décidé d’annuler les entraînements, un choix qui a surpris presque tous les entraîneurs du pays.

L’atterrissage forcé commençait à ressembler à un véritable coup de cœur, même si le gardien du club, Carter George, n’avait vraiment rien à se reprocher.

Pointé du doigt par plusieurs, Cameron a affirmé n’avoir “aucun regret”, lui qui misait beaucoup sur Mike Johnston, 67 ans, autre vétéran du programme national.

Favreau à la tribune de la presse

Le Franco-Ontarien Sylvain Favreau était l’un des adjoints de Dave Cameron lors du tournoi. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

Alors que le directeur général des Winterhawks de Portland — il n’y est plus parvenu depuis un an — était derrière le banc, Sylvain Favreau, la relève de la profession à 46 ans, a suivi le match depuis la tribune de presse dans un rôle limité de les yeux dans le ciel.

Non, pour ceux qui le demandent, le Franco-Ontarien des Voltigeurs de Drummondville n’est pas responsable des manifestations qui ont mené au but vainqueur des Tchèques, jeudi soir.

Cameron, un homme bon

En coulisses, Dave Cameron jouit d’une réputation sans faille. Ses pairs le disent attentif, drôle et affable, des qualités humaines que l’on recherche pour faire d’un club de hockey une « famille » pour un tournoi comme le Mondial junior.

Se pourrait-il cependant que l’ancien pilote des Sénateurs n’ait plus l’enthousiasme et l’emprise nécessaires pour pousser les jeunes hockeyeurs d’âge junior qui sont dans l’œil de tous les amateurs de hockey au pays pendant les jours des Fêtes ?

Le Mondial Juniors est devenu un tournoi passionnant où les matchs faciles n’existent pratiquement plus.

Presque aussi rare que les défenseurs de Dave Cameron depuis deux semaines.

 
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