Alterna Stade Poitevin
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Jackson Howe a reçu un petit extra pour Noël. Et on ne parle pas du brunch que le centre canadien a partagé, mercredi midi, avec Thibaut Thoral, Tino Hanzic, Renan Michelucci, Chris Byam et Brett Walsh, mais de l’entraînement du 25 décembre où, quelques heures après le repas collectif , il s’est retrouvé seul au filet face au passeur n°1 de l’Alterna Stade Poitevin pour répéter ses tirs au filet sans toucher un seul ballon.
Chronométrage, positionnement, déplacement, centre, l’exercice a duré plusieurs minutes sous l’oeil bienveillant de Dan Lewis qui, quelques minutes plus tôt, avait eu une petite discussion avec son protégé sur le contre. Petit rappel pour un « Grand Derby » contre Tours voisin, ce vendredi, au Futuroscope Arena. Et cela ne pouvait pas faire de mal au centre canadien, mais aussi à ses coéquipiers, dont Renan Michelucci, de retour après avoir raté les dix derniers matches de son équipe, qui ont travaillé collectivement sur ce secteur de jeu ces dernières semaines.
« Il faut contrer »
Car il n’a pas échappé à Dan Lewis que son équipe n’avait pas réussi à réaliser le moindre contre gagnant face à Chaumont lors de la dernière journée. Une première malheureuse pour une équipe MSL cette saison. «Ça m’a un peu fait peurglisse le technicien canadien. C’était dur, Chaumont a attaqué fort mais c’était quand même bizarre. Ils ont donné beaucoup de ballons au pointu qui s’est retrouvé face à Earvin (Nagapeth) et Thibaut (Thoral)qui ne sont pas nos meilleurs bloqueurs, mais normalement on arrive quand même à bloquer. Cela veut dire qu’en termes de timing, de position et de traversée, nous avions des lacunes. » Ce qui peut, en partie, s’expliquer par les bouleversements au sein de l’effectif poitevin après le départ de Dusan Nikolic.
L’art de la contre-attaque est un mécanisme de précision, issu autant d’une organisation collective que d’une discipline individuelle. Avec ses quinze contres gagnants en dix matches, le meneur serbe a pris de l’espace au filet. Son remplaçant Bozidar Vucicevic ou Chris Byam beaucoup moins pour le moment, pour appliquer les plans de jeu souvent gagnants du staff du stade. « Le changement de point change aussi un peu le rythmeexplique Dan Lewis. Mais nous devons contrer. » Mieux, en tout cas, que contre Chaumont, Montpellier (3 contres gagnants), ou lors des deux premiers sets contre Toulouse où les Stadistes n’avaient bloqué qu’un ballon des Spacers avant de se rattraper lors des trois tours suivants (14 contres gagnants).
2 blocs gagnants en moyenne par set
Le potentiel est donc là, comme le prouve également la moyenne de deux contres réussis par set par le collectif poitevin, huitième meilleur performeur de l’exercice en MSL. Pire que Montpellier (2,68 contres gagnants) mais meilleur que Tours (1,64 contres gagnants) par exemple. Et ce, malgré le déficit physique constaté par rapport aux autres formations. « Nous ne sommes pas au plus haut mais nous pouvons encore atteindre un bon niveau »rappelle l’entraîneur du SPVB d’Alterna. En étant capable de mettre beaucoup de pression au service.
Car la solidité au contre dépend aussi de la qualité des mises en jeu. Plus la réception de l’adversaire est difficile, moins l’attaquant est servi par son passeur en bonne position. Avec ces fameux « R/ » et « R ! signes. » recherché par tout entraîneur sur la feuille de statistiques adverse, synonyme de réceptions moyennes, voire mauvaises, avec pour conséquences des ballons hauts à négocier pour l’attaquant au filet et du temps supplémentaire pour les contre-entraînements. Et plus de possibilités de lâcher le ballon dans le camp adverse ou, du moins, de le ralentir pour mieux défendre et reconstruire derrière.
Mais pour cela, l’Alterna Stade Poitevin, qui n’a pas réussi à gagner le moindre set à Montpellier et contre Chaumont, devra bloquer face aux Tourangeaux à l’Arena Futuroscope.
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