Alternative et féministe, la nouvelle offre (« La Philharmonie“) entend dénoncer la misogynie ancrée au sein l’Orchestre Philharmonique de Vienne ; un phénomène déjà dénoncé depuis plusieurs années, et à chaque nouvelle édition du concert du Nouvel An, l’événement médiatique le plus important du calendrier, où se pose la question de savoir si le concert sera enfin dirigé par une chef d’orchestre.
Les excellents maestros ne manquent plus aujourd’hui… de même, le concert diffusé dans plus de 90 pays ne comprend aucune partition de compositrices… c’est une honte surprenante ; c’était sans compter ce prochain programme, à partir du 1er janvier 2025, où Riccardo Muti dirigera les instrumentistes dans une œuvre signée du compositeur viennois Constance Geiger … (une première absolue pour le 1er janvier 2025 : il était temps). LIRE notre annonce de présentation du Concert du NOUVEL AN à VIENNE, le 1er janvier 2025 : https://www.classiquenews.com/vienne-musikverein-concert-du-nouvel-an-mercredi-1er-january-2025-orchester-phil -de-vienne-wiener-philharmoniker-riccardo-muti-direction/ – Mais la phalange la plus prestigieuse du monde, non sans raison, semble persister à n’inviter que des hommes… et à ne programmer que des œuvres de compositeurs.
C’est pourquoi ” LA PHILHARMONIQUE » propose un concert alternatif où 7 musiciens (cordes et vents) du Wiener Philharmoniker, présentent leur propre récital à la salle Ehrbar à Vienne (1er janvier 2025 à 16h). Au programme plusieurs compositrices dont les œuvres alternent avec les valses emblématiques et occasionnelles de Johann Strauss II, dont 2025 marque le bicentenaire de sa naissance.
LA PHILHARMONIQUE
Lara Kusztrich et Adela Frăsineanu-Morrison (violon),
Ursula Ruppe (haut),
Ursula Wex (violoncelle),
Anna Gruchmann (contrebasse),
Andrea Götsch (clarinette),
Sophie Dervaux (basson)
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En faitjusqu’en 1997, la Philharmonie de Vienne ne comprenait que des hommes. Il ne comprend que 24 femmes (14 violons, 2 altos, 2 violoncelles, une contrebasse, 2 harpes, une flûte, une clarinette et un basson) parmi les quelque 145 membres de l’orchestre. La Philharmonica entend ainsi dénoncer la misogynie factuelle qui règne au sein de l’orchestre le plus prestigieux du monde. La parité au sein des pupitres, le choix de nommer des chefs d’orchestre féminins comme directeurs musicaux ou à la tête de nouveaux projets symphoniques, ainsi que la présence de compositrices dans les programmes et concerts prévus… restent encore des paroles vides de sens, des intentions vagues… A suivre.