quand la géopolitique devient gourmande

quand la géopolitique devient gourmande
quand la géopolitique devient gourmande

A M’Hamid El Ghizlane, aux confins du Maroc, qui aurait pensé que les truffes du désert, ces joyaux enfouis sous le sable, pourraient donner lieu à un épisode digne d’un roman absurde ? C’est pourtant ce qui s’est produit lorsque quatre soldats algériens et un commandant algérien, à la recherche de ce précieux champignon également connu sous le nom de Terfès, ou truffe des sables, ont franchi accidentellement la frontière marocaine.

Mais là où l’affaire aurait pu tourner au drame diplomatique, Rabat a opté pour une leçon de grandeur. C’est ce que rapporte l’Institut Horizon Géopolitique (IGH), généralement bien informé. Les truffes du désert, délicates et parfumées, font rêver de nombreux gourmets. Pourtant, lorsqu’on est militaire, en uniforme et à bord d’un véhicule de l’ANP, cette quête peut vite devenir une expédition… périlleuse.

A la poursuite du roi des champignons, la frontière s’oublie

Voici donc des soldats des voisins de l’Est d’Eden, les armes en bandoulière, perdus à M’Hamid El Ghizlane, la dernière oasis du Maroc avant le Sahara. Que cherchaient-ils réellement, ces fiers soldats algériens chassant les « champignons », armés jusqu’aux dents pour débusquer quelques truffes des sables ? Une reconversion en gastronomie ou un simple GPS mal programmé ? Le mystère demeure. Depuis, le grand muet d’à côté n’a plus de voix. Même ses aboyeurs rémunérés se taisent, c’est le silence radio.

Les vaillants soldats de la tête sénile de l’ANP, aux mouvements frémissants, ont certainement dû sentir dans les truffes du désert de M’Hamid El Ghizlane, comme un parfum de terrorisme, comme, récemment, celui des orpailleurs de Mauritanie. . Mais bon ! Passons à autre chose ! Ce n’est pas la première fois que les frontières maroco-algériennes jouent à cache-cache avec les cartes géographiques, mais cette fois, les raisons sont pour le moins surprenantes.

On imagine déjà le commandant algérien, dans un moment de désespoir, expliquant à ses capodastres supérieurs : « Je vous jure, nous ne cherchions que des truffes ! « . Peut-être que la prochaine fois, une expédition botanique plus près de chez nous aurait plus de sens. Après tout, il paraît que le désert algérien regorge de merveilles… à condition de ne pas atterrir sur le territoire marocain, bien sûr.

Truffes, frontières et contrastes : le Maroc donne une leçon »

Les autorités marocaines, bien que surprises par ce pique-nique matinal bondé, arme improvisée, n’ont pas tardé à réagir. A 9h50, les cinq militaires sont interceptés. Moins d’une heure et demie plus tard, à 11h05, ils étaient déjà relâchés après contrôle de leur identité. Une gestion exemplaire, rapide et surtout… paisible. Si certains espéraient voir Rabat répondre à ces incursions par de bruyantes représailles, ils ont été déçus. Après tout, ce n’est pas au Maroc où l’on tire sur des civils en jet ski.

Non, ici, on préfère les gestes d’apaisement. Pas besoin de drame ni de longues retenues : un rapide rappel à l’ordre et chacun retourne à ses truffes. Cette attitude contraste fortement avec les méthodes algériennes, tristement célèbres pour leur propension à dessiner plus vite que leur ombre, qu’il s’agisse de simples vacanciers perdus ou de bateaux perdus.

A moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle stratégie ? Envoi discret de militaires à la découverte des trésors marocains, sous couvert de recherches gastronomiques. Une trêve culinaire entre deux nations ? Peu probable, mais cela ferait une excellente comédie diplomatique. Pendant ce temps, les Marocains continuent d’apprécier la situation avec une dignité tranquille, presque ironique. Tandis que le régime des deux séniles au balcon du Muppets Show made in Algérie réfléchit sans doute à une nouvelle stratégie… ou peut-être, heureusement, envisage-t-il d’investir dans de nouveaux systèmes GPS de traçage des frontières, plus modernes et plus précis.

Leçon diplomatique dans le sable

La libération rapide de ces soldats envoie un message clair : là où l’Algérie prospère grâce aux tensions, le Maroc tend la main, même aux intrus armés. Cette démonstration de sang-froid illustre une volonté marocaine de préserver la stabilité régionale, bien au-delà des gesticulations frontalières de son voisin.

Mais la vraie question demeure : qu’ont-ils fait de ces truffes ? Peut-être que les soldats algériens, de retour chez eux, dégustaient leurs champignons comme un savoureux souvenir de cette escapade diplomatique. Pendant ce temps, Rabat continue de cultiver sa réputation d’hôte magnanime, même face aux situations les plus improbables.

Ainsi, en moins de deux heures, le Maroc a démontré qu’il est possible d’allier fermeté et diplomatie, même lorsqu’il s’agit de truffes et de soldats perdus. En revanche, le régime des capos corrompus persiste dans ses bavures tragiques. Il semble que ce ne soit pas le désert, mais la gestion des crises qui sépare réellement ces deux nations.

 
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