il tue sa femme à coups de bâton, les brûle dans leur caravane, Emmaüs visé par la justice

il tue sa femme à coups de bâton, les brûle dans leur caravane, Emmaüs visé par la justice
il tue sa femme à coups de bâton, les brûle dans leur caravane, Emmaüs visé par la justice

l’essentiel
[SÉRIE 2/2]. Fémicide à Montauban, incendie criminel à Montaigu-de-Quercy, réseau de proxénétisme, scandale à Emmaüs et détournement d’argent présumé par un élu : le second semestre 2024 a encore été marqué par des drames poignants. Dernière partie de notre rétrospective.

Après un premier semestre déjà marqué par des drames publiés hier, la suite de l’année 2024 n’en fut pas moins tragique. Le 3 septembre, un fémicide choque Montauban : un homme de 74 ans tue sa femme à coups de bâton après une dispute, malgré une interdiction judiciaire de contact levée quelques jours plus tôt.

Quelques jours plus tard, à Montaigu-de-Quercy, un incendie criminel blesse grièvement deux hommes de leur caravane. Pris par erreur pour le Lot-et-Garonne, le suspect, un étranger de 35 ans, a été mis en examen pour tentative de meurtre. Les tribunaux ont également statué sur plusieurs affaires marquantes. En octobre, deux hommes ont été condamnés à 20 et 25 ans de prison pour le meurtre brutal d’un retraité lors d’un cambriolage à Montaigu-de-Quercy en 2022.

Par ailleurs, une agente de protection de l’enfance a été mise en cause pour son rôle dans un réseau de proxénétisme impliquant des mineurs vulnérables. Emmaüs Tarn-et-Garonne a, une nouvelle fois, vu sa mission sociale éclaboussée par des accusations d’exploitation de personnes précaires et de non-respect, entraînant la fermeture d’un centre hébergeant 80 personnes. Enfin, un élu municipal était soupçonné d’avoir détourné 56 000 € en profitant de la faiblesse d’un homme de 96 ans.

Il tue sa femme avec un bâton

Le 3 septembre, une femme de 70 ans est tuée à coups de bâton par son mari dans leur garage à Montauban. Même si une interdiction judiciaire de tout contact était en vigueur jusqu’au 26 août, le couple a de nouveau vécu ensemble. Ce féminicide s’est produit après une dispute. Le suspect de 74 ans a reconnu les faits mais affirme ne pas avoir voulu tuer, déclarant vouloir lui « donner une leçon ». L’autopsie a révélé plusieurs fractures, notamment des blessures défensives, contredisant ses affirmations. Déjà condamné en 2022 pour violences conjugales, l’homme, sous probation, n’avait démontré aucun manquement. Cependant, les tribunaux ont ignoré la reprise de la cohabitation. Un bilan psychologique met en évidence des troubles paranoïaques ayant altéré son discernement. Mis en examen pour le meurtre de sa conjointe, il risque la réclusion à perpétuité. Ce drame, huit mois après un autre féminicide dans le département, porte le nombre de victimes en à 91 en 2024, selon le collectif de vigilance.

brûlés dans leur caravane par un pyromane

Dans la nuit du 8 septembre, un incendie criminel contre une caravane a fait deux blessés graves à Montaigu-de-Quercy. Les deux hommes, âgés de 18 et 50 ans, assistaient à un événement local. L’un d’eux, brûlé à 90 %, a été placé en coma artificiel. 48 heures plus tard, les gendarmes interpellent un suspect de 35 ans, localisé après recoupement de témoignages et d’indices téléphoniques. Marginal et vivant dans une camionnette, il aurait jeté un liquide inflammable dans la caravane avant d’y mettre le feu, puis arrosé les victimes alors qu’elles tentaient de s’enfuir. L’agresseur aurait crié aux occupants de sortir avant de les attaquer à nouveau à l’extérieur. Mis en examen pour tentative de meurtre, il a été placé en détention provisoire. Ses motivations restent floues, mais ses addictions et un éventuel trouble psychiatrique seront examinés. Le drame a suscité l’émotion dans le village. L’association organisatrice des festivités a annoncé qu’elle reverserait les bénéfices de sa prochaine manifestation aux sinistrés.

véritable carnage

Le 12 juin 2022, Alain Rey, boulanger à la retraite de 62 ans, est retrouvé à son domicile de Montaigu-de-Quercy, le crâne fracassé, après un cambriolage qui dégénère. Deux suspects, âgés de 20 et 23 ans, sont arrêtés pour ce crime d’une extrême violence. Lors du procès en octobre 2024, les jurés condamnent Yohan Baali à 20 ans de prison et son acolyte Kenny Joséphine à 25 ans. Cependant, le premier a fait appel, niant être l’auteur des coups mortels, imposant une nouvelle épreuve judiciaire aux parties civiles.

