Par
Jean-Claude Bonnemère
Publié le
29 décembre 2024 à 17h00
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Au calme commune de Luzechun modeste projet de rénovation de la base nautiqueet Caïxdéclenché un véritable tremblement de terre médiatique.
La disposition du Base nautique de Caïxloin des grands projets controversés comme les centrales électriques ou les méga-entrepôts, divise les habitants et attise les passions. Le conseil municipal de Luzech répond à « L’appel de la nature « .
La mairie demande la raison
Le conseil municipal de Luzech répond à l’appel du collectif « Appel de la Forêt » :
« Depuis quelques temps, un projet déchaîne les passions dans notre petite ville perdue au fin fond de la campagne quercynoise. La construction d’une centrale atomique ? Installer des hectares d’entrepôt Amazon ? Un méga parc éolien ?
Certainement pas. Le projet qui suscite tant d’enthousiasme, qui a mobilisé les rédactions de TF1, France 2, BFM TV, Canard Enchaîné et Le Monde (désolé) n’est que l’aménagement d’une base nautique déjà existante, celle de Caïx dans notre commune de Luzech, une agglomération de 1900 âmes.
Un socle historique à rénover
Créée en 1986, la base bénéficie d’une portion de rivière située entre deux barrages. Ce « bief » assure au cours d’eau un niveau constant, ce qui permet la baignade et les activités nautiques.
Une plage a été créée, un petit restaurant et un camping ont été aménagés. Mais ces infrastructures sont vétustes puisqu’elles n’ont pas été réhabilitées depuis leur installation à l’exception de travaux d’entretien du parking et de l’aire de stationnement camping-car réalisés en 2015. D’où ce projet de rénovation.
Certains ont immédiatement soupçonné un investisseur local d’avoir flairé le bon coup : il se présentera comme un homme providentiel, une sorte de Moïse amateur de foie gras, mais au lieu de séparer les eaux du Lot pour permettre aux Luzéchois de traverser sans avoir Pour faire le détour par l’ancien pont ferroviaire, il profitera de la situation pour faire des super profits, pour construire un Aqualand dans le Lot desservi par une route à quatre voies, entouré de parkings-silos prêts à accueillir des milliers de voitures.
Hé! Eh bien non. Les aménagements prévus sont loin d’être pharaoniques.
Controverses et désinformation
Nous n’allons pas submerger le lecteur avec les détails d’un projet encore en gestation. Mais il ne faut surtout pas s’appuyer sur les arguments du premier numéro du magazine « La Détresse du Quercy » distribué gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres de la région. Les informations qu’ils fournissent oscillent entre contrevérités et pures calomnies.
Nous avons organisé des réunions d’information pour présenter le projet à nos concitoyens. Ces rencontres ont été systématiquement confisquées par des militants aguerris, truffés d’arguments invérifiables : à quoi sert de développer la base nautique puisque les eaux du Lot vont baisser de moitié d’ici 2050 ! La région souffre de monoculture de la vigne.
Entre développement et préoccupations environnementales
Pourquoi ajouter la mono activité du tourisme (mono + mono = poly, si nos calculs sont bons) ? Au lieu d’investir dans des projets touristiques, nous ferions mieux d’améliorer le système de santé (comment attirer des médecins si la ville est économiquement dévastée ?).
Le collectif « L’Appel de la Forêt » mène la révolte. Nous partageons leurs préoccupations environnementales. Mais pas à l’utopie de la décroissance. Et c’est pourtant ce qui semble les guider.
Malheureusement, même l’entreprise la plus vertueuse a un impact environnemental : la construction d’un centre de santé ou d’un Ehpad contribue à l’artificialisation des sols. Est-ce à dire qu’il faut renoncer à les créer ? Améliorer le pouvoir d’achat des plus défavorisés accroît la consommation. Faut-il donc s’y opposer ?
Autant de questions qui nous différencient de la doxa résolument passéiste et condescendante des idéologues dogmatiques qui remettent en question le droit des populations rurales au développement, à la création d’emplois, à la possibilité de vivre à la campagne. Il n’y a pas si longtemps, un nouvel habitant de la campagne pouvait poursuivre en justice son voisin paysan si le chant matinal du coq de ce dernier troublait sa tranquillité. Les attaques disproportionnées du collectif « L’Appel de la Forêt » sont de même nature. »
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