La rédaction de « Barlamane.com »
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12h27 – 1er janvier 2025
Le gouvernement continuera de libéraliser les prix du gaz butane. Après une première augmentation en mai 2024, qui a porté le prix des bouteilles de 12 kg à 50 dirhams, une nouvelle augmentation de 10 dirhams est prévue. Cette réforme, destinée à réorganiser le système de subventions, fait cependant craindre des conséquences directes sur le quotidien des ménages les plus vulnérables.
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, est resté évasif sur la date précise de cette nouvelle hausse. Dans une déclaration récente, il a simplement déclaré que le gouvernement « communiquerait au moment opportun »une réponse qui ne rassure guère les familles déjà confrontées à la flambée des prix des produits de base.
Selon le gouvernement, la réforme du système d’indemnisation est devenue inévitable. Le coût actuel des subventions, qui atteint 65 dirhams par bouteille de gaz, pèse lourdement sur les finances publiques. Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des Finances, a expliqué que ce système “bénéficie largement aux secteurs non prioritaires comme l’agriculture qui absorbe 60% de la consommation nationale.” Pour elle, « Il est crucial de recentrer l’aide sur ceux qui en ont réellement besoin. »
Mais pour beaucoup, ces explications peinent à convaincre. L’augmentation du prix du gaz, même progressive, pourrait mettre en péril l’équilibre économique fragile de nombreuses familles, notamment dans les zones rurales où le gaz reste indispensable pour cuisiner ou se chauffer. Les ménages à faible revenu, qui n’ont souvent aucune alternative, risquent d’être durement touchés par ces ajustements.
Cette réforme, qui promet de longs débats parlementaires, pose une question essentielle : comment réduire le poids des subventions sans sacrifier le pouvoir d’achat des citoyens les plus précaires ? À ce jour, aucune mesure concrète n’a été annoncée pour accompagner cette transition. Les ménages craignent donc de se retrouver seuls face à des hausses de prix qui s’ajoutent à des dépenses déjà en forte hausse. Dans ce contexte, « La libéralisation des prix semble être une approche risquée. Si elle peut contribuer à réduire les finances publiques, elle pourrait en revanche creuser les inégalités et fragiliser davantage les catégories les plus vulnérables.prévient l’opposition.
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