L’Urssaf vient d’annoncer la fin d’un dispositif avantageux pour les propriétaires de véhicules électriques. Depuis 1 janvier 2025la recharge gratuite sur le lieu de travail ne sera plus considérée comme un avantage en nature exonéré de cotisations. Cette mesure, initialement mise en place pour encourager l’adoption des véhicules électriques, aura désormais implications financières pour les salariés et les entreprises.
Les conséquences de ce changement sont multiples :
- Les entreprises devront calculer les cotisations sociales sur la valeur de l’électricité fournie
- Les salariés verront cet avantage apparaître sur leur fiche fiscale.
- La mise à disposition d’une borne de recharge au domicile du salarié sera également impactée.
Cette décision s’inscrit dans une volonté d’équité entre les utilisateurs de véhicules thermiques et électriques. Toutefois, cela risque décourager de nombreux acheteurs potentiels qui a vu cet avantage comme une incitation à passer à l’électrique.
Un contexte défavorable aux véhicules électriques
La fin de la recharge gratuite pour les entreprises n’est qu’un élément d’un contexte mondial peu propice à la croissance des voitures électriques. Le gouvernement français a déjà annoncé plusieurs mesures restrictives pour 2025, dont une forte réduction du bonus écologique.
Les autres changements prévus incluent :
- Non-renouvellement de la prime à la conversion (ou prime à la casse)
- Une réduction drastique de l’enveloppe gouvernementale dédiée aux aides, de 1,5 milliard d’euros en 2024 à seulement 700 millions en 2025
- Incertitudes sur les montants alloués au bonus écologique et au bail social
Ces mesures, combinées à la fin de la gratuité des recharges professionnelles, risquent ralentir considérablement la transition vers l’électromobilité En France. Les constructeurs automobiles et les défenseurs de l’environnement s’inquiètent de ce revirement qui pourrait compromettre les objectifs de réduction des émissions de CO2.
Impact sur le marché et les consommateurs
Les conséquences de ces évolutions sur le marché automobile français pourraient être importantes. Le tableau ci-dessous illustre les effets potentiels à court et moyen terme :
| Aspect | Impact à court terme | Impact à moyen terme |
|---|---|---|
| Ventes de véhicules électriques | Chute probable | Possibilité de stagnation |
| Prix des véhicules électriques | Stabilité | Augmentation potentielle |
| Investissements constructeur | Maintenir les plans actuels | Révision possible des stratégies |
| Comportement du consommateur | Hésitation accrue | Retour possible à l’hybride ou au thermique |
Face à ces défis, le gouvernement français pourrait être amené à repensez votre stratégie pour atteindre ses objectifs environnementaux. Stéphane Séjourné, qui a annoncé avoir « un plan » pour relancer les ventes de voitures électriques, pourrait être amené à revoir sa copie pour compenser ces nouvelles contraintes.
Perspectives d’avenir pour l’électromobilité en France
Malgré ces obstacles, l’avenir de la mobilité électrique en France n’est pas totalement compromis. Les acteurs du secteur devront faire preuveinnovation et adaptation pour surmonter ces défis. Plusieurs pistes sont possibles :
- Le développement de nouvelles technologies pour réduire les coûts de production
- Améliorer les infrastructures de recharge publiques
- La mise en œuvre de nouveaux modèles économiques pour rendre les véhicules électriques plus accessibles
- Renforcer les partenariats entre industriels, énergéticiens et pouvoirs publics
Le transition écologique reste une priorité pour la France et l’Europe. Il est donc probable que de nouvelles incitations soient mises en place pour compenser la fin des prestations actuelles. L’industrie automobile, les consommateurs et les décideurs politiques devront travailler ensemble pour trouver des solutions durables et équilibrées, garantissant à la fois la viabilité économique du secteur et le respect des engagements environnementaux.
