Par
Baptiste Hué
Publié le
30 décembre 2024 à 15h16
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En 2025, pas question de réserver son mobil-home en Vendée ou sur la Côte d’Azur dès début juillet ! Le Tour de France, plus grand événement sportif annuel au monde, fait son retour tant attendu en Normandie et impose donc d’attendre un peu avant de se lancer dans le jerk ou de participer au concours Miss Camping.
S’il y a une date à retenir, celle où aucune invitation à un barbecue ne sera admissible, c’est bien celle de Jeudi 10 juillet. Ce jour-là, neuf ans après le Grand Départ du Mont-Saint-Michel, le Quelques aura enfin l’occasion de revoir un Maillot Jaune rouler sur ses routes.
Dénivelé de 3 500 m
Pour cela nous pouvons dire merci à Thierry Gouvenou. S’il a retracé cette 6ème étape entre deux communes de son Calvados natal, Bayeux et son fief de tournerl’architecte du parcours a fait preuve d’élégance et d’altruisme dont Orne et Manche dans son itinéraire.
Au-delà du simple fait de vouloir plaire à tout le monde, il y a trouvé un réel intérêt visuel ainsi que sportif. Cette étape va en effet développer un dénivelé positif de 3 500 m. Les magnifiques routes de luge du Manche Sud empruntées dans la dernière partie de l’étape serviront en effet de parfait tremplin avant l’explication finale annoncée au pays de l’andouille.
Ensuite avec un concentré de difficultés comme Mont Pinçon, the highest point of Calvados ou la côte de la Rançonnière, emblème de la Suisse Normande, c’est dans le département de la Manche que les choses vont effectivement mal tourner, notamment avec le terrible Côte de la Petite Chapelle in Mortain (1 km at 8.2%) avec son passage à 15%, et surtout l’interminable coast of Saint-Michel-de-Montjoie, classé en 3ème catégorie lors du Tour en 2011.
« L’étape de plat la plus difficile de l’histoire »
« C’est très probablement l’étape de plat la plus difficile de l’histoire du Tour de France », résume Thierry Gouvenou, qui n’hésite pas à comparer son travail à “a little Liège-Bastogne-Liège”avec « une difficulté permanente et beaucoup de dénivelé. »
N’en déplaise à ceux qui pensaient faire leur sieste qui accompagne traditionnellement les étapes de la première semaine, souvent monotones, sans relief et promise aux sprinteurs, le spectacle sera total en Normandie.
D’ailleurs, il ne sera pas question de canapé puisque vous serez au bord de la route ! Sur les collines, pour les voir passer plus lentement, ou à Chéréncé-le-Rousselà les voir passer deux fois (le bon plan !), les endroits stratégiques pour poser sa chaise pliante et sa glacière sont nombreux et feront bientôt l’objet de recherches plus approfondies dans de nombreux foyers manche.
Peut-être partirez-vous en repérage au printemps, comme Anthony Delaplace, le professionnel de la Manche, qui prévoit de reconnaître l’intégralité de l’étape début mai.
En attendant, on comptera les jours qui nous séparent du 10 juillet 2025, jour où les Normands, après si longtemps d’attente, montreront au monde entier leur amour pour le Tour. Le parcours accidenté et la ferveur du public sont les promesses d’une journée grandiose.
Les villes traversées
Here is the list, in order of passage, of the (historical) Manche communes crossed by the route of the 6th stage of the Tour de France 2025: Ger, Barenton, Romagny, Mortain, Le Neufbourg, Saint-Barthélémy, Bellefontaine, Chérencé- le-Roussel, Le Mesnil-Adelée, Juvigny-le-Tertre, Le Mesnil-Gilbert, Saint-Pois and Saint-Michel-de-Montjoie.
Qu’en pense Anthony Delaplace ?
Ce serait un beau symbole. En 2011, pour sa première participation au TourAnthony Delaplace a eu la chance de parcourir quelques kilomètres dans la Manche lors l’étape reliant Dinan à Lisieux.
En 2025, pour sa probable dernière saison professionnelle et potentiellement son 10ème et dernier Tour, le Cosquevillais pourrait boucler la Grande Boucle en faisant une nouvelle fois une petite incursion dans son département natal. Une perspective qui l’enchante.
Que vous inspire cette étape normande ?
Cela peut être un vrai projet ! Je connais très bien les routes. Je me suis souvent entraîné en Suisse Normande et dans le Sud Manche et ce sont des domaines où l’on retrouve les plus grandes difficultés en Normandie. L’étape est longue, la dernière côte est super dure…
Quels seront les points stratégiques à vos yeux ?
Il existe des collines bien identifiées comme le Mont Pinçon, mais tout ne sera pas répertorié. En fait, ce sera dur tout le temps, les coureurs seront toujours au contact. Ce genre d’étapes difficiles, avec la tension du début du Tour, peuvent faire des dégâts. Nerveusement, ce sera plus dur qu’une étape de montagne.
Les favoris pourront-ils se découvrir ?
Nous ne sommes pas non plus en haute montagne. Cela pourrait exploser un peu en finale, certains leaders pourraient se faire piéger, mais il n’y aura pas non plus de gros écarts entre les grands favoris. Je pense simplement qu’une telle démarche donnera des informations précieuses sur la condition physique de chacun.
On imagine que vous espérez être au départ…
Oui, j’ai exprimé l’envie de refaire le Tour. Après mon absence en 2024, j’espère vraiment revenir. Au-delà de l’aspect symbolique d’une 10ème participation, je suis extrêmement motivé par le fait que le Tour vienne en Normandie. C’est peut-être ma dernière année chez les pros, je suis très motivé… L’équipe sait que j’ai envie d’y être et que je peux apporter à l’équipe en tant que coéquipier, notamment avec Kévin (Vauquelin) qui a bouclé cette étape entre Bayeux, chez lui, et Vire. Cela peut parfaitement convenir à ses qualités. J’aimerais être à ses côtés pour le soutenir.
Avez-vous espoir d’être sélectionné ?
L’équipe ne me rendra aucun service car je suis normand ! C’est à moi de montrer que j’ai le niveau. Il y a des jeunes dans l’équipe qui veulent gagner leur place. Mais en fait, ce concours me stimule. Cela me donne envie de montrer que l’ancien est toujours là !
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