Licenciement validé pour un soudeur de Colas Rail qui s’est battu avec son patron en Indre-et-Loire

Licenciement validé pour un soudeur de Colas Rail qui s’est battu avec son patron en Indre-et-Loire
Licenciement validé pour un soudeur de Colas Rail qui s’est battu avec son patron en Indre-et-Loire

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Editorial team Le Petit Courrier – L’Echo

Publié le

1 janvier 2025 à 6h30

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Le tribunal administratif d’Orléans a désavoué une ancien soudeur de Colas Rail qui contestait la légalité de son congédiement après avoir été battu avec son supérieur après un « changement d’horaire de dernière minute ».

L’entreprise de construction ferroviaire basée à Mettray (Indre-et-Loire), juste au nord de la métropole de Toursavait en effet obtenu gain de cause auprès du ministère du Travail en septembre 2022 après avoir exercé un « recours hiérarchique » contre la décision de l’unité locale de l’inspection du travail d’Indre-et-Loire qui s’était initialement opposée au licenciement de ce délégué du personnel.

L’ancien soudeur qui s’est battu avec son supérieur pourrait bien être licencié

L’intéressé avait porté l’affaire devant la justice administrative le 14 novembre 2022 : les faits n’étaient « pas d’une gravité suffisante », selon lui, pour justifier une telle décision de son employeur.

Cet élu suppléant au comité social et économique (CSE) était en effet « allé rencontrer son supérieur direct (…) sur place de la société (…), pour exprimer votre mécontentement » après un « changement de planification dernière minute», relate le tribunal administratif d’Orléans dans un jugement du 19 novembre 2024 qui vient d’être rendu public.

« A cette occasion, le requérant aurait prononcé menaces de mort et injures», précisent les juges d’Orléans.

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Le soudeur, pour sa défense, estimait « avoir été insulté » par son patron et avait soumis aux débats une attestation d’un ancien collègue décrivant leur ancien supérieur comme « une personne agressif avec une humeur instable.

Insultes

« Les pièces du dossier ne permettent pas d’établir (…) lequel des deux (…) aurait initié l’affaire. invectiveni (…) que des insultes aient été proférées par le requérant à l’encontre de son supérieur », tranche le tribunal administratif d’Orléans sur ce point.

«Ces éléments ne peuvent (…) justifier le congédiement de M. XXX. »

Agression mutuelle

« Toutefois, (…) après cette altercation orale, M. XXX et son supérieur ont quitté les locaux de l’entreprise en compagnie de l’intention de se battre puis ils se sont agressés physiquement », ont poursuivi les juges.

« La société (…) fait valoir que c’est le requérant qui a porté les premiers coups à [son chef] et qu’il a essayé de maîtrisez-le pour arrêter l’altercation », résument-ils.

« Coups au visage [du chef] sont établis par le témoignages recueilli par l’inspecteur du travail lors de son enquête, par une main courante déposée par l’intéressé le lendemain mais aussi par un certificat médical (…) du même jour constatant qu’il présentait de multiples excoriations du visage et du tronc. »

Cinq jours d’incapacité totale de travail

Une incapacité totale de travail de cinq jours lui a alors été imposée. Le soudeur lui a assuré que son patron « aurait tenté de l’étrangler » mais il n’a produit qu’un certificat médical “établi seulement neuf jours après les faits”, note le tribunal administratif.

« En se contentant de dénoncer les violences réciproques et de ne pas avoir porté le premier coup, [le requérant] – ce qui n’apporte pas aucun élément susceptible d’établir qu’il (…) se serait retrouvé en situation de légitime défense – ne nie pas avoir frappé physiquement son supérieur. »

Le licenciement validé

Son licenciement a donc été validé par le tribunal administratif d’Orléans et il devra même verser 1 000 € à son ancien employeur, Colas Rail, pour ses frais de justice.

Le soudeur a jusqu’au 19 janvier 2025 pour contester ce jugement devant la cour administrative d’appel de Versailles.


GF (PressPepper)

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