Malgré la douceur annoncée, les pêcheurs d’éperlan brisent la glace

Les cabanes des pêcheurs d’éperlans venaient colorer la banquise de L’Isle-Verte durant la période des Fêtes.

L’embouchure de la rivière des Vases est l’un des rares endroits du Bas-Saint-Laurent où le froid de la fin décembre a permis à la glace d’être suffisamment épaisse pour que les pêcheurs puissent y installer leurs cabanes.

Quand nous étions jeunes, nous mettions ça avant Noëlse souvient Charles Caron, qui a appris à pêcher l’éperlan avec son grand-père aujourd’hui décédé.

Malgré la météo clémente annoncée pour les prochains jours, le jeune papa a tout de même décidé d’aménager la cabane familiale, dans laquelle il compte présenter, à son tour, son petit garçon d’à peine trois mois.

L’embouchure de la rivière des Vases est maintenant l’endroit préféré de la famille qui pêchait à différents endroits du fleuve Saint-Laurent.

Ici, la glace prend bienraconte Charles Caron, qui constate que la glace fait déjà 35 centimètres d’épaisseur. Lui et sa famille sont conscients qu’ils pourraient devoir retirer leurs installations de la banquise si le temps et les vents étaient doux dans les prochains jours.

S’il n’y a pas de vent, nous pouvons garder notre cabine» déclare-t-il, nous expliquant que la banquise a moins de chance de partir au large, même avec une vague de douceur, dans ces conditions.

Le nouveau papa espère profiter du début d’année 2025 au chaud, avec son fils, dans la cabane familiale qui peut accueillir jusqu’à quatre pêcheurs.

Car selon lui, c’est en début d’année que les poissons piquent : Plus vous tardez, pire c’est. Au mois de mars, il y a trop de glace, la glace s’épaissit, s’épaissit, donc il y a moins d’eau.

Poisson à partager

Mario Lebrun a installé sa cabane le 22 décembre dernier. Le retraité de Havre-Saint-Pierre pêche avec son amoureux. La pêche était fructueuse pendant les fêtes de fin d’année, voire miraculeuse. Il attrapait son quota chaque jour de pêche.

C’est un passe-temps sympa. En plus, je rends les gens heureuxdit-il en riant avec son accent de Cayen.

Lui et sa compagne donnent leur surplus d’éperlan aux membres de leur famille et de leur communauté qui n’ont pas la chance de pêcher sur la banquise.