Par
Carole Latouche
Publié le
1 janvier 2025 à 6h26
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L’hébergement d’urgence de Cahaignes, situé à Vexin-sur-Epte (Eure), peut accueillir cinq adultes et un bébé. « La disposition est accordée par décision du maire ou de l’élu délégué, après bilan social », annonce Annick Delouze, première adjointe, lors de la séance du conseil municipal du 18 décembre 2024.
Les bénéficiaires doivent être en situation de détresse avéréejustifié par un rapport ou un avis social ; résider ou avoir des liens importants avec le territoire municipal (des agents qui n’habitent pas le territoire mais qui travaillent pour la collectivité, NDLR).
La durée maximale de disponibilité est fixée à 15 jours, renouvelable après évaluation. L’assurance intervient dans un délai de cinq jours, dix jours maximum. L’hébergement est fourni gratuitement. A l’entrée dans le logement, une caution de 1 000 € sera demandée au bénéficiaire et restituée à l’état des lieux de sortie.
Vexin-sur-Epte a été confronté à plusieurs incendies. La question s’est donc posée de héberger les victimes. « Nous avons des logements disponibles mais ce n’est pas l’objectif du logement d’héberger des familles en difficulté suite à un incendie ou victimes de violences », précise le premier adjoint.
Le délai de 15 jours et la caution de 1 000 € font débat
Deux points fait réagir l’opposition et les conseillers municipaux : le délai de 15 jours et le caution de 1 000 €. Arnaud-Rodrigue Adonon, élu d’opposition du groupe « Ensemble pour le Vexin-sur-Epte », en juge délai « trop court. Cela ne signifie pas nécessairement que la compagnie d’assurance a trouvé une solution alternative pendant cette période. »
Lydia Lacroix, conseillère municipale de la majorité, partage cet avis : « Si c’est par exemple quelqu’un qui se fait battre par son conjoint, il n’y a pas d’histoire d’assurance. »
Nous n’allons pas laisser les gens en difficulté quoi qu’il arrive. Il n’est pas question d’expulser les gens. Le Centre municipal d’action sociale (qui gère les logements d’urgence, ndlr) travaille avec les assistantes sociales du département.
Et le maire Thomas Durand tempère : « Cela reste de l’hébergement d’urgence. Si on le prolonge trop longtemps, ce n’est plus un hébergement d’urgence. Nous continuons à travailler avec le Département et les bailleurs sociaux pour trouver des solutions rapidement. »
Richard Carillet, élu de l’opposition, a voulu témoigner d’un drame vécu il y a quatorze ans.
Le 24 décembre 2010, l’arbre a pris feu. Ma maison est complètement endommagée. Je n’ai reçu aucune aide de la municipalité ou du Département. Heureusement, des amis de la ville m’ont accueilli. Cela a duré six mois. Où était la commune ? Je ne voudrais pas que cela se reproduise.
“C’est pour cela que nous avons mis en place des logements d’urgence”, répond Annick Delouze.
Quant au deuxième point, l’opposition considère le plafond de 1 000 euros. Le maire reste sur sa position : maintenir la caution à 1 000 €.
Le conseil municipal a finalement adopté l’entente fixant les modalités de mise à disposition d’un hébergement d’urgence.
La demande doit être faite auprès du CCAS de Vexin-sur-Epte : 09 82 81 65 32.
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