Un agent de protection de l’enfance impliqué dans un réseau de proxénétisme

Une assistante sociale à l’enfance (ASE) du Tarn-et-Garonne a été mise en examen pour avoir transmis des informations confidentielles sur les adolescentes vulnérables face à leur partenaire, Thierry M., accusé de viol et de proxénétisme. Ces données auraient permis au quinquagénaire de manipuler trois mineurs âgés de 13 à 15 ans, en les attirant avec des cadeaux : maquillage, vêtements, sorties. Placées sous influence, elles auraient été contraintes de se prostituer via une plateforme en ligne. Arrêtée le 23 septembre 2024, l’agent a été suspendue de ses fonctions et placée sous contrôle judiciaire. Déjà incarcéré depuis avril en détention provisoire, sa compagne a été mise en examen. Dans un communiqué, le conseil départemental a dénoncé une « dérive individuelle » tout en réaffirmant son soutien aux victimes.

condamné pour la mort d’Emmanuel Cueff devant un bar

Trois ans après la mort tragique d’Emmanuel Cueff, ancien caporal-chef du 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban, le procès des accusés Sony Ugal et Jimmy Medou a marqué l’année 2024. Emmanuel Cueff, 49 ans, est décédé des suites d’un traumatisme crânien après une altercation devant au bar Le Nautic en octobre 2021. Une vaine dispute, probablement liée à une cigarette, a dégénéré en une agression contre le couple d’ex-militaires. Sony Ugal a reconnu deux coups de poing, mais conteste leur lien direct avec le décès. Jimmy Medou nie avoir donné le coup de pied dénoncé par des témoins et la veuve. Les débats ont révélé un contexte inquiétant : tensions familiales entre cousins ​​accusés, témoins menacés et versions contradictoires des événements. Condamné à 8 ans de prison, Sony Ugal a déjà purgé trois ans de détention provisoire. Jimmy Medou, libre sous contrôle judiciaire, a été condamné à un an de prison avec sursis et à deux peines avec sursis. Les deux prévenus n’ont pas fait appel de cette décision. Pour la famille, représentée par Me Sandrine Roca, ce verdict, bien que symbolique, ne pourra pas combler l’immense vide laissé par ce drame, décrit par la veuve comme « une condamnation à perpétuité ».

noyades en Aveyron

Cet été, deux noyades tragiques ont ravagé la rivière Aveyron à Nègrepelisse. Le 14 juillet, un jeune Afghan de 21 ans, nageant avec des amis au Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada), a coulé sans se relever, malgré les efforts des plongeurs. Le 22 août, un homme de 59 ans a été emporté par un tourbillon près d’un barrage hydroélectrique. Malgré l’intervention rapide des secours, aucun des deux n’a pu être sauvé. Ces drames rappellent les dangers de la baignade dans les zones non surveillées et à proximité des installations hydrauliques.

L’élu dans la tourmente

Un élu municipal de Montauban est suspecté d’avoir abusé de la faiblesse d’un homme de 96 ans entre 2018 et 2023, pour un préjudice estimé à 56 000 €. L’alerte a été donnée par une banque, après une tentative suspecte de changement d’assurance vie. L’enquête a révélé qu’elle avait encaissé une quarantaine de chèques, certains signés de sa main. L’élu de 76 ans nie toute dérive, évoquant des dons en échange de services rendus. Le maire a demandé son éloignement temporaire en attendant son procès en mars 2025.

Emmaüs 82 dans le collimateur

On June 4, 70 gendarmes searched the Emmaüs Tarn-et-Garonne sites, targeting suspicions travail illégal et exploitation des mineurs. Un lanceur d’alerte a dénoncé des sans-abri travaillant pour 10 euros par jour en 2020. Ces faits s’ajoutent à une enquête pour détournement de fonds. Le 2 septembre, le préfet a retiré l’agrément du centre « 115 » à l’association pour non-respect des normes incendie, malgré des rappels depuis 2021. Ce site, accueillant 80 personnes, a fermé le 8 septembre, obligeant l’État à redistribuer ces places. . Emmaüs, déjà fragilisé, est appelé à agir pour restaurer sa mission sociale.

Une série de braquages ​​glaçants jugés aux assises

En octobre 2024, la cour d’assises du Tarn-et-Garonne a jugé une affaire marquante : celle d’une bande de cinq braqueurs qui, entre septembre 2020 et janvier 2021, ont ciblé plusieurs commerces d’Occitanie. Mené par Eugène Pierre, le « cerveau » du gang, le groupe a mené de violentes attaques à Moissac, Escalquens (Haute-Garonne), Gourdon (Lot), Réquista (Aveyron) et Alès (Gard). A Moissac, le 23 décembre 2020, ils ont braqué un bureau de tabac, terrorisant les salariés et emportant un maigre butin. Le traumatisme psychologique de ces actes a contraint plusieurs victimes à vendre leur entreprise, incapables de surmonter les séquelles. Ulrich Apilamin, alias Wesley, accusé d’avoir participé activement à ces braquages, a été décrit par les experts comme impulsif, instable et marqué par une violence latente. En détention depuis janvier 2021, il multiplie les incidents en prison, allant jusqu’à mettre le feu à sa cellule peu avant le procès. Les experts ont dressé le portrait d’un homme en proie à la colère et au mépris, se considérant comme une victime du système. Malgré une défense insistant sur leur amateurisme, les cinq accusés ont été condamnés à des peines allant de 4 à 12 ans d’emprisonnement.

Le collège Ingres de Montauban dévasté

A la rentrée, le collège Ingres de Montauban a été saccagé. Fenêtres et portes forcées, matériel détruit, nourriture jetée au sol : le préjudice dépasse les 16 000 euros. Arrêtés par la police, les suspects ont été jugés en comparution immédiate. Malgré l’ampleur des dégâts, ils ont été condamnés à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve. Le collège a pu rouvrir grâce à une mobilisation rapide des agents.

 
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