Villers-le-Lac. Quand l’ancien Hôtel de la Chute renaît sous un manteau de bois

Villers-le-Lac. Quand l’ancien Hôtel de la Chute renaît sous un manteau de bois
Villers-le-Lac. Quand l’ancien Hôtel de la Chute renaît sous un manteau de bois

Dès que l’on s’engage sur le sentier du Saut du Doubs, on entend déjà le bruit sourd de la cascade, écho puissant de la force sauvage qui règne en ces lieux. Puis, soudain, l’ancien Hôtel de la Chute se dévoile, paré d’une nouvelle robe en bois d’épicéa. Longtemps exposée aux assauts des intempéries et à la rigueur de l’hiver, sa façade recouverte de tavaillons vient d’être restaurée, redonnant à l’édifice un éclat que l’on croyait perdu.

« Sauvegarder ce patrimoine du Saut du Doubs était essentiel »

Cette bâtisse, nichée au cœur d’un site touristique prisé, a traversé le temps tout en conservant le souvenir d’une riche histoire. Au fil du temps, le bardage en épicéa qui recouvrait sa façade s’est érodé sous l’effet des vents glacials et de la pluie. « Sauvegarder ce patrimoine du Saut du Doubs était essentiel », souligne Nicolas Droz, l’un des propriétaires, convaincu de « l’importance de valoriser l’authenticité des lieux et de perpétuer l’artisanat régional ».

Un savoir-faire local au service du patrimoine

Pour mener à bien ce projet, il a fait appel à Philippe Henriot, maître artisan basé à Bugny. Réputé pour son savoir-faire et sa passion pour la transmission, ce dernier s’est attaqué à un défi technique : installer des tavaillons de seulement 4 mm d’épaisseur, découpés en forme d’écailles. « Il a fallu concevoir une machine spécifiquement pour ces pièces arrondies », explique-t-il. Dans son atelier, chaque planche de bois est découpée, façonnée, puis ajustée avec précision, à la manière d’un joaillier travaillant une pierre précieuse.

Un pignon qui scintille

Aujourd’hui, le pignon rénové attire tous les regards. Depuis le sentier, il scintille dans la lumière, rappelant les écailles de poisson glissant sur l’eau. Comme beaucoup de visiteurs, deux Niçoises en vacances dans le Haut-Doubs confient leur admiration : « C’est magnifique. Dès que l’on voit le pignon, on sent la fierté de ceux qui ont su redonner à cet édifice son lustre d’antan. »

L’émerveillement continue une fois franchie la porte du restaurant. Les voyageurs se plongent dans une autre époque : la décoration Belle Époque se conjugue aux saveurs de la cuisine comtoise où l’absinthe maison, servie à la fontaine, perpétue un rituel ancien. Ce clin d’œil malicieux à un passé chargé d’histoires ravit les amateurs de patrimoine et de gastronomie, offrant à l’ancien Hôtel de la Chute un renouveau digne de son illustre patrimoine.

 
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