dans leur chalet de Noël à Marseille, les Debard transmettent une tradition familiale

dans leur chalet de Noël à Marseille, les Debard transmettent une tradition familiale
dans leur chalet de Noël à Marseille, les Debard transmettent une tradition familiale

Chez les Debards, Noël se prépare déjà en octobre. Les préparatifs, la décoration, l’organisation… Sur le marché de Noël de Marseille, dans son chalet décoré en rouge et blanc, Laken met en pratique ce que son père, Jean-Claude, lui a appris. Levez-vous tôt, finissez tard. Ainsi, dès 8 heures du matin, alors que la Canebière est toujours silencieuse, le trentenaire est déjà au travail. “Je prépare mes pâtes sur place à l’avance pour les chichis et les crêpes. Pour les churros, je fais au fur et à mesure», explique la vendeuse.

A ses côtés, une de ses sœurs, Mindy, le soutient. Le reste de la famille accomplit les mêmes tâches au marché de Noël d’Aubagne ou dans les Alpes. “Nous sommes la quatrième génération de forains, notre recette des chichis reste inchangée puisqu’elle a été élaborée par mon arrière grand-père. C’est sûrement pourquoi nous avons autant de succès», sourit-elle. Avec 6 à 8 kilos de pâte à chichi et quarante kilos de farine pour crêpes, utilisés quotidiennement, ses clients marseillais, habitués à ses cornets depuis trois ans, ne se démentent pas.

Laken n’avait que 8 ans lorsqu’elle accompagnait son père aux foires et aux marchés. Manosque, Oraison, Gap et les villages ardéchois en été. “Quand mon père a commencé, il y avait encore des charrettes. Je connaissais le banc roulant avec le chaudron à gaz et le bras à churro qui était en fait un poussoir à saucisses… Il fallait même vider l’huile chaude dans un pot à lait. Aujourd’hui tout est moderne mais il nous reste encore deux heures de ménage à la fermeture…», rit-elle.

Des heures mais beaucoup de bonheur. “D’abord parce que nous travaillons en famille et ensuite parce que nous transmettons de la joie. Travailler dans le parti, c’est toujours sympa», note Laken. Même si elle a appris son métier auprès de ses parents, Jean-Claude et Joëlle, cela fait maintenant vingt ans qu’elle s’est installée à Marseille. “J’ai rencontré un Marseillais… Lui aussi forain depuis trois générations !

Julien gère les manèges près du Prado et de Pointe-Rouge l’été, et les Réformés pendant la période de Noël. Pas évident pour des repas de fête partagés en longues tablées. “Nous avons tous fini tôt le 24 donc nous avons pu nous retrouver à la maison. En revanche, le 25 a été rapide : les enfants ont ouvert leurs cadeaux et nous avons tous repris le chemin de notre poste !« Un rythme de vie qui ne donne pas forcément envie aux trois fils de Laken de reprendre le flambeau. »La nouvelle génération n’est pas prête à travailler autant d’heures. Ils viennent aider mais pour l’instant, ils visent d’autres voies professionnelles», constate le vendeur de churros, avec un peu de regret.

Elle a en tout cas suivi de près le dossier porté par Renaud Le Mailloux, juriste marseillais, qui ambitionne depuis dix ans de faire reconnaître la fête foraine au patrimoine de l’UNESCO. Alors, au début du mois, alors que la culture foraine entre enfin dans le patrimoine immatériel de l’humanité, elle affiche un large sourire. “C’est une très bonne chose, une juste reconnaissance. Les troubadours font partie du mobilier de et de Marseille. Nous faisons un peu partie de l’enfance de chacun…

 
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