TRIBUNE – Après les émeutes en Nouvelle-Calédonie, le cyclone à Mayotte montre que la métropole ne s’intéresse à ses territoires d’outre-mer que lorsqu’ils prennent feu, souligne l’éditorialiste belge. Un oubli ancien qui met en lumière la complexité de la relation entre la France et la mer.
On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en partant, croyait Jacques Prévert. On pourrait transposer sa pensée à l’étranger. La France, deuxième puissance maritime mondiale (en superficie), néglige ses trésors d’outre-mer. Pire encore, nombre de nos concitoyens ignorent l’influence océanique de leur propre nation. Lorsque des émeutes éclatent, lorsque des cyclones frappent, ces territoires rappellent la métropole. Oui, ceux d’outre-mer se reconnaissent au bruit qu’ils font lorsqu’ils s’enflamment, lorsqu’ils s’envolent. A mesure que les fièvres et le vent se calment, les îles retombent dans l’oubli.
A Mayotte, dévastée par le cyclone meurtrier Chido, le président Emmanuel Macron est venu ce jeudi apporter l’aide de la métropole à son département de l’Océan Indien. La catastrophe s’ajoute aux nombreux défis auxquels sont confrontées les îles d’outre-mer. La France a le mal de mer. Crise politique en Nouvelle-Calédonie, violences urbaines en Martinique, mouvement contre la vie chère en Guadeloupe… Les Outre-mer et leurs…
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