Football et boxe, deux leviers pour placer le Maroc au cœur du système sportif mondial

De grands champions s’y sont installés et partagent leur savoir. Entre mutation et inspiration, c’est tout un continent qui est à bord. Le Maroc est en pleine mutation, tant sur le plan socio-économique que culturel. Le pays s’affirme aujourd’hui comme un carrefour stratégique des talents africains en étant le premier pays d’Afrique en termes d’investissements dans le sport avec une contribution au PIB passant de 0,64% en 2008 à 1,1% en 2018 puis à 2,5 en 2023. Le Royaume est un terrain fertile pour l’innovation sportive. Si cette évolution est marquée par de nombreux enjeux, elle trouve sa concrétisation notamment dans le sport, devenu un puissant vecteur de changement, d’unité et d’ambition.

De grands champions faisaient ce constat il y a plus de quinze ans. Partagées entre leur double culture et profondément attachées à leurs racines, la Famille Jkitou ou encore les Oubaali font office de porte-drapeau rouge et vert où l’espoir rythme leur transmission à une jeunesse ambitieuse et exigeante.

De grands champions faisaient ce constat il y a plus de quinze ans. Partagées entre leur double culture et profondément attachées à leurs racines, la Famille Jkitou ou encore les Oubaali font office de porte-étendards rouge et vert où l’espoir rythme leur transmission à une jeunesse ambitieuse et exigeante.

Rachid Jkitou, basé à Marrakech à la tête de la Fight Academy, le vit au quotidien avec passion et engagement : « c’est un plaisir d’accueillir ici des jeunes mais aussi des parents et des femmes dans une salle familiale où le bien-être est au cœur. de notre transmission. Le haut niveau a aussi sa place avec la volonté de faire rayonner les talents locaux et d’insuffler une nouvelle énergie aux nombreux talents avec une vitrine internationale.

Et les victoires s’enchaînent en famille avec samedi 21 décembre le petit frère Bilel qui a remporté la ceinture WBC Silver face au Mexicain Juan Jose Rodriguez Duran aux Mureaux.

Le sport, pilier central de la transformation sociale

Le Maroc n’est plus simplement un acteur du sport africain ; il s’impose désormais comme un modèle de développement sportif dans toute la région. L’engouement croissant pour les grandes compétitions sportives, notamment le football avec la Coupe d’Afrique des nations et l’organisation de la Coupe du monde 2030, symbolise cette nouvelle ère d’opportunités et de défis. Au-delà de ces événements internationaux, d’envergure internationale, c’est tout un écosystème qui se construit autour du sport, de l’éducation à la santé, en passant par le développement de nouvelles infrastructures au service des jeunes qui représentent 1/3 de la population.

Pour les 37,8 millions de citoyens, le sport devient un véritable moteur de transformation sociale, un moyen pour la jeunesse marocaine de rêver, de s’épanouir et d’entreprendre. Alors que le pays est confronté aux défis de la croissance démographique, de l’éducation et de l’intégration socio-économique, il trouve une réponse positive et inclusive dans le sport. Sport de haut niveau et sport de masse se rejoignent, nourrissant les ambitions de la jeunesse marocaine tout en renforçant la cohésion sociale.

Affronter ensemble les défis et réussir à faire tomber les barrières : le Royaume est en marche avec les sports de combat à la tête de toute une jeunesse comme le rappelle Ali Oubaali « il faut donner les moyens à la jeunesse de s’épanouir et de croire en Elle. Rien n’est impossible si l’on travaille dur et s’entoure pour réussir. C’est aussi notre rôle en tant qu’anciens athlètes et champions de transmettre et de montrer que le Maroc est un vivier de talents. Avec mon frère Nordine, nous avons conquis le monde à Vegas et remporté sa ceinture WBC. C’est une fierté d’avoir cette double culture et de montrer à quel point le Maroc compte dans nos cœurs. Il faut aussi saluer Khalid Rahilou, un grand champion qui a ouvert la voix et qui a été le premier à entrer dans l’histoire, mais aussi des athlètes comme Kamel Chouaref qui restent pleinement engagés au service de la jeunesse.

Investir pour gagner et inspirer les jeunes

Les investissements dans les infrastructures dédiées aux sports de combat ont été considérables, et plusieurs grands noms du sport international ont choisi le Maroc pour implanter leurs académies et clubs. On parlait de la Fight Academy de Rachid Jkitou, il y a toutes les salles de sport de Badr Hari à Casablanca qui connaissent un succès fulgurant.

Ces champions de renommée mondiale apportent non seulement leur expertise, mais aussi leur image pour inspirer une nouvelle génération d’athlètes. Ils contribuent ainsi à la naissance de talents locaux, à révéler des champions et à inciter les jeunes à se dépasser.

59ème en termes de PIB, 60ème lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 et 65ème aux WRCES, le Maroc n’a rien à envier aux autres Nations. Elle devient ainsi une plateforme pour les talents africains et les décideurs y croient. Les événements internationaux, les compétitions et les stages attirent des athlètes du monde entier. Le pays se positionne au plus près de l’Europe et comme acteur du marché mondial pour écrire l’histoire.

Au-delà des résultats sportifs, cette transformation du Maroc repose sur un aspect essentiel : l’innovation. Le pays s’appuie sur des technologies de pointe pour améliorer les performances sportives, mais aussi sur des méthodes d’entraînement modernes, des stratégies de préparation physique et mentale qui rivalisent avec celles des nations les plus avancées en la matière. Les athlètes marocains bénéficient ainsi des dernières avancées de la science du sport, ce qui leur permet d’être compétitifs sur la scène internationale.

Le sport au Maroc est la rencontre entre passion, tradition et modernité. Des événements comme la CAN prouvent au monde que le Maroc n’est plus simplement une nation de supporters passionnés, mais un acteur majeur qui façonne le sport africain de demain. La jeunesse marocaine s’identifie de plus en plus à ces disciplines et rêve de marcher dans les traces de ses idoles, qu’elles soient locales ou internationales. Le football est évidemment un fer de lance qui accélère le changement. Ainsi, la FIFA a installé son siège permanent du Bureau Afrique à Marrakech confirmant la montée du Maroc comme acteur mondial avec un accord signé entre le président de la FIFA, Gianni Infantino, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, et Fouzi Lekjaa, président de la FRMF.

Le Royaume se distingue également par ses infrastructures sportives de pointe. En construction, le futur stade Hassan II de Casablanca est une véritable prouesse architecturale. Avec une capacité annoncée de 115 000 places, il sera le plus grand stade de football du monde et pourrait accueillir la finale de la Coupe du monde 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal. Ce projet symbolise l’ambition du Maroc de s’imposer comme une référence mondiale en matière d’organisation de grands événements sportifs.

Les investissements dans ces infrastructures s’accompagnent d’un calendrier chargé, avec l’accueil des cinq prochaines éditions de la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans, à partir de 2025. Parallèlement, Rabat s’apprête à accueillir les 9 et 10 avril prochains la prestigieuse Coupe du Monde. Football Summit, un événement réunissant décideurs et experts internationaux avec 1 500 participants venus de près de 70 pays. La feuille de route est chargée mais prometteuse et ambitieuse et nous pousse à suivre, soutenir et désirer pleinement la réussite de projets qui s’inscrivent dans une ambition collective de construire un avenir solidaire et rayonnant pour une jeunesse qui représente aujourd’hui plus de 11,7 millions de Marocains selon aux chiffres du Haut Commissariat au Plan.

Ainsi, le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un modèle de résilience et d’innovation. Le pays a compris que le sport n’est pas qu’un spectacle, mais un levier pour faire émerger les talents, forger des champions et réécrire l’histoire, tout en faisant rayonner l’Afrique sur la scène mondiale. Le défi est grand et tellement beau. Nous le suivrons !