Une dernière semaine mouvementée avant les vacances. Le BO, fidèle à sa réputation de club remuant, a vécu des dernières journées de 2024 pour le moins incroyables. En préparation de son dernier déplacement à Colomiers vendredi (29-20), une sanction de la LNR et 5 points retirés au classement. De quoi vraiment bousculer le bilan de la première mi-saison de l’ère Hegarty-Dubois.
1 Cinq points qui en font le huitième…ème
Forcément, avec cinq points en moins, ça change un peu tout. Le BO aurait pu, peut-être dû, terminer l’année 2024 à une très confortable 5ème place, confirmant l’amélioration et ouvrant le champ des possibles pour l’avenir. Oui, mais l’actualité du Biarritz Olympique se passe aussi (et surtout ?) en coulisses. L’A2R est passée par là, la LNR a sanctionné, et le BO doit se contenter d’un retrait de 5 points qui le ramène à la 8ème place. Dommage. “Aujourd’hui, cinq points, c’est énorme au championnat”, constate le manager Boris Bouhraoua. Sanctionner des joueurs comme ça, pour un retard administratif, pour moi, c’est dur. »
« Personne n’est mort. On sait que tout le monde fait de son mieux pour essayer de redonner une bonne image au BO », affirme le capitaine Mathieu Acebes. C’est réussi, avec un club qui, même sanctionné, est loin de la lutte pour le maintien qu’il a connue la saison dernière. Mais attention, la Pro D2 est toujours plus serrée… « Ce qui me frappe, c’est que personne ne se démarque », sourit Boris Bouhraoua.
2 Une infirmerie toujours trop pleine
L’autre point négatif qui échappe au contrôle du staff et des joueurs est celui des blessures. Depuis la 6e journée et le massacre de Brive (31-13), dont sept Biarrots étaient revenus blessés, le BO traîne une infirmerie qui se remplit dès qu’elle se vide, contrairement à un fameux tonneau. « Le match de Brive nous a fait très mal, au niveau des blessures. Honnêtement, ça a été une épreuve à gérer en termes de ressources humaines », raconte Boris Bouhraoua.
Actuellement, le pilier Dzmanashvili (tendon d’Achille), le talonneur Martinez (adducteurs), les 2e lignes Dyer (rupture du tendon d’Achille) et Maafu (fracture du pouce droit), les 3e lignes Tuataane (rupture du ligament croisé postérieur), Jegerlehner (ischio-jambiers) et Filimo Taofifenua (genou). ), demi de mêlée Aurrekoetxea (arrière), centre David (ischio-jambiers), Morgan (quadriceps) et Joseph (dos) ainsi que les ailiers Fariscot (genou) et Bonneval (mollet) sont tous sur le flanc.
Difficile dans ces conditions de développer des automatismes et d’avoir une vraie continuité dans la production offensive.
3 Le BO est froid loin d’Aguilera
Les semaines changent, le constat reste le même : Biarritz ne sait pas voyager. Et n’a gagné à l’extérieur que lors de son premier déplacement, à Béziers, lors de la 2e journée (19-23), ni pris le moindre bonus à l’extérieur depuis la défaite à Montauban, lors de la 4e journée (29-26). Depuis, il y a eu 5 matches loin d’Aguilera sans rapporter le moindre point. « Dans cette première phase, le seul point négatif c’est qu’à l’extérieur, nous n’avons pas pu aller chercher d’autres points », juge Mathieu Acebes. Nous avons réussi à remporter au moins deux autres victoires à l’extérieur. On était un peu en courant alternatif. »
« Grâce à la défense et à l’agressivité, on peut faire beaucoup de choses au rugby »
Son entraîneur veut voir du positif lors des deux derniers déplacements, à Dax (26-20), où les Biarrots étaient à un renvoi bâclé du hold-up, et à Colomiers, vendredi, où son équipe n’a pas été payée, en raison de au manque de succès dans la zone de marque. « Nous sommes capables d’être en position de gagner, ou de ramener un bonus. Le motif de satisfaction est là», affirmait Boris Bouhraoua.
Satisfaction aussi d’avoir fait d’Aguilera l’un des prés les mieux entretenus de Pro D2, puisque le BO n’y a jamais perdu.
4 La meilleure défense mais…
Et a bouclé les deux derniers matches sans encaisser le moindre point, les trois derniers sans passer de test. Impressionnant mais finalement pas si surprenant, quand on sait que Biarritz possède la meilleure défense et est l’équipe la moins pénalisée de Pro D2. « Grâce à la défense et à l’agressivité, on peut faire beaucoup de choses au rugby. Et mes joueurs les ont, félicite le manager biarrot. C’est pourquoi les résultats sont positifs. »
Ajoutez à cela une occupation du pied efficace, aidée par la puissance de la patte de Jaminet, et vous obtenez l’identité de ce BO 2024-2025.
5…la pire touche en Pro D2
Autre marque de fabrique du Biarritz Olympique, négative cette fois : la faiblesse de la touche. Les coéquipiers de Mathieu Acebes ont la fâcheuse habitude de rendre les lancers qu’ils possèdent, et affichent le pire bilan de Pro D2 dans ce domaine. Des lancements de jeux ratés qui peuvent expliquer une production offensive parfois insuffisante.
A noter cependant la très bonne copie en touche réalisée par les avants biarrots à Colomiers. Luteru Tolaï et son équipe affichent la très belle statistique de 12 touches réussies sur 14. Avec en prime trois touches volées aux joueurs de La Colombe. Ils seraient bien inspirés de l’utiliser à l’avenir.