Le Canada devrait mieux suivre les départs des étudiants internationaux, selon un expert

Le Canada devrait mieux suivre les départs des étudiants internationaux, selon un expert
Le Canada devrait mieux suivre les départs des étudiants internationaux, selon un expert

(Ottawa) Un criminologue canadien qui a travaillé sur la lutte contre l’immigration nationale pour l’Agence des services frontaliers du Canada affirme que le Canada devrait mieux suivre les ressortissants étrangers qui arrivent au pays avec des visas d’étudiant.

David Baxter

La Presse Canadienne

Kelly Sundberg, professeur à l’Université Mount Royal, a déclaré qu’il n’était pas surpris d’apprendre que les forces de l’ordre indiennes enquêtaient sur les liens entre les universités canadiennes et un système visant à faire passer clandestinement des personnes à la frontière canadienne. -Américain aux étudiants internationaux.

« Je ne suis pas surpris que notre ridicule programme d’immigration fondé sur l’honneur soit manipulé par des criminels transnationaux. Cela ne me surprend pas du tout», a-t-il déclaré.

La Direction indienne de l’application des lois a déclaré mardi avoir découvert des preuves de traite des êtres humains après avoir lancé une enquête sur les liens de l’Inde avec la mort de Jagdish et Vaishali Patel et de leurs deux enfants en janvier 2022.

La famille indienne a été retrouvée morte de froid près de la frontière entre le Manitoba et le Minnesota. Un Américain et un Indien ont été reconnus coupables le mois dernier d’avoir amené des personnes non autorisées aux États-Unis et d’en avoir profité.

L’agence indienne affirme détenir des preuves selon lesquelles un ressortissant indien aurait organisé l’admission de personnes dans des universités canadiennes afin d’obtenir un visa d’étudiant pour le Canada, avec l’intention de traverser ensuite la frontière vers les États-Unis. Unis sans avoir l’intention d’étudier au Canada.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déclaré dans un communiqué qu’elle était au courant de la déclaration indienne et qu’elle avait contacté l’officier de liaison policier international du pays pour plus d’informations sur l’enquête. La GRC a déclaré qu’elle ne ferait aucun autre commentaire.

Le gouvernement fédéral a renvoyé toute demande de commentaires à la GRC.

Aucune université identifiée

Les allégations n’ont pas été prouvées devant les tribunaux et l’Inde n’a pas identifié les universités canadiennes soupçonnées d’être impliquées.

Collèges et instituts Canada a souligné qu’il ne disposait d’aucune information sur la nature des universités liées à ces allégations et qu’il s’engageait à contribuer à assurer la sécurité des étudiants et l’intégrité du système d’immigration.

Disposer d’un moyen de suivre quand et comment les résidents temporaires, y compris les étudiants internationaux, quittent le pays réduirait les vulnérabilités du système, a déclaré Sundberg.

« Lorsque j’étais agent d’immigration, j’ai vu cela se produire il y a 17 ou 20 ans. Cela n’a donc pas changé », a-t-il déclaré.

« Ce dont nous avons besoin, c’est que le gouvernement applique les lois en vigueur. Il doit commencer à collecter des données biométriques, c’est-à-dire des photos et des empreintes digitales, de chaque non-citoyen qui traverse notre frontière et mettre en place un processus pour confirmer son départ. Nous devons relier les documents aux données biométriques », a-t-il soutenu.

M. Sundberg a déclaré qu’il serait « très surpris » si des établissements postsecondaires réputés faisaient partie de ces allégations.

Il soupçonne plutôt les collèges situés dans les centres commerciaux. Ces types d’écoles ont été au centre des réformes des visas étudiants au Canada, le ministre de l’Immigration Marc Miller les qualifiant d’équivalents aux diplômes d’usines à chiots.

Ces dernières allégations surviennent alors que le Canada apporte des changements majeurs à son système d’immigration, notamment en réduisant considérablement le nombre de visas étudiants qu’il délivre.

Lors d’une réunion du comité de l’immigration le mois dernier, les conservateurs ont demandé comment le Canada suivait les étudiants internationaux lorsqu’ils quittaient le pays.

Lors de cette audience du comité, M. Miller a soutenu que la grande majorité des personnes bénéficiant d’un visa temporaire, y compris les étudiants, partent une fois leur visa expiré. Il a ajouté qu’il y avait du travail à faire pour réduire les demandes d’asile des étudiants internationaux.

La question des personnes entrant illégalement aux États-Unis est également devenue une épine dans le pied des relations canado-américaines à l’approche du retour de Donald Trump à la présidence le mois prochain.

Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane élevés sur tous les produits canadiens si le Canada ne fait pas davantage pour mettre fin aux passages illégaux des frontières et au flux de drogues illégales vers les États-Unis.

Avec les informations de Dylan Robertson

 
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