L’achat de cigarettes, un appât facile, et le meurtrier présumé sous l’emprise de drogues

L’achat de cigarettes, un appât facile, et le meurtrier présumé sous l’emprise de drogues
L’achat de cigarettes, un appât facile, et le meurtrier présumé sous l’emprise de drogues

Ce soir-là, un air de fête flottait dans l’atmosphère, emportant les espoirs des jeunes enfants, avant que tout ne sombre dans l’ombre de l’impensable. Anna Fall, la fille d’El H. Modou Fall, était en compagnie de deux de ses amis, dont la petite Souadou Sow, affectueusement surnommée Diary dans le quartier.

Une innocence presque palpable les unissait : trois petites filles pleines de vie et d’impatience, prêtes à fêter la nouvelle année comme tous les enfants de leur âge. Les pétards étaient leur jeu, leurs éclats de rire illuminant la nuit noire. Il leur suffisait d’en parler à El H. Modou Fall, leur « oncle » bienveillant, qui, sans hésiter, cédait toujours à leurs vœux. Dans un geste de générosité calculée, il sort de sa poche une somme d’argent, initialement destinée à sa propre fille Anna Fall, et la remet aux trois enfants, ouvrant ainsi la voie à leur escapade dans la rue.

Les trois petites filles s’éloignent joyeuses, le cœur léger, en direction du marché aux pétards, leur objectif clair : faire éclater la nuit de mille feux. Mais au bout de quelques minutes seulement, un sentiment de frustration s’empare de la petite Souadou Sow, qui se sent lésée par ses amis, ces derniers ayant plus de pétards qu’elle. Incapable de supporter cette injustice, elle les abandonne sans un regard, ses pas devenant rapides et déterminés.

Elle retrouve son bienfaiteur du soir, El H. Modou Fall. Les yeux voilés de larmes, elle lui raconte en pleurant l’attitude de ses amis et, d’une voix tremblante, lui demande de lui donner plus d’argent pour acheter encore plus de pétards, espérant ainsi retrouver la joie de ses compagnons.

Acheter une cigarette, l’appât fatal

C’est vers 00h30 que le destin de la jeune Souadou Sow bascule. Ignorant qu’elle venait de tomber dans un piège, elle se retrouva à la merci de celui qu’elle considérait comme un bienfaiteur. El H. Modou Fall, qui a ensuite reconnu devant les enquêteurs avoir été sous l’emprise de cinq doses de crack, a alors laissé s’exprimer ses instincts les plus sombres. Il sort une nouvelle somme d’argent de sa poche et demande à Souadou de lui acheter des cigarettes.

La jeune fille de 12 ans, joyeuse et innocente, s’exécute et retourne chez « Oncle Fall » pour lui donner les cigarettes. Se retrouvant seul dans l’immeuble R+2, Modou Fall, ayant visiblement profité de ce moment pour peaufiner son plan machiavélique, se poste au premier étage. Dès qu’il entend Souadou l’appeler, il répond instantanément et lui demande de le rejoindre à l’étage.

Ignorant les intentions malveillantes de « Oncle Fall », Souadou monte les escaliers et se dirige vers le propriétaire, qui, entre-temps, s’est retiré dans sa salle de bain. Lorsqu’elle lui donne les cigarettes, la petite fille, qui espérait recevoir de l’argent pour ses pétards, déchante tragiquement. Elle est piégée par un bourreau sans scrupules.

Les terribles images d’une tuerie cruelle

El H. Modou Fall, qui avait soigneusement planifié son plan criminel, est passé à l’action. Il se précipite sur sa proie, tend ses biceps et tente avec conviction de violer la frêle jeune fille de 12 ans qui, de surcroît, est l’amie proche de sa fille. Bénéficiant de l’avantage du rapport de force, il ne laisse aucune chance à sa victime qui n’aura même pas l’occasion d’utiliser ses cordes vocales pour alerter le voisinage.

L’incroyable violence dont il fera preuve pour soulager sa libido est caractérisée par les observations faites sur le corps de la petite fille par les détectives de la police scientifique et par le médecin légiste qui décrit ainsi : « La jeune fille est retrouvée à moitié nue dans le salle de bain située au 1er étage. Elle gisait dans une mare de sang qui coulait également de sa bouche et de ses narines. Ce n’est pas tout, Souadou avait aussi une tuméfaction. l’œil gauche et des traces visibles de violences ont été relevées au niveau du cou. Pour ne rien arranger, le docteur Guissé de l’hôpital de Keur Massar a également constaté des traces visibles d’une tentative infructueuse de rapport sexuel sur la défunte. En termes plus clairs, El H. Modou Fall qui a attaqué sa victime pour la déshabiller, violemment au point de provoquer un gonflement de son œil gauche, non sans l’étrangler avec conviction jusqu’au dernier souffle.

Anna terrifiée en découvrant son amie Souadou se baignant dans une mare de sang

Après avoir commis son crime, E Н. Modou Fall, qui raconta plus tard aux détectives avoir agi sous l’emprise de drogues, retrouva curieusement la lucidité de fermer la porte de la salle de bain et de descendre dans le salon où il trouva sa fille et la servante presque endormies. Il leur dit qu’il attend des visiteurs et qu’ils ne doivent pas le déranger à l’étage, encore moins utiliser ses toilettes. Une convocation qui sera confirmée par le domestique, S. Diallo. Le propriétaire prendra ensuite leurs téléphones et autres objets personnels pour vider les lieux en toute discrétion.

Pendant ce temps, la servante S. Diallo et la petite Anna Fall dormaient profondément. Au petit matin, la petite A. Fall, qui voulait utiliser la salle de bain pour se soulager, a failli tomber des nuages ​​en apercevant le corps sans vie de son amie, inerte et baignant dans une mare de sang. Elle crie et alerte le domestique qui, ayant appris la nouvelle, va, à son tour, alerter le quartier. La suite fera la une de la presse. C’est sur cette note triste et macabre que le soleil se lèvera sur la commune de Malika qui devrait se consoler, ce jeudi, de la probable relaxe au parquet de Pikine-Guédiawaye du présumé Modou Fall.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La glace a provoqué des perturbations en Suisse
NEXT A Mayotte, Marine Le Pen cultive son terroir d’outre-mer