Au lendemain de Noël, les rues du centre-ville accueillent leur lot de passants, entre destinataires tardifs de cadeaux et échanges ou retours de cadeaux qui n’ont pas fait fureur. Atmosphère.
“Depuis ce matin, j’ai déjà eu six retours.« Il n’est que 10h30 mais au lendemain de Noël, les commerçants du centre-ville voient déjà leurs clients revenir pour échanger ou rendre leurs cadeaux. C’est le cas de ce vendeur de baskets situé rue Louis-Blanc.Depuis ce matin, ça ne s’arrête pas. Les gens viennent essentiellement pour changer la taille, ou le modèle. Souvent, les gens qui donnent des chaussures choisissent un modèle pour avoir quelque chose à mettre sous le sapin mais sachant qu’il risque de ne pas être populaire. Mais comme ils savent qu’ils peuvent échanger, ça les rassure», confie le conseiller de Premium.
“L’objet prend trop de place”
Les entreprises sont habituées à voir leurs clients revenir, souvent entre Noël et le Nouvel An. Dans le magasin de jouets de la rue de l’Ange, un seul retour ce matin, pour un problème rare, qui n’est pas de la responsabilité du commerçant. “La dame avait pris une petite cuisine pour un enfant, et il en manquait un morceau. Ce sont des choses qui arrivent. J’ai immédiatement appelé le fournisseur pour commander la pièce manquante et dès que nous la recevrons la dame viendra la récupérer. Pour compenser ce désagrément, nous lui avons offert un autre petit jouet“, confides the seller of La Drouillerie.
Dans les rues du centre-ville, quelques familles, sacs à la main, se réjouissent d’être là le matin du 26 décembre pour échanger leurs cadeaux. “La taille ne convenait pas donc c’est normal de venir, surtout quand on a aimé le cadeau mais qu’il ne nous va pas. C’est dommage pour la personne qui a dépensé l’argent surtout», confesse une jeune femme accompagnée de sa mère venue changer de doudoune. La décoration est également affectée par les « ratés » des cadeaux de Noël. “L’article qu’on m’a donné prend trop de place, il est encombrant donc je vais voir si je peux trouver autre chose», poursuit Jessica.
« Un cadeau est un cadeau »
Mais pour d’autres, il est hors de question de retourner ou d’échanger un cadeau. “Un cadeau est un cadeau», déclare un autre passant. Certains sont même «prêt à garder des vêtements ou des chaussures même si la taille ne convient pas« . C’est en tout cas ce que confient un papa et ses trois enfants qui profitent du 26 décembre pour faire leurs cadeaux tardifs…
En effet, dans certains magasins, c’est encore la ruée vers Noël. Chez Kusmi Tea, pas d’échanges ni de retours ce matin, mais un désordre d’achats. Dans tous les cas, la boutique de thé propose des échanges jusqu’à fin janvier en fonction de la date d’achat. “Offrir du thé, ce n’est pas pareil, on n’a pas trop de retours car en général, comme il y a plusieurs coffrets dans les coffrets, les destinataires des cadeaux ont toujours quelque chose qui leur plaît au final. Nous essayons également de bien les conseiller», confie Lucie, une des vendeuses du magasin.
De bons conseils pour un cadeau réussi
Le conseil, un élément clé pour un cadeau réussi. Et en librairie, ils sont plus que souvent nécessaires pour trouver le livre qui vous plaira. A la librairie Torcatis, les retours sont peu nombreux ce matin mais existent. Par expérience, selon les vendeurs, dont Stéphanie, elles peuvent s’étendre sur plusieurs mois, à condition de conserver l’emballage cadeau à l’effigie du magasin : «En général, les clients viennent changer de livre parce qu’ils l’ont déjà ou en ont reçu plusieurs exemplaires pour Noël. Après, ça n’a pas vraiment d’impact pour nous, ce sont souvent des titres qu’on a en stock et qui ne sont pas difficiles à vendre après, comme Musso par exemple. Certains viennent même changer de livre et en profitent pour en récupérer un en plus, donc c’est positif.« Et parfois ce n’est ni le modèle ni la taille qui ne conviennent pas, mais la composition d’un foulard… Il suffisait au Père Noël de lire attentivement la liste